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Le lendemain

-Alors Izuku, dites-moi pourquoi sommes nous réellement ici aujourd'hui?

Se tenant droit, ou plutôt red comme un piquet face à la femme d'un certain âge face à lui, Izuku était en pleine guerre interne. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, son pouls s'affolait à chaque nouveau son, sa nuque était raide et ses doigts allaient bientôt se briser en deux si il n'arrêtait pas de les triturait comme il le faisait.

-Je n'arrive plus à dormir.

Hier, il avait craqué, il avait pleuré toutes les larmes que son corps pouvait produire dans les bras de son colocataire, il l'avait écouté le rassurer, lui énumérer les biens faits d'une thérapie. Il l'avait regardé composer le numéro d'une certaine Docteur Stevens. Il l'avait entendu lui demander un rendez vous en urgence et il était même enthousiaste à l'idée de se confier à quelqu'un qui pourrait résoudre tous ses problèmes mais maintenant qu'il y était, il regrettait.

Hier, il avait bel et bien craqué et sous le coup de l'émotion il avait accepter de se faire aider mais en réalité il ne voulait pas parler de ses problèmes et surtout pas de lui. Shoto l'avait aidé à s'enfuir, tout était finit alors pourquoi il devrait remettre le sujet sur le tapis?

-Oui, vous me l'avez déjà dit il y a une demi heure. Mais quelle est la raison de vos insomnies?

-Je ne sais pas...

Shoto lui avait dit qu'une séance durait une heure. Pendant les quinze premières minutes il était resté muet comme une tombe puis voyant que cette dame n'allait pas juste s'en aller il s'est dit qu'il pourrait au moins lui parler de son problème de sommeil mais maintenant qu'elle lui posait tout un tas de question à ce sujet il ne savait pas quoi dire d'autre, il avait peur que si il dévoilait ne serais-ce qu'une information de trop elle allait poser encore plus de question et tout allait dégénérer, sortir de son contrôle. Et là, il voulait garder le contrôle.

C'était la première fois depuis plusieurs années qu'il n'y avait personne pour lui dicter sa conduite alors il ne voulait pas que cette soit disant spécialiste commence à lui dire comment agir.

-Vous n'avez pas dormis depuis quand exactement?

-Depuis que je ne suis plus chez Kacchan.

Et immédiatement, Izuku regretta ses paroles, il n'avait pas fait attention, c'était sortit tout seul. « Qu'est ce que je suis bête » il se l'était répété bien une dizaine de fois. Il s'était promis de ne pas parler de ce qu'il s'était passé avant d'être  arrivé ici. Oui, tout ce dont il devait parler c'était de son problème de sommeil et rien d'autre.

-Et qui est ce kacchan?

Une fois de plus, son pouls n'en fit qu'à sa tête et son cœur lui faisait maintenant mal dans sa poitrine. Et ne pouvant plus retenir en lui tout la vague d'émotion qui le submergeait, il laissa ses lèvres tressauter une ou deux fois avant de se ressaisir.
Dire son surnom et l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre était deux choses différente. Cependant, même si il en ressentait le besoin il ne voulait pas pleurer. Pas devant elle, pas devant une inconnue.

-Vous savez qu'il n'y a que vous et moi ici. Quelque soit cette personne si elle vous a fait du mal ou au contraire si c'est vous qui lui en avait fait et que vous vous sentait coupable vous pouvez m'en parler. Je suis tenue par le secret médicale et tout ce qui sera dit ici restera entre nous deux.

Et comme si c'était les mots de trop, le cœur d'Izuku se serra soudainement, lui donnant l'impression qu'on venait de le transpercer. Katsuki lui avait en effet fait du mal. Trop de mal. A un tel point qu'il n'arrivait même pas à en parler, à se confier. Et même si il y arrivait comment le simple fait d'en parler pourrait l'aider? Ça ne ferait que raviver de mauvais souvenir...

-Je...je ne veux pas parler de lui... c'est... trop tôt.

Il s'essuya négligemment les yeux du revers de sa manche. Il avait encore failli craqué, cela faisait deux fois en deux jours. Et il s'en voulait un peu à vrai dire mais en voyant que la femme en face de lui lui souriait simplement avec un regard rempli de compassion il comprit qu'elle n'était pas en train de le juger ou de se moquer. Elle était réellement là pour l'aider.

-Il... il m'a fait beaucoup de mal... et c'est pour ça que je suis ici.

Calmant enfin sa crise de larme et régulant un peu les battements fous de son cœur Izuku reprenait peu à peu pied. Peu être parce que c'était dans son caractère ou simplement à cause de l'aura rassurante qu'émanait de cette femme mais en la voyant le rassurer de la sorte il se dit que peu être, un jour il lui parlerai de son ex un peu plus en détails mais en tout cas, ce dont il était sur c'est qu'il faisait confiance à cette femme et qu'il pourrait se confier à elle.

-Bien, alors vous m'en parlerez quand vous serrez près, en attendant nous allons traiter votre problème de sommeil.

My liberty(Todo/Deku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant