Elle n'a sourit qu'un seul été / Rafe Cameron

Chapitre 19: Poison

                      Rafe

Je rentre chez moi encore surpris.
Non, pas surpris. Bouleversé.

Ma petite virée en moto ne devait pas se passer comme ça. Je l'avais absolument pas imaginé comme ça.

Tu l'as imaginé ?

Je gare ma moto dans le garage, prend soin de rentrer dans faire de bruit en regagnant ma chambre. La tête ailleurs, je fais pas vraiment attention à s'il y a du monde à la maison.

Je jette mon téléphone sur le lit. Fais les cents pas un moment en passant mes mains dans mes cheveux, sans pouvoir contrôler mes pensées qui ne font que revenir sur cette scène.

Épuisé par la rage qui me vient soudainement, je me laisse tomber sur mon matelas en un bon lourd et fixe le plafond.

Si je m'étais levé pour la raccompagner jusqu'à sa porte d'entrée, elle aurait certainement vue que j'avais la gaule.

- Merde.

C'est pas vrai, elle a joué avec moi.
Et moi, comme un con, ça m'a fait triper.

Reconnais qu'elle renverse tous tes repères.

Ça m'énerve beaucoup trop pour que j'arrive à contrôler des jurons qui m'échappent soudainement.

- Fais chier, bordel.

Rien que de repenser à ses mains sur mon ventre, légèrement rafraîchies par le vent, descendant légèrement le long de mon ventre puis mes côtés avant de s'arrêter à la lisière de mon jean. Et qui, quelques secondes après, reviennent caresser mes côtes.
Son souffle qui chatouille mon cou quand elle m'a murmurer d'une voix plus sensuelle que menaçante qu'elle me piégeait.

- Putain !
Ça recommence.

Mon pantalon se tend à nouveau.
Impossible d'ignorer la bosse qui grandis dans mon caleçon et qui déforme une partie de mon jean.

- Arrête d'y penser, Rafe.
M'efforçais je de penser pour essayer de me contenir.

Je ne peux pas, c'est absolument plus fort que moi.

Abruti !

Alors, je fais ce que je ne pensais jamais faire.
J'attrape mon pantalon et sers fort mon caleçon.

Non je peux pas faire ça.
Pas en pensant à elle.
C'est qu'une gamine insupportable.

- Je te déteste Jude.

Histoire de penser à autre chose, je saisis mon téléphone sur l'oreiller et le déverrouille.

Je vais sur Instagram, consulter les stories de mes potes sur lesquels je suis identifié. Je n'apprécie pas forcément être exposé de cette façon sur les réseaux. Rester discret, c'est ça que je préfère. Peu d'abonnements/ abonnés.

Je parcours après le file d'actualité où de nombreuses publications de Topper et Kelce s'affichent.

Et puis, dix bonnes minutes plus tard, je tombe de nouveau sur elle.

Enfin, une photo d'elle.
Avec ma sœur.

Le poste de ma frangine les exposent à la plage, rigolant tandis que le soleil en arrière plan se couche doucement et laisse entrevoir les vagues de l'île.

Je regarde la photo pendant de longues secondes. Plus longtemps que je ne le devrait. Mais, c'est son visage qui m'attire ou plutôt son sourire.

Elle ne m'a jamais sourit.

En même temps, je fais tous pour être détestable.  J'ai l'habitude de ne pas être sur la liste des fréquentables.

Et puis, qu'est ce que j'en ai à foutre de son sourire enfaite.

J'hésite un instant.
Mais, ma curiosité me pique.
Je finis par laisser mon doigt cliquer sur son profile. Je le parcours en l'analysant plus que nécessaire.

Peu d'abonnés. Juste trois publications : une avec une bande de jeunes dans un lycée où l'on n'y observe un stade à l'arrière, une seconde avec Kiara et Sarah et une dernière avec JJ, lui sa tête posé sur son épaule alors qu'ils sont en train de surfer sur une planche.

Cet abruti de Pogue affiche un sourire d'idiot en tirant la langue.

J'ai encore plus envie de lui envoyer mon poing dans la gueule.

Tu lui arracheras peut être son sourire.

Je repose mon téléphone agacé.

- Pogues de merde.

Je me lève afin prendre une douche qui devrait me détendre.

En effet, l'eau chaude qui dégouline le long de mon dos me fais extrêmement du bien. Elle tombe comme des caresses apaisantes voir même berçante. La buée se dépose sur la porte de la douche et je ne peu m'empêcher de passer ma main déçu pour y laisser une trace.

J'attrape une serviette en coton sur le côté et l'a noue autour de ma taille, pour venir me positionner en face du miroir.

- Qu'est ce que t'es en train de me faire Jude ?