Chapitre 10 : Le calme avant la tempête

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Le ciel se remplit de nuages noirs et assombrissent ma chambre d'une lumière grise.

Je m'arrête un instant et ouvre la fenêtre avant de m'assoir sur la banquette qui juxtapose l'ouverture.

À travers la fenêtre, de grosses gouttes d'eau viennent s'écraser contre le sol en un bruit agréable à écouter.
Je ferme les yeux.
J'entends le vent qui chasse doucement les feuilles des armes et balance la pluie.

J'aime la sensation que la pluie procure.

J'enfile un sweet et un imperméable avant d'attraper mon fameux sac en toile que je trimballe partout.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et laisse défiler les derniers tubes ajoutés à ma playlist, puis je referme la porte avant de rejoindre la bibliothèque.

J'aime parcourir les étales de livres à la recherche de nouvelles trouvailles. Surtout quand pluie s'y ajoute.
L'ambiance est mélancolique.

Sur la route je croise quelques voitures qui roulent dans les flaques au bord de la route, sans manquer d'envoyer l'eau qui s'y trouve sur le trottoir.

En fredonnant, je pousse les deux grandes portes du bâtiment principal et rentre dans la bibliothèque.

Je ne manque pas de saluer la vieille dame au guichet qui s'appelle Sylvie.
Elle ne semble pas surprise de me voir arriver.

- Ho ma jolie, tu viens me rendre visite.

Je lui offre un sourire chaleureux avant de lui rendre les livres que j'ai finis.

J'aime l'expression de son visage légèrement vieilli par le temps, ses cheveux blanc qui mettent en valeur ses jolis yeux verts.

- Tu sais déjà où te diriger, je n'ai pas besoin de t'informer.

- Et bien je crois que je devrais arriver à me débrouiller et surtout à trouver mon bonheur.

Je rejoins les étagères qui ont l'habitude de soutenir les romans que je souhaite emprunter.

Je fais parcourir mes doigts le long de la tranches des livres, tout en analysant en détails leur couvertures, titres et auteurs.

Je finis par glisser au fond de mon sac trois nouveaux romans.

Je me dirige de nouveau vers Sylvie pour qu'elle puisse scanner mes emprunts et la remercie avant de rejoindre la sortie.

Une odeur de terre humide me vient aux narines et m'enveloppe, tandis qu'une vaste étendue de files transparents se déverse.

Abritée par le pré haut, je mets de nouveau ma capuche et mes écouteurs.

Je me presse en courant quand je sens des gouttes me coulent le long de la colonne vertébrale.

La pluie étant trop abondante, j'espère trouver rapidement de quoi
m'abriter, au moins le temps que l'averse se calme. 

Voyant un arrêt de bus protégé au loin j'accélère de nouveau, marchant dans une flaque d'eau boueuse qui recouvre la semelle de mes bottes
et qui me glace automatiquement la
plante des pieds.

Je m'y réfugie en tirant immédiatement sur ma capuche pour la retirer, tout en faisant glisser un de mes écouteurs avec.
Mes cheveux humides accrochent à la capuche.

- Je suis trempée.
M'exclamais je, en constatant que mon sweet gris clair est devenue foncé.

- C'est que de l'eau. 
Me répond une voix légèrement grave, suivie d'une souffle d'air distinctif.

Elle n'a sourit qu'un seul été / Rafe Cameron Où les histoires vivent. Découvrez maintenant