Une Obscure Clarté (NejiSaku) - Terminée

Chapitre 19 : Techniques Hyûga

Naruto était parti... encore. Il s'était rendu au mont Myôboku afin de devenir encore meilleur. Ces derniers jours, il n'avait fait que s'entraîner et ça avait eu pour effet de mettre nos missions en pause.
Il y avait eu du mouvement du côté de Sasuke, il avait formé une équipe afin de traquer son frère. De même au niveau de l'Akatsuki dont les membres avaient récupéré presque l'intégralité des bijuu. Ils n'allaient pas tarder à s'attaquer à Naruto, une des raisons pour lesquelles il était parti en plus de la volonté d'être meilleur. Le confiner au village aurait eu pour conséquence de faire face à une attaque alors Tsunade-shishou l'envoyait hors des murs de Konoha.

Je soupirai. Neji avait été absent également à cause d'une mission mais je savais qu'il rentrait aujourd'hui. Alors, après le travail à l'hôpital, je m'étais rendue directement chez moi afin de ne pas avoir à le croiser. Je n'avais toujours pas fait le tri dans mes pensées et tous les doutes qui avaient émergé suite à ma discussion avec Kakashi-sensei étaient plus puissants que jamais. Déjà premièrement concernant Sasuke. Je m'étais demandée ce que je ressentais pour lui après tant d'années. Alors j'avais comparé avec ce que je ressentais lorsque j'étais avec Neji. Neji, j'avais envie qu'il se sente bien, qu'il soit heureux. Je ressentais une appréhension lorsqu'il allait en mission, je me sentais spéciale lorsqu'il posait son regard sur moi. Mais avec Sasuke aussi. Je voulais le sauver de lui-même, qu'il retrouve le bonheur. À ce niveau là, ce que ressentais pour les deux garçons étaient similaires. Non, ce qui différait était à un autre niveau. Et la vérité me parut soudain évidente. Je n'avais jamais fantasmé sur Sasuke. Même pas un baiser. Alors que Neji, il faisait naître en moi des désirs inédits. J'avais envie de le toucher partout, de l'embrasser, d'être là seule à pouvoir le faire. Je voulais qu'il soit miens, et je voulais être sienne. Là était la différence. La raison pour laquelle je ne me sentirais plus coupable d'être avec Neji malgré Sasuke. Mais encore faudrait-il qu'il veuille de moi. Et ça c'était ma plus grande crainte. Quelques fois j'avais l'impression qu'il n'attendait rien de notre relation, qu'il voulait juste m'embrasser et repartir vivre sa vie. Et plusieurs fois j'ai eu peur qu'il veuille même plus de moi. Neji n'était pas comme ça, je le savais, il ne profiterait jamais de moi et il tenait à moi. Mais je voyais également que beaucoup de jeunes de ma génération s'étaient déjà intéressés aux plaisirs de la chair. Nous n'avions que 17 ans ou 18 ans, mais la profession de ninjas entraînaient des morts bien trop souvent prématurées et personne ne voulait mourir sans avoir vécu pleinement. Je ne savais pas si Neji avait déjà eu des expériences intimes, mais si il en avait déjà eu alors il aurait paru logique qu'il veuille poursuivre plus loin avec moi. Et je n'étais pas prête, pas tant que je ne savais pas ce que je représentais pour lui.

Mes pensées furent soudainement interrompues par un bruit à ma fenêtre. Quelqu'un toquait. Je fronçai les sourcils, incertaines, avant d'entendre une voix familière.

« - C'est moi, dit Neji.
- Neji ? m'étonnai-je. Entre. »

Il s'infiltra dans ma chambre en une demie-seconde avant de refermer les rideaux derrière lui. Puis il concentra son regard sur moi, m'adressa un sourire et fondit sur moi. J'eus à peine le temps d'émettre un son avant qu'il ne passe un bras derrière mon dos et m'embrasse pleinement. J'attrapai son visage entre mes mains et me mis sur la pointe des pieds pour approfondir le baiser. Il m'avait manqué, plus que je ne voulais l'admettre. Et son odeur. Oh son odeur. J'inspirai profondément pour m'en enivrer. Je passai mes mains dans ses longs cheveux soyeux et remarquai que les pointes étaient mouillées, il était venue directement après s'être lavé.
Au bout de quelques secondes, je gloussai contre ses lèvres.

« - Qu'y a-t-il se si drôle ? demanda Neji sans s'éloigner. »

Je levai ma tête pour croiser son regard.