Chapitre 25 : Le jeu

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La soirée approche à grand pas et mon stress ne fait qu'accroître.

Je fais les cent pas dans la chambre, en regardant le contenu du grand sac noir posé sur mon lit.

Tu n'as pas le choix.

J'arrête de cogiter et me rend à l'évidence.

Tu iras à cette soirée, avec Rafe s'il le faut.

Je saisis le sac et fais glisser la fermeture éclair pour y laisser sortir une grande robe verte en soie.

Je me rend dans la salle de bain, prenant soin de ne pas chiffonner ma tenue qui m'a été envoyé ce matin par Ward.
Bien entendu accompagné d'un petit et délicat mot :

Verte, couleur de l'espoir.
J'espère que tu sais ce que sera à la hauteur ce notre contrat.

Je reste au moins 10 min sous la douche, tentant de me relaxer le plus possible.

Le doux parfum de mon shampoing sent la coco.
Cette odeur me rappel les journées sur la plage avec les Pogues à surfer. Un agréable souvenir rapidement chassé par la réalité.

J'enfile ma robe en me regardant dans la glace un moment. Puis je referme la fermeture éclair sur le côté.
J'opte pour un maquillage léger mais chic. J'ondule mes cheveux en fines boucles qui tombent presque sur mes épaules et finit par mettre un peu de gloss transparent.

- Ça devrait le faire.

Je regarde une dernière fois mon reflet dans la grande glace avant d'enfiler des talons.

Tu es jolie. Ai confiance en toi, tout se passera bien.

Mon téléphone sonne.

De Ward :
J'espère que tu es prête.

Je descends en pressant le pas. J'ai prévenu mes parents que je n'étais pas là ce soir, une fête chez des amis. Je dois avouer que leur mentir pour ce que je m'apprête à faire ne me plaît pas.

Tu n'as pas le choix.

Alors, je sors pour rejoindre la grosse berline noire qui m'attend. Ward en sort et m'étudie silencieusement.

- Tu joues le jeu.

Je ne lui fait aucunement le plaisir de lui répondre ni de le regarder dans les yeux.
Je me contente plutôt de monter m'assoir dans la voiture quand il m'ouvre la portière.

À l'arrière, je ne parle pas. J'étudie le paysage. Les arbres défilent à toute vitesse alors que nous empruntons la route.

Une dizaine de minutes plus tard, alors que nous approchons d'après les indications du GPS, Ward brise le silence.

- Tâche de bien te comporter, j'ai une réputation à tenir. Et, à l'air légèrement intéressée par ce que te raconte mon fils, même si c'est futile.

La manière dont il parle de son fils en dit déjà long sur sa manière de se hiérarchiser.

Après une dizaine de minutes plus tard, nous nous arrêtons sur un grand parking, déjà bien rempli. Des dernières voitures s'y garent et les bourgeoises en robe de cocktail et leur fourrure prestigieuse sur les épaules, au bras de leur mari en costume trois pièces fortuné en sortent.

Elle n'a sourit qu'un seul été / Rafe Cameron Où les histoires vivent. Découvrez maintenant