Chapitre 20

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Spectre – Un peu plus tôt.


Présentement, je béni Evan. Ou plutôt, son père surprotecteur. Une demande de son fils et l'homme nous a obtenu des billets pour une certaine petite sauterie entre gros riches. Là où, d'après les infos glanées par les geeks, va se trouver ma Spirit. J'ignore comment ils ont faits et comment ils s'y sont prit mais ils ont réussit à remonter la trace des virements bancaires reçut par Sam avant sa mort. Ils l'ont suivit à travers des dizaines de sociétés écran, de comptes off-shore et de paradis fiscaux. Ce type ne voulait pas qu'on remonte jusqu'à lui, c'est sûr. Mais voilà, les Angel's Melody possèdent des petits génies de l'informatique, dont deux haut potentiels apparemment. Des têtes qui peuvent coder même en dormant. Le matos impressionnant qu'ils ont aide sûrement un peu aussi. Même la NASA ne doit pas avoir d'ordinateurs aussi avancés. C'est un truc à pouvoir vous hacker un satellite militaire en cinq minutes. J'ai eu le droit à un sourire amusé quand j'en ai fais la remarque, ce qui me pousse à penser qu'ils l'ont déjà fait. Enfin, peu importe, grâce à eux, je sais où est Spirit. Je vais allez la chercher. La ramener ici. À mes côtés. Près de son fils. J'ai tellement hâte. J'en trépigne d'impatience. Jensen, le père d'Evan, nous a également prêté son avion privé, parce que , oui, le monsieur possède un avion. Vive les riches. On a juste à trouver une « tenue adaptée » avant de décoller direction Orlando en Floride. Une grosse heure de vol d'après mon tel.


Je n'aurais jamais cru mettre un jour les pieds dans un magasin de costard pour richou. Je détonne tellement. Les autres bikers qui m'accompagne aussi. Enfin, sauf Blade, le Chevalier, qui se balade l'air de rien entre les présentoirs, un sourire tranquille aux lèvres. Il tape même la discute avec une des nanas qui bossent ici. Décontracté le type. Mais, en deux temps trois mouvements, il trouve le costume idéal pour moi. Et une robe splendide pour Ride, qui sera ma « cavalière » pour l'événement. La pauvre semble horrifiée de devoir enfiler le vêtement, noir et simple mais élégant. Typhon bave de la voir dedans. Les autres vont se contenter d'un cuir sans logo et d'un T-shirt qui en possède un. Ils vont se faire passer pour des gardes du corps ou un truc du style. Je crois que le truc qui les fait le plus chier, c'est de laisser leur foutu cuir chez eux. À croire qu'ils vont mourir de combustion spontanée sans ce bout de vache cousu. Sans leur nom écrit dessus et leur maudit logo qu'ils collent ABSOLUMENT partout. J'suis sûr qu'ils se le sont tous tatoué quelque part ces barges. Jamais comprit le délire de vouloir à ce point montrer leur appartenance au Club. Comme si la gueule de la plupart d'entre eux ne criaient pas déjà « Hors-la-loi et fier de l'être ». Encore une fois, Blade nage comme un poisson dans l'eau. Ce type donne l'impression de s'être trompé de vocation. Et en même temps, d'être né pour le poste qu'il occupe. Il est délirant.


Mon beau costume sous le bras, on retourne au Club emballer quelques affaires, et des armes pour les bikers. Jamie me colle aux semelles en me suppliant, presque à genoux avec les larmes aux yeux, de le laisser venir. Je refuse net. Certainement pas. Je ne sais pas comment sera Spirit quand on la retrouvera. Ce Monstre a pût lui faire subir un tas d'horreurs entre le moment où il l'a enlevée et celui où on va la récupérer. Je préfère être sûr qu'elle soit apte physiquement et mentalement avant de laisser son fils la voir. C'est dur pour le gosse mais après une bonne explication et une série de câlins, il fini par être d'accord avec moi. Je le confis donc à Katya, qui, je suis confiant, va bien veiller sur lui. Je sors du bâtiment et attends les autres. Donc Blade, Snake, Healer, Deep et Vulcan, ainsi que Typhon, Ride et Scar. On va pas se le cacher, pour le dernier je suis putain de septique. Avec sa gueule ravagée, il va jamais passer la sécurité de l'aéroport.


En faite, si. Mais ils l'ont fouillé de partout. J'suis presque déçu qu'ils ne lui est pas demandé de se foutre à poil. Dommage. Après une heure d'avion lobotomisante où je me suis changé en pingouin coincé, un voyage en limousine d'une bonne demi-heure et un café corsé pour tenir, je suis prêts. Je crois. Le plan, si on peut l'appeler ainsi, est très simple. J'entre avec Ride pour accompagnatrice et Blade, Typhon et Snake comme « garde mon corps ». Les autres se faufilent par où ils peuvent. Une chose est sûr, Ride attire les regards. Son corps, déjà magnifique dans du cuir, est juste hallucinant. La robe la sublime. Et tous les hommes salivent devant ses courbes gracieuses et ses jambes fines et interminables. Le côté diversion fonctionne trop bien. Mais Typhon risque de craquer avant la fin s'il continu à foudroyer tout le monde du regard et à grogner comme un chien en ruts. Il veut pas lui coller une étiquette propriété privée sur le front non plus ? Ride est mal-à-l'aise dans cette tenue mais elle n'en montre rien quand elle se déplace à mes côtés. Grâce à quelques phrases apprises de Blade dans l'avion, on esquive les discussions aisément et on se faufile parmi la foule de riches qui me donne la gerbe. Tellement d'argent inutile qui brille partout de manière ostentatoire alors que dehors, dans la rue ou les quartiers pauvres, y'a pleins de gens qui crèvent la dalle ou qui galèrent à remplir un frigo pour deux jours.

L'Ombre et l'EspritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant