Chapitre 14*

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(petit rappel : un *  = violence et autre dans le chapitre. Je préciserai tout de même ce qu'on risque de trouver.

--> combat + torture )



Spectre– Plus tôt dans la soirée.


Le combat que je vais mener dans quelques instants sera décisif. Il me permettra d'atteindre le haut du tableau. Les derniers maillons de la chaîne. De finir enfin le boulot pour lequel on me paye si grassement. Et les meurtres aussi. J'ai déjà obtenu d'intéressantes informations qui ont permit aux Angel's Melody de commencer le démantèlement des tentacules du Cartel. Plusieurs branches ont été coupées, ce qui a réduit le nombre de dealers dans les rues et les doses de drogues disponibles sur le marché. Moins de marchandises donne moins de clients car ils ont augmentés drastiquement les prix pour tenter de compenser les pertes. Cela rend encore plus facile de les débusquer. Ils sont prit à la gorge par les bikers qui sont sacrément efficace dans leurs actions. Surtout, de ce que j'ai appris, ce n'est pas Sierra qui possède le plus d'infos, mais le maître du jeu. Le bookmaker qui connaît tout et tout le monde. On ne dirait pas comme ça en le voyant mais ce type est plus intelligent et rusé qu'il ne le laisse paraître. Il se cache parmi la foule et se fond dans le décors. C'est bien pensé, personne ne va soupçonner ce gars d'être le plus gros requin de l'océan.


Mon adversaire fait son entrée dans la cage. Presque deux mètres de haut pour cent vingts kilos de muscles. Un monstre de puissance. Ses biceps ont des biceps. Le vaincre va être franchement difficile mais je suis prêts. Je m'entraîne pour ce combat depuis des jours. Scar, Sun, Wrath, et même Typhon en personne, m'ont préparés pour ce soir. Je sors un foulard en soie, qui appartient à Spirit, de ma poche, fais glisser le tissu doux entre mes doigts calleux et l'attache solidement à ma ceinture. Puis, après m'être délesté de mon téléphone, de mes clefs et de mon porte-feuilles, je rentre à mon tour dans la cage. On se fixe en silence malgré les hurlements et les appels au sang qui résonnent autour de nous. On se salut avec politesse, on se souhaite bonne chance, avant de se mettre en position. Une cloche sonne le début du combat. Mon adversaire, vif malgré sa taille et son poids, me saute dessus et place le premier coup. Leste, je bondis en arrière pour esquiver et enchaîne. Je n'atteins pas non plus ma cible. On entre alors dans une sorte de danse mortelle, de chorégraphie sanglante et macabre où chaque attaque apporte la douleur et fait mal. On donne autant qu'on reçoit. Coup de pied, de poings, de coude. Tout s'enchaîne avec fluidité, rapidité et puissance. S'en est presque beau.

La souffrance commence à doucement brouiller mon esprit et mon adversaire en profite. Son coude s'abat sur moi et percute mon bras gauche, que j'ai levé pour parer. L'os craque désagréablement et une douleur atroce me transperce. Il est fort probable qu'il sort cassé. C'est même sûr vu l'angle anormal qu'il a. Mais ça ne m'arrête pas, au contraire. Je me laisse tomber au sol, en appui sur mon bras valide, et lui balaye les jambes au niveau des genoux. Surprit, autant par mon mouvement soudain que par mon manque de réaction face à la douleur, il n'a pas anticipé mon geste et s'écroule. Je me redresse d'un bond et lui saute dessus. Mon poing vole dans son visage. S'en suit un combat pour savoir qui dominera l'autre au sol. Celui qui restera en dessus a le plus de chance de mourir. Même si mon bras, et tout mon corps, morfle, je n'hésite pas à m'en servir. Les mâchoires crispées à m'en péter les dents, je cogne jusqu'à ce que le visage de l'autre soit tellement en sang que personne ne pourra le reconnaître.


Il réussit cependant à me mettre un vilain coup à la tête. Sonné, je manque de me faire désarçonner. Malgré les élancement sourds de ma tête et les points noirs qui obscurcissent ma vision, je résiste en serrant les jambes, imitant un mouvement qu'effectue souvent Spirit sur la barre de pole danse. Un grognement m'échappe et j'abaisse mon poing dans sa tronche. À deux doigts de le tuer, je me rappelle que je dois lui poser des questions. Ses gargouillement sanglants sont difficiles à comprendre et je l'achève rapidement quand je remarque qu'il ne connaît pas grand chose de plus que ce que je sais déjà.

L'Ombre et l'EspritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant