Épilogue

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Spectre -

Cinq mois. Cinq putain de mois que je n'ai pas vu ma rousse. Après notre visite à Sasha il y a cinq mois, j'ai demandé de l'aide à Blade pour payer les frais de Spirit. Ça m'a arraché une couille de m'abaisser à ça, mais pas le choix. J'ai pas de thunes. Enfin, si, un peu, mais il passe dans l'appart que je viens de louer. Un truc bien mieux que mon taudis et qui possède quatre chambres, une salle de bain commune et une privée et aménagée. Pourquoi quatre chambres ? Une pour Jamie, dont j'ai obtenu les droits grâce à Evan, une pour notre dépressif à roulette adoré, qui ne voulait pas vivre seul ou avec son père, et une pour Sasha qui s'est lancé dans le grand bain de la vie en dehors de l'institut. La dernière pièce étant, bien sûr, pour Spirit et moi. Cinq mois, c'est long. Mais ça m'a aussi permit de faire un tas de chose. Rapatrier les affaires de Spirit et Jamie ici, ainsi qu'une certaine vieille dame adorable que le Club a logé dans un petit appart tout confort en face de chez Tisha et Healer. Pas loin de chez nous. Jamie est ravie de pouvoir allez chez cette grand-mère qu'il adore. Mia aussi. Elle se retrouve avec pleins de gens pour l'aider. Elle passe souvent ses journées au Club, de ce que j'ai appris. Elle aide les régulières a cuisiner ou brode des fringues sympa avec Tisha. De leur côté, les membres de L.A. sont retournés dans leur ville après quelques jours de « vacances ».

Jamie s'est inscrit dans le même lycée que Katya pour sa fin d'année. Même si la jeune amérindienne ne sera plus là l'an prochain. Le gamin s'en fiche un peu, il est devenu super pote avec les gosses de Blade et Snake. Ça me fais un peu flipper mais bon. Quand il n'est pas avec eux, il est avec Katya, surveillé par un serpent ultra possessif. Ça fait beaucoup rire les bikers. Parce qu'entre sa fille et ses jumeaux, le pauvre Snake ne sait plus vraiment où donner de la tête. Dakota et Vince, qui sont, comme leur sœur, vachement mûrs pour leur âge, ont décidés que Sasha était à eux. Ouai, aux deux. Notons que Sasha ne s'en plaint pas, au contraire. Les jumeaux lui ont permit de s'affirmer, d'avoir moins peur du regard des autres, de s'en foutre de ce que les gens pensent. Sasha affirme de plus en plus son style décalé, et sourit de plus en plus. Ses petits-amis arrivent même à savoir quand il va « changer » avant que ça ne se produise. Je ne crois pas à tous ces trucs d'esprits et d'ésotérismes, mais force est de constater que la famille du VP possède un petit quelque chose de très particulier.

Moi, j'ai repris les combats au Dojo. Tant dans son sous-sol qu'au ré-de-chaussé. Blade m'a offert un poste de prof. J'apprends à des gosses entre dix et vingts ans, garçon comme fille, à se battre. Je n'enseigne pas un style précis, mais plutôt un mélange de disciplines. Ça me plaît. Ça me plaît vraiment beaucoup. Plus que je ne l'aurais pensé. L'avantage de ce boulot, en plus d'être fixe et légal, me permet d'avoir accès à toutes les installations du Dojo. Je fais donc de la musculation de manière un peu plus intensive qu'avant, ça me détend, je peux penser à autre chose. Et, j'ai pût, grâce à ça, vaincre Deep en combat. Je me suis ramassé ensuite face à Vulcan. Ces types sont franchement dément. Ils ont tous passé la quarantaine depuis des années mais restent dans une de ces conditions physique, c'est dingue. Mais j'ai battus Deep, ce qui est déjà quelque chose en soit. Tout ça me fournit une bonne rentrée d'argent que j'utilise aussi pour payer à Sasha des études d'art. Bon, je ne roule pas sur l'or non plus, mais Sasha s'est trouvé un job de serveur dans un café sympathique près du garage de Lyra et son frère et Evan a ouvert un studio de danse. Cela nous permet de diviser les factures. Même Jamie vient de se trouver un petit boulot. Un truc à la bibliothèque, de l'archivage et du rangement de bouquin. Un truc que lui a trouvé Blade, le super fan de papier.

On a fait notre petit bonhomme de chemin. Sans Spirit. Parce qu'elle refuse de voir quiconque. Surtout moi. Elle échange des lettres avec son fils. Mais moi ? Elle ne veut pas me parler. Même dans son courrier à Jamie il n'y a aucune mention de moi. Ça me blesse un peu, surtout après ce que je lui avais dit. Tout le monde essaye de lui chercher des excuses mais je ne les écoute pas. Je veux les entendre de la bouche de Spirit. Et seulement d'elle. En attendant, je m'accroche aux branches, je pose le cadre d'une vie saine et parfaite et je m'occupe de son fils comme s'il était le mien. Mais, c'est long et je me sens de plus en plus seul. L'amour rend mou c'est infernal. Mais est-ce que je voudrais changer ? Non. J'aime Spirit. De toute mon âme.

Quelques jours plus tard, allongé à déprimer sur mon canapé, a regarder une Sit-com stupide avec Evan, je reçois un appel de Spirit. Bref et concis. Un simple « Viens me chercher. ». C'est tout. Rien d'autre. Je ne réfléchie même pas en faite. Je fais signe à Evan que je pars et saute dans mon Ford. Un truc passe partout que j'ai acheté une bouchée de pain. Il fonctionne, c'est tout ce que je demande. J'en avais marre de devoir demander à quelqu'un ou d'utiliser les transports en commun. Je roule un peu trop vite, je sais, mais mon cœur tambourine plus vite que la batterie du morceau de métal qui sort des enceintes. Je coupe presque la route à un autre véhicule dans ma hâte de trouver une place pour me garer. J'ignore le guignol qui m'insulte, outragé que je lui ai piqué son stationnement. Fallait arriver plus tôt connard. J'ai pas le temps de te refaire le portrait. Je file jusqu'à l'entré de ce bâtiment qui m'a privé de ma nana. Et elle est là. Assise sagement sur une des chaises de l'accueil. Ses cheveux roux ont bien repoussés et sont tressés. Elle sourit doucement à l'homme qui lui parle. Je grogne malgré moi. Jaloux ? Moi ? Nooooon. Impossible. Si. Beaucoup même. Je m'en cogne. Spirit est à moi !

J'entre. Et je croise son regard vert si magnifique. Mon cœur s'arrête, ma respiration se coupe, puis tout repart. Plus vite. Plus fort. Le sang bat à mes tempes. Spirit se lève doucement et s'avance jusqu'à moi en ignorant le type et sa question. Elle se stoppe à quelques centimètres de moi. Puis, soudain, me saute au cou et m'embrasse. J'enroule mes bras autour d'elle, la soulève pour l'accrocher à mes hanches et fond dans ce baiser. Cinq long mois de frustration y passe. C'est puissant, indécent, intense, un peu interdit, mais PUTAIN ! Que c'est bon ! Je fini par reposer Spirit quand un raclement de gorge plutôt fort résonne. Ouai, c'est pas le meilleur endroit pour ça. Surtout que je commence à bander sec. Spirit sourit doucement et ses joues deviennent rouges quand elle se rend compte de tout ça. Je ricane bêtement.

- Spectre. Dit-elle.

- Spirit.

- Tu m'as manqué.

- Toi aussi. Fis-je, gauchement. Beaucoup.

- Faites ça dehors ! Cri a moitié la réceptionniste.

En pouffant comme deux adolescents, on s'exécute. Mais on ne va pas très loin. Le gars nous suit et ça me gonfle mais ma rousse me rassure en me disant qu'il n'est que son psy et qu'il est là pour s'assurer que tout va bien. OK. Mais il n'est pas obligé de river ses yeux sur le cul parfait de Lita. C'est à moi aussi ! Spirit sourit encore plus, amusée, avant de s'écarter de deux pas vers l'arrière et de croiser les bras sur sa jolie poitrine, attirant mon regard dessus.

- Tu n'as pas quelque chose à faire ? Demande t-elle.

- Et bien ...

Je réfléchie. Ou plutôt, je fais mine de réfléchir. Je sais très bien de quoi on parle. Avec un sourire en coin, je plonge mollement une main dans ma poche de veste avant de faire comme si je cherchais mes clefs. Spirit s'assombrit et pince les lèvres. Je ricane. Puis pose un genou à terre et lui tend une petite boîte ouverte.

- Tu veux bien du con que je suis ? Demandé-je d'une voix maladroite.

- Tu pourrais faire un effort tout de même. J'ai passé cinq mois à m'imaginer cette scène. Marmonne ma déesse aux cheveux roux.

- Spirit, ô reine de mon âme, accepterais-tu de m'épouser, moi pauvre être prosterné à tes pieds ? Fis-je de manière théâtrale.

- Oui. Couillon. Oui. Dit-elle en me sautant une nouvelle fois dessus.

Je manque de tomber mais bon, on s'en fou non ? Elle a dit oui. Le reste, ça ne compte pas. J'enfile doucement la bague à son doigt, nous redresse et l'embrasse. Puis, après un doigt d'honneur au crétin, j'emmène ma rousse vers sa nouvelle vie !



(En)Fin (presque) !



*** *** ***

Badaboom XD

Joyeux Naël !!!!!! <3 <3 <3

Et tout de suite, un bonus !

Des bisous !!!!

L'Ombre et l'EspritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant