Chapitre 2: Rouler vers l'or

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- On est bientôt arrivés.
Explique mon père en nous montrant de son doigt où nous devrons bientôt arriver.

- Enfin, j'en pouvais plus.
Surtout ma vessie. Je crois qu'elle va pas tarder à exploser.
Affirma Zack tout en s'étirant de tout son long, les bras et sa tête appuyants contre le toit.

- J'approuve. En plus, je commence à avoir sérieusement mal aux fesses.
Poursuivais je.

- Tu veux une fessée, ça peut aider.

- Alors là, non merci !

- Eh, vous deux derrière on se calme.
Intervient notre mère en nous jetant un regard depuis le rétroviseur central.

- Ma très chère mère c'est ce qu'on appel plus communément «l'affection ».
Rétorqua mon frère. Ce qui a pour effet de déclencher mon hilarité suivit de la sienne.

Après quelques minutes de trajet supplémentaires et une bonne dose de piques fraternelles je tourne la tête pour observer le tableau qui se dépeint devant moi.

Une belle maison blanche en bois se dresse à l'avant, entourée d'un vaste  jardin avec une petite balancelle en bois près de la porte d'entrée. Une mince clôture encercle ce qui doit être notre futur demeure. Je me surprend à ouvrir la bouche en forme de O, impressionnée par ce qui dessine.

Changement par rapport à notre appartement à Manhattan, ça c'est super !

- La vache ! Vous vous êtes pas foutu de nous.
Lâche mon frère tout autant charmé que moi.

La voiture s'arrêta et nos portières s'ouvrirent sans se faire prier. Nous sortons pour mieux admirer.

- Et bah au moins on va pas se marcher dessus.

- Mince, moi qui pensais qu'on partagerais notre chambre.

- Jamais ! T'entends. Tu pues trop des pieds Bigfoot.

- Dommage, je voyais déjà en train de faire des soirées pyjamas tous les soirs ! Des masques au charbon et du vernis rouge sur les pieds !

- Pour que tu ramènes tes fifilles tous les soirs plutôt.
Je contourna la voiture pour me diriger vers le coffre et récupérer mes affaires, tout en lançant mon sac sur l'épaule.

- Faux. J'en ai ramené que 3 l'année dernière.
Se défendit il face à me remarque et m'imita en me rejoignant.

- Je ne veux pas savoir Zachary.
Tentais je de dissimuler le sourire qui naissait au coin de mes lèvres.

- Au lieu de vous chamailler, aider moi à décharger. On parlera des activités nocturnes de Zack plus tard.
S'exclama mon père d'un ton autoritaire.

- J'y tiens pas forcément.
Lança l'aîné en levant les mains en l'air d'un air de dédain.

- Bizarrement, tu la ramène moins là.
Ajoutais je à mon tour en riant.

- Si tu ai jalouse Jude, on peut parfaitement évoquer ton cas amoureux.
Balança mon père.

- Pas compliqué elle en aura jamais, sinon je m'en charge. Parole de grand frère.
Articula Zack en appuyant une main sur son cœur d'un air solennel.

- Pas la peine papa poule.

J'attrapais deux cartons et les positionna sur les bras de Zack en les empilant. Puis, lui fis signe de partir en agitant ma main.

Ma mère qui était partit ouvrir la porte d'entrée revient le sourire au lèvres et se positionna devant nous en posant ses mains sur ses hanches.

- Plus vite se sera fait plus vite vous pourrez choisir votre chambre.

Je récupère alors un carton le plus rapidement possible et passe devant Zack en me retournant pour lui dire.

- Je veux la plus grande !

- Si ça peut te faire plaisir !
Dit il entre deux soufflement d'exaspérations.
Enfant.
Insista il en se tournant vers mes parents qui rigolent déjà.

Je m'empresse alors de rentrer dans la maison en poussant doucement la porte avec ma hanche, ayant déjà les mains prises. Un immense haul d'entrée se dresse face à moi. J'avance et tourne à gauche pour arriver dans le salon où il y a de grandes baies vitrées faisant rentrer la lumière claire. Au fond de l'entrée se trouve l'escalier de marbre blanc que je monte impatiente de voir le reste. Puis, j'arrive sur un couloir où deux portes s'offrent à moi sur chaque côtés.

Après quelques minutes d'examination, je finis par choisir la chambre avec un balcon et qui donne sur le jardin. Zack lui a pris celle qui donne sur la rue qui est plutôt calme. Notre quartier est plutôt calme nous a dit maman et nos voisins sympathiques. En parlant de voisins ma chambre donne sur une petite partie du jardin avec derrière la maison voisine dont je devine une chambre par la fenêtre.

Je décide de redescendre et d'aller chercher le dernier carton dans la voiture, pressée de tout ranger.

- Rhooo c'est pas vrai.

J'entends des bruits de moteur étouffés soudainement. Je tourne la tête pour voir d'où cela provient. Un  garçon répare sa moto tout en râlant, dans le garage de la maison d'à côté.

- Elle va pas encore me faire chier longtemps cette bécane.

Il lève les yeux surpris de croiser mon regard pendant quelques secondes. Puis, j'attrape un carton au fond du coffre en faisant abstraction du garçon qui me dévisage comme si je n'étais pas humaine. Pas étonnant il ne m'a jamais vue dans le coin.
Ayant pris ce qu'il me fallait, je presse le pas et tourne la tête une dernière fois avant d'entrée. Il a levé la tête une seconde et essuie sa tête transpirante à l'aide d'un bout de son t-shirt. Puis, il recroise mon regard une seconde fois en attrapant sa bouteille d'eau.

Je rentre enfin en oubliant les images plutôt intéressantes qui se sont offertes gratuitement à moi.
Une chose est sûr il n'avait pas l'air d'humeur et son air glacial y est pour quelque chose.


***

Après avoir avalé les restes de sandwich qu'on avait apporté pour le pique-nique, je reprends mon organisation.
Je trouve avoir nettement bien avancé dans mon rangement.
Sentant la fatigue le gagner je décide de m'allonger sur mon nouveau lit.
Demain j'ai prévu de continuer mon rangement le matin puis d'aller visiter un peu les lieux l'après-midi. Et peut être que je me baignerais si le temps est aussi clément qu'aujourd'hui.

Elle n'a sourit qu'un seul été / Rafe Cameron Où les histoires vivent. Découvrez maintenant