Il est treize heures quand je me retrouve dans un des plus chics quartiers de Boston. Je vérifie pour la troisième fois que l'adresse notée dans mon cahier soit bien la bonne. Non pas de doute, c'est bien ici. Ce matin j'ai reçu un message de monsieur Baker qui me demandait de venir pour un petit entretien. Il a besoin de quelqu'un pour son fils de cinq ans. Ce qui est parfait, c'est qu'il habite à vingt minutes en voiture de ma résidence. Le portail est ouvert j'entre en me garant dans la cour, la vache, on pourrait y garer dix voitures tellement c'est grand. Je coupe le moteur en fixant cette magnifique maison. On est très loin de ce que j'ai connu, mes parents vivent dans un ranch. Les Baker ont de l'argent, ça se voit rien que par rapport à l'endroit où ils vivent, ça doit coûter une blinde.
Je sors de ma voiture au moment où un homme d'environ 45/50 ans descend les marches pour venir à ma rencontre. Habillé en jeans et pull il est souriant, ses cheveux noirs sont grissonnant par endroit, surtout vers les tempes. Il est rasé de près, quelques rides marquent son visage.
— Mademoiselle Morres, dit-il en me tendant sa main, ravie de te rencontrer ! Je suis monsieur Baker.
— Enchantée de vous rencontrer, appelez-moi Aria, je réponds en souriant et en serrant sa main.
— Aria, viens entre.
Je prends mon sac en le suivant jusqu'à l'intérieur. Je suis à l'aise avec les gens, je n'ai pas peur de la nouveauté, ni de parler. Au contraire tous ces sentiments m'inspirent pour écrire.
— Wow, m'exclamé-je en regardant autour de moi. Vous avez vraiment une magnifique maison.
Il s'installe dans le canapé en croisant les jambes.
— Merci, j'ai travaillé dur pour en arriver jusque-là. Assieds-toi je t'en prie.
Je me débarrasse de ma veste en jeans en m'installant en face de lui. Sa maison est spacieuse, propre, immense et très bien décorée.
— Tu veux boire quelque chose Aria ? Détends-toi tu as l'air stressée.
— Non merci, disons que je suis impressionnée, j'ai grandi dans un ranch, entourée de chevaux, de plaines et d'arbres. Ça change d'ici.
— Ah une cavalière ! rigole ce dernier. Alors tu es plutôt du genre à apprécier la nature et le calme.
— C'est tout à fait ça.
— Bien, dit-il en croisant les doigts. Lucas Clark est un très bon ami à moi et il m'a parlé de toi avec beaucoup de bien, tu es une élève idéale selon lui. As-tu déjà gardé des enfants ?
— Monsieur Clark est extraordinaire, c'est un professeur que j'admire beaucoup. Oui j'ai déjà gardé plusieurs enfants, même des touts petits. Je peux passer des heures avec les enfants sans jamais en avoir marre. J'aime leur faire découvrir la vie, faire des balades à l'extérieur. Je ne fais pas ça que pour l'argent, j'aime passer mon temps avec eux, ils ont tous un petit truc qui les rend merveilleux.
Ce que je dis est vrai, chaque enfant a quelque chose en lui qui le rend unique. Il me regarde quelques secondes avant de reprendre.
— Je travaille souvent tard le soir, je suis directeur dans une boîte informatique. Ma femme, Liliane, est directrice dans un restaurant. On a besoin de quelqu'un qui soit disponible pour le récupérer à l'école et le garder jusqu'à notre retour. Le week-end on travaille une semaine sur deux. Tu penses que ça ira avec tes études ?
— Oui bien sûr, je termine tous les jours vers quinze heures, ensuite je suis disponible.
— Tom, viens par là mon grand !
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Lui et seulement lui
ActionCroquer dans le citron d'un inconnu a été le point de départ de tout. Un simple fruit qui a suffi à enflammer mon amour pour un militaire d'une sensualité dangereuse. J'aurais dû me tenir à distance de ce sourire irrésistible, je le savais, mais je...