Chapitre 18: Accélération

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- T'es sûre que tu veux pas venir un peu à la maison ?
Me proposa Kiara, en sortant de la salle de classe.

Le récupère mon classeur et y range les prises de notes de la journée. Je finis par déposer mes stylos qui traînent sur la table dans ma trousse pour fermer finalement mon sac.

- C'est gentil, mais je suis tellement fatiguée que je préfère me reposer chez moi.

- On a eu une grosse semaine. Je comprends.

La semaine que nous avons eu était plutôt intensive. Nos examens s'enchaînaient et les dossiers à rendre ne faisaient que s'accumuler.

On se rend ensuite, à nos casiers pour y récupérer nos affaires.

- Je vais y aller, mon frère m'attend dehors.

Elle me prend dans ses bras puis part rejoindre l'arrêt de bus.

Je me dirige alors vers le parking où mon frère doit déjà m'attendre.
C'est lui qui vient me ramène trois fois par semaine.

Pourtant, quand je me presse sur le parking sa voiture n'est pas là. Il doit avoir un peu de retard, pensais je.

Je décide alors de m'avancer un peu pour qu'il puisse me récupérer plus rapidement. Mon regard se figea quand j'aperçu une silhouette bien trop familière.

- S'il vous plaît, faites que j'ai une sérieuse hallucination.

Je m'arrête subitement quand je comprends que, malheureusement je vois très bien.
Rafe semble marcher dans ma direction, le pas rapide, la tête haute et les sourcils froncés.

- Qu'est ce que tu fais là, Cameron ?

- Ton frère ne viendra pas.
Il n'a pas finit de travailler. Alors, c'est moi qui te ramène.

- Génial.

Je tourne la tête pour observer la route en priant pour que quelqu'un que je connaisse passe miraculeusement.
Mais, personne.

Je croise les bras sur ma poitrine, le fixe en haussant un sourcil.

Ça pouvait pas tomber mieux.

- Ça ne m'enchante pas non plus. Alors, plus vite, je te ramène plus tôt je serais en paix.

Il me tourne le dos pour saisir son casque et m'en tendre un second l'instant d'après. Je l'étudie du regard alors qu'il avance sa main pour insister, me tendant ce qu'il tient.

- Il est hors de question que je monte là dessus.
M'exclamais je en désignant du doigt la moto.
Certainement pas avec toi.

Je sens bien qu'il se contient. Pour gérer son agacement, il regarde ailleurs une seconde puis se retrouve vers moi.

Il fronce davantage les sourcils et ses traits se contractent alors que je reste campée sur mes positions.

- Et tu comptes rentrer comment ?

- À pieds, s'il le faut.
C'est pourquoi, je tourne les talons, immédiatement et commence à marcher vers la partie de l'île où mon lit m'attend.

Je l'entends souffler fortement dans mon dos et lâcher un juron incontrôlé.

Je me retourne pensant qu'il abandonnera et qu'il me laissera rentrer paisiblement.
Malheureusement, il pose sans délicatesse son casque sur sa moto et m'attrape le bras fermement.

- T'es pas sérieuse.

- J'ai jamais été aussi sérieuse.
J'ai pas besoin de ton aide.

Elle n'a sourit qu'un seul été / Rafe Cameron Où les histoires vivent. Découvrez maintenant