My liberty(Todo/Deku)

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8ème rendez vous avec le docteur Stevens

Il se tenait là, bien au fond de son fauteuil, les mains posées religieusement sur ses genoux, attendant patiemment l'analyse de la femme blonde qui se tenait en face de lui.

Au fur et à mesure des rendez vous Izuku avait appris à vraiment faire confiance à son d
Psychologue et il avait réussi à lui parler de son ex. Rien qu'un peu mais c'était déjà ça.

Il ne lui avait pas dit grand chose, juste qu'il était blond, un peu plus foncé qu'elle, qu'il était plus grand que lui. Presque 1m80. Qu'il était impressionnant et qu'on aimerai bien l'avoir pour garde du corps et aussi qu'il lui avait fait du mal. Beaucoup de mal et c'est pour ça qu'il vivait maintenant avec Shoto. Mais il n'était jamais vraiment entré dans les détails. Seulement en voyant la tête soucieuse de sa psychologue, il savait déjà ce qu'elle allait lui dire.

-Izuku, ça fait un peu plus de trois semaines maintenant... et je ne pourrais pas vous aider tant que je n'en saurais pas un peu plus. Je ne vous force pas à tout me dire d'un coup ou de commencer par le plus dur. Mais il me faut au moins une piste...

A vrai dire, il ne lui en avait pas encore parler en détail car elle ne lui avait pas encore demandé. Il s'était confié à Shoto. Il connaissait une partie de l'histoire. Il l'avait même vu de ses propres yeux alors ça avait été presque normal pour lui.
Et il appréhendait vraiment le moment où le docteur mettrait le sujet sur le tapis. Juste là face à lui. Et il s'attendait à perdre le contrôle, à sentir son cœur s'affoler, faire pulser le sang dans son corps tellement vite qu'il croirait en mourir mais pourtant ça allait.

Il suais légèrement au niveau de la tempe, preuve qu'il n'était pas totalement insensible et sa gorge s'était un peu asséchée mais ça aurait pu être pire.
Peu être parce qu'il se sentait en sécurité ici avec Shoto, son docteur et la porte fermée à triple tour. Alors il se dit que s'il parlait de lui ici et maintenant il ne pourrait pas l'atteindre. Alors il se lança.

-J'ai fais un cauchemar, hier.  Il était là. Et il me faisait du mal. Encore.

Il observait la femme d'un certain âge gribouiller sur sa feuille avant d'amener le stylo à sa bouche signe qu'elle analysait et réfléchissait.

-Cela veut dire que tu as donc dormi plus de 60 minutes d'affilée?

L'intéressé hocha simplement la tête.

-Bien, le traitement commence à faire effet. Et pouvez vous m'en dire un peu plus sur ce cauchemar?

Il hésita quelque instant se demandant vraiment s'il  voulait en parler en détail maintenant ou pas mais restant sur sa décision ultérieure, il se cramponna un peu plus fort à ses membres pour rester ancré dans la réalité.

-J'étais... hum... dans une chambre. Mon ancienne chambre. Enfin je crois. Il faisait assez noir. Et j'ai senti quelqu'un contre moi. Il se tût un instant sentant des frissons désagréables lui remonter le long de son bras droit, là où il avait senti contre lui. Puis la personne s'est rapprochée  et j'ai vu deux yeux rouge. Ses yeux. Et à partir de là j'ai comme perdu le contrôle. Il...il m'a bloqué, il s'est mit en position de force sur moi et il m'a... il m'a...

Des sanglots remontaient le long de sa gorge mais il ne voulait pas se laisser aller à cause d'un simple rêve alors il exécuta les conseil que la femme qui se tenait en ce moment en face de lui lui avait donné quelques semaines auparavant. Il inspira cinq seconde avant de relâcher pendant cinq seconde également. Reprenant son calme, il planta ses yeux dans ceux de la femme pour effacer la couleur rouge qui ne voulait pas partir de son esprit.

-Il m'a étranglé, jusqu'à vouloir me tuer et en me réveillant, je croyais encore y être, je croyais vraiment que j'allais...

-Et qu'est ce qui vous a permit de revenir à la réalité?

La soirée était encore un peu floue pour lui, mais en se concentrant, il se remémorait peu à peu la scène. Il avait hurler, il hurlait à l'aide pour que quelqu'un vienne l'aider à respirer et c'est la qu'il avait vu Shoto arriver, presque autant paniqué que lui et il lui avait sauté au cou, le bicolore l'avait calmé et il s'était endormi sans ses bras.

Aux souvenirs qui lui remontaient doucement au cerveau en plus de la scène de ce matin, ses joues se teintèrent un peu de rouge et des doigts se sont mis à remuer entre eux.

Ce n'est pas tellement le fait d'avoir était en contact physique avec le bicolore qui le gênait car depuis qu il était ici ça leur arrivait de se toucher par inadvertance sur le canapé, de se regarder, parfois même un peu trop longtemps ou alors qu'ils ont un geste affectueux l'un envers l'autre même si c'était toujours Shoto qui avait fait le premier pas. Il s'était même déjà effondré dans ses bras et avait pleuré toutes les larmes de son corps. Non ce n'était vraiment pas ça le problème et il pourrait même éventuellement dire au docteur Stevens que c'était grâce à lui que sa crise était passée.

Non, ce qui le gênait vraiment était ce qu'il ressentait lors de ces interactions. Hier, il n'avait pas appelé à l'aide n'importe qui. C'était lui qu'il voulait et il avait couru dans ses bras presque par automatisme. Il s'était blotti contre lui comme si c'était normal et surtout après ça il ne s'était pas réveillé une seule fois de toute la nuit. Il avait dormi plus de 5 heures d'affiliés alors que d'habitude il devait avalé une ribambelle de gélules pour espérer gratter une petite demi heure voir 45 minutes. Mais aussi et surtout il s'inquiétait de ce que son corps ressentait pour lui. Ça, il ne pouvait pas en parler à son psychologue. Et d'ailleurs il ne se l'avouait pas complètement non plus.

-Izuku?

Remuant la tête pour se sortir de ses pensées où apparement il s'était encore perdu, il chassa son ami de son esprit. Ce n'est pas à lui qu'il devait penser en ce moment et surtout pas de cette manière alors essayant de paraître le plus naturel possible il reprit la parole.

-C'est Shoto qui est venu m'aider, il m'a entendu crier et m'a fait appliquer votre technique.