My liberty(Todo/Deku)

✨26✨

Le crâne coincé dans un étau, il sentait tout son corps être  engourdit. Impossible de bouger, de respirer ou d'ouvrir les yeux sans difficultés.
Faisant un effort surhumain et se concentrant au maximum, Izuku commençait seulement à papillonner des yeux au bout de plus de 2 heures d'inconscience.

Les ouvrant finalement, il regretta bien vite son geste les refermant instantanément. La lumière venait littéralement de lui brûler les rétines.
Retentant l'expérience une seconde fois, il remarqua que cette fois la lumière était plus tamisée, moins agressive. Quelqu'un avait éteint la lumière principale.

Il ne pouvait toujours pas bouger la tête, son cou étant immobilisé par une minerve qui le grattait trop à son goût.

Ses bras le faisaient souffrir, ses jambes aussi.

Il avait l'impression que l'on plongeait des lames dans son abdomen et il n'arrivait même plus à penser correctement à cause de ce foutu mal de crâne.

Mais qu'est ce qu'il s'était passé bon sang?

Mais à en croire le plafond blanc et l'odeur de désinfectant qui lui agressait les narines il était à l'hôpital.

Alors tout ça n'était qu'un rêve? Ou alors peu être une vision? Oui, c'était sûrement juste son imagination qui avait prit le dessus, à cause du choc. Ce n'est pas parce que quelque chose de mal lui arrive que c'est forcément à cause de lui. 

Il n'était pas là.

Bah oui, parce que sinon se serai vraiment invraisemblable. Comment aurait-il fait pour trouver l'heure et l'endroit exact où il était?

-À quoi tu penses deku ?

Tournant son regard vers la voix qui venait de lui faire vibrer les tympans, il cru sentir son cœur se décrocher, se serrer et se désintégrer en de minuscules petits morceaux. Tout son corps se recouvrait maintenant de frissons qui le brûlaient, le démangeaient, l'asphyxiaient.

Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas y croire.

-T'as eu un grave accident tu sais. D'après les médecins tu as beaucoup de chance. Tu vas devoir rester alité et devine qui va s'occuper de toi?

Son sourire était insupportable, l'expression de son visage était mauvaise. Il ne voulait pas le voir. Plus jamais. Pourquoi il était la?

Son angoisse montant en flèche, ses membres ne lui répondaient plus et sa bouche semblaient s'être cousue par elle même. Il le regardait, là juste en face de lui et il n'y croyait toujours pas.

Il était là.

Il n'avait pas rêvé, il avait causé l'accident et maintenant il allait le tuer. Le réduire en bouillie. Lui faire regretter de s'être échapper. Il allait le punir. Comme avant.

Retour à la case départ.

-Tu sais, tu m'as manqué. Et maintenant tu va rentrer à la maison. Et tu ne le reverra plus jamais.

Exorbitant soudainement ses yeux, c'est comme si il venait de réaliser que tout ça était vraiment vrai, il allait vraiment devoir y retourner? Être coupé du monde à nouveau, être loin de Shoto. Mais ça, c'était hors de question. Il n'y survivrai pas.

Balançant ses yeux dans tous les sens, cherchant n'importe qui ou quoi qui pourrait le sortir de cette pièce, il tomba sur un petit boîtier, non loin de sa main. Un boîtier avec un bouton rouge au centre.

Un boîtier d'appel.

Alors il devait faire vite, se dépêcher d'appuyer sur la sonnette et faire venir quelqu'un. Quelqu'un qui pourrait l'aider. Mais lorsqu'il amorça un mouvement, il ressentit une vive douleur dans  l'épaule, comme un coup de poignard. « Putain ». Elle devait s'être fracturée dans l'accident.

Il ne pourrait pas y aller d'un seul coup, il devait faire diversion. Surtout que son bourreau s'approchait de plus en plus de lui. Il devait trouver le courage de lui parler. Sinon, il serai foutu.

Alors avalant le plus de salive qu'il ne pouvait, il se tournait entièrement dans sa direction, affrontant son regard rouge sang qui le fit angoisser d'autant plus. Mais il ne devait pas laisser sa panique le gagner. Pas maintenant.

-P...pourquoi?

-Pourquoi quoi deku?

Son épaule lui faisait mal mais il y allait, en douceur. Le boîtier était là, à seulement quelques centimètres.

-Pourquoi tu as fais ça? L'a...l'accident?

-A ton avis sale nerd! Ce Connard allait poser sa bouche dégueulasse contre la tienne!

Il le regardait maintenant dans les yeux. Il était en colère, sûrement sur le point de péter un câble mais au moins il le regardait lui, pas sa main.

Plus que trois centimètres.

-Je... je t'ai quitté Kacchan. Je.. je fais ce que je veux maintenant.

-Non! Tu me quittes si moi j'le décide. Et c'est pas le cas!

Il s'approchait un peu plus de lui, il devait se dépêcher, il n'avait plus beaucoup de temps.

Plus que deux centimètres.

-Kacchan... je..

-T'es à moi deku! Depuis toujours et pour toujours!

Il se rapprochait trop. Il était trop près, beaucoup trop!

Plus que un centimètre.

-Tient regarde la preuve, j'ai ta vie entre mes mains.

Il le voyait s'avancer encore un peu plus, tendant son bras vers son visage. Il essayait tant bien que mal de se reculer, de s'enfuir mais il était immobilisé, bloqué.

Plus que cinq millimètres.

-Et à cause de toi et de ce foutu double face Eijiro le fait la gueule. Il a demandé de tes nouvelles t'sais. Après le bar. Et c'est son petit copain chéri qui lui a dit où tu étais. Et la j'ai vu rouge. Alors j'ai tout fait pour te retrouver.

Il touchait maintenant la peau de son cou l'encerclant d'une poigne ferme et précise. Il appuyait de plus en plus fort, les yeux révulsés de colère et de rage. Izuku voulait crier, hurler mais l'air lui manquait. Ses cordes vocales étaient écrasées. Son œsophage lui brûlait de plus en plus, laissant se répandre les flammes dans tout son être.

Cette fois ce n'était pas un rêve.

-Et devine qu'elle a été ma surprise quand j'ai découvert le nom de famille de cet enflure. Todoroki. Todoroki compagnie. C'est pas très ingénieux comme nom. Et maintenant deku, tu va payer pour avoir désirer un autre que moi!

-Lâchez le tout de suite!

L'homme qui venait d'entrer s'élança vers le blond qui trop concentré ne l'avait même pas entendu. Et d'un seul coup, il le vit décoller. Le lâchant brusquement.

Et il pu respirer. Il inspirait de toutes ses forces, se tenant en même temps sur la zone de son cou  qui était endolorie. Il le regardait s'éloigner de lui, tendit que l'homme, sûrement un médecin, tentait de le maîtriser.
Ses oreilles bourdonnaient, il avait mal. Il avait peur. Ses larmes coulaient toutes seules sans qu'il n'ai eut le temps d'essayer de les retenir.

Une femme s'est avancée vers lui, un regard rassurant au visage. Elle avait l'air gentille.

-Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité maintenant. Respirez calmement.

Mais il ne se calmait pas, il n'y arrivait pas. Cette femme avait beau caresser son épaule et lui sourire rien n'y faisait. Car elle n'était pas lui. Il le voulait auprès de lui. Et tant que le blond ne serai pas sortit, il ne pourrait pas se calmer.

-Où est Shoto?