Coloc avec mon frère ... et ses potes

Chapitre 23 : Un rêve pas comme les autres...

Pdv Hannah : Jeudi 28 Juin

Où suis-je ??

Voilà ce qui me vient en tête dès que j'aperçois les divers végétaux qui m'entourent. Keisha ne se trouve plus à mes côtés et les battements de mon cœur ne cessent d'accélérer. Toutefois, je dois à tout prix garder mon sang froid. C'est pourquoi, je me redresse, non sans difficultés, pour mieux découvrir mon nouvel environnement. Le ciel est parfaitement dégagé et des chants d'oiseaux parviennent à mes oreilles. Le plus perturbant dans tout ça, c'est que l'endroit me semble familier, comme si j'y étais déjà allée.... Un pavé de pierres mène à une petite maisonnette en pierre taillée qui se trouve un peu plus loin, proche de la rive d'un lac. Et étant de nature curieuse, j'avance prudemment en direction de la maison, suivant le chemin, pour atteindre le porche. Et c'est lorsque je m'apprête à frapper à la porte, qu'une une voix m'interpelle.

?? : Hannah ?? C'est bien toi ??! Que fais-tu ici ??

Impossible... C'est tout bonnement impossible, je dois rêver... Je me fige sur place et un frisson parcourt mon corps tout entier. Cette voix.. Cette douce voix qui me bordait quand j'étais petite et qui me chantait des chansons des heures durant.. La voix, qui me conseillait quand quelque chose me tracassait et m'empêchait de dormir. Cette même voix, qui me murmurait des "je t'aime" pendant mon sommeil. Cette voix appartenant à mon modèle de vie et à la personne qui m'a quittée beaucoup trop tôt, me lâchant dans la vie d'adulte sans aucun repère.. Cette voix... Celle que j'entend parfois dans mes rêves et qui me fait pleurer au réveil, lorsque je prend conscience que ce n'était qu'un rêve... La voix de ma maman...

Je prend une grande inspiration avant de me retourner lentement et de voir ma mère, à quelques mètres de moi.. Les larmes viennent automatiquement perler le coin de mes yeux, avant de venir déferler sur mes joues, rosies par l'émotion. À peine une seconde plus tard, je me retrouve au chaud dans ses bras. Je pleure à chaude larme, tandis qu'elle passe une main dans mes cheveux, tout en me murmurant qu'elle est là. La chaleur de ses bras m'avait tant manquée, plus que ce que je ne l'avais imaginé. Ce n'est qu'après quelques minutes que je me détache à contrecœur de ses bras, pour venir poser mes yeux sur son visage. Elle me sourit tendrement alors qu'une simple larme coule sur sa joue.

(Petit rappel : Le nom de sa mère est Sonia ;) )

S: Comment vas-tu ma chérie ?? Pourquoi est-ce que tu es ici ??

Elle me pose cette question qui me semble pourtant incompréhensible. Si elle me demande pourquoi je suis ici, cela veut dire que je suis.....morte ???

Han: Je... J'en sais rien maman... Du plus loin que je me souvienne, je m'étais perdue dans les bois d'un centre équestre, en compagnie d'une magnifique jument. Il faisait presque nuit et la température commençait à baisser rapidement. Alors je me suis collée à Keisha pur essayer de conserver un peu de chaleur et j'ai du m'assoupir... Mais... je suis morte n'est-ce pas ?? Bien sûr que oui ! Sinon, comment pourrions-nous expliquer le fait que je puisse te parler !?! J'ai sûrement dû décéder d'hypothermie.. Mes amies ont donc été incapable de me retrouver... Les pauvres.. Elles doivent se faire un sang d'encre...

Mais pourquoi a-t-il fallu aller dans ses bois maudits !?! Si je n'y étais jamais allée, je serais toujours auprès de mes amies et de mon frère... Josh... Nous qui venions à peine de se connaître, voilà que je le quitte... Pourquoi !!! Pourquoi le destin s'acharne toujours sur moi !!?

Je me mets à faire les cents pas devant ma mère en déblatérant toutes sortes de possibilités, toutes plus absurdes les unes que les autres.. Mes mains viennent automatique rejoindre ma bouche, où je commence à ronger mes ongles. Cette nouvelle habitude revient souvent dans des moments de pure panique et d'angoisse, suite à l'accident de mes parents il y a quelque temps.. Ma mère, elle, se tient proche de moi sans savoir quoi faire pour arrêter mon corps de se faire autant de tords alors qu'il serait plus simple de discuter tout simplement.