Chapitre 21

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Rebecca était si heureuse qu'elle prenait désormais l'habitude de se réveiller tous les matins, préparer elle-même le petit déjeuner de son mari. Elle ne s'était posée aucune question et se contentait de jouir de ce miracle qu'elle avait tant attendu.

Après tout ce temps d'instabilité dans son couple , où elle avait dû se tourner vers un autre homme afin de satisfaire ses désirs de femmes ... elle pensa un moment à Anderson qui ne cessait de la harceler de messages ces derniers jours. Ce soir , elle irait le voir et mettre les choses au point avec lui, il avait toujours connu la nature de leur relation. Aujourd'hui que son mari voulait tout recommencer à zéro, elle ne laisserait quiconque s'immiscer dans son bonheur.

Rebecca avait bien remarqué à quel point Eric se mettait à fond pour que tout rentre dans l'ordre, il fallait être idiote pour ne pas remarquer qu'il essayait d'oublier... il l'utilisait afin d'oublier un coup de cœur... mais elle ne s'était pas sentie offensée puisqu'elle demeure et demeurera son épouse , aucune femme telle qu'elle soit ne peut remplacer une épouse. Désormais elle se conduirait comme telle, le statut de Madame Mc Layens lui revenait à elle et à personne d'autres.

Éric sourit en voyant sa femme préparer le petit déjeuner, des spaghettis au jambon et du jus de fruits, ils s'assied sans la quitter des yeux... mais dans ses pensées un seul visage faisait irruption... il fallait à tout prix oublier Esmeralda, après tout, ça n'avait été qu'une affaire de quelques mois.

Ils prenaient ensemble le petit déjeuner, la tension entre eux allait bon train, Éric ramenait de vieux souvenirs afin d'animer la conversation. Sa femme était jolie , mais pas aussi pure que le paraissait Esmeralda.
Il s'était fait avoir par les apparences, pensa t-il sans plus rien écouter de ce que lui racontait Rebecca.

- Éric mais tu m'écoutes au moins ?

Il sortit de ses pensées puis lui sourit .

- Je suis désolée ma chérie... je suis juste un peu fatigué, la nuit a été longue .

Rebecca se demanda si elle ferait bien d'en finir avec sa relation extra conjugale. Éric faisait semblant avec elle, c'était évident qu'il s'efforçait de lui sourire , de lui dire des mots doux. Elle l'aimait, mais n'était pas le genre de femme à se laisser faire , le genre de femme à se laisser souffrir à cause d'un homme tel quel soit.

Dans l'après-midi alors que son mari était au bureau, elle alla voir Anderson. Celui-ci ne sourit pas à son habitude lorsqu'il vint lui ouvrir.

- Je t'ai laissé des tas de messages, des tas d'appels! Tu te fous de moi? S'exclama celui-ci se dirigea vers son bar, se servant un verre de whisky qu'il avala d'un trait.

- On dirait que souvent tu oublies que, je vis avec mon mari ! ... et arrête de boire tu veux bien ? Je suis venue te parler .

- Tu veux quoi ?

Elle s'assied sur le sofa, prit son temps avant de dire:

- Mon mari et moi sommes à nouveaux ensemble, c'est à dire que tout s'est arrangé entre nous.

- Ah oui ? Fit-il s'approchant d'elle. Et donc tu me jettes quand tu n'as plus besoin de moi c'est ça ? Je suis ton pantin ? L'imbecile avec qui tu crois pouvoir jouer !

- Mais arrête ! Tu sais très bien que... qu'on couchais ensemble juste parce que nous étions seuls tous les deux.

Il la prit par le bras pour l'obliger à se mettre debout et l'attira à lui.

- Je suis encore seul moi, je n'en ai pas encore fini avec toi. Tu ne vas pas me laisser quand ça te chante... je sais que tu vas revenir vers moi, quand ça ira mal... encore ... comme toujours.

- Tu es soûl , lâche moi ! Je dois partir .

Il la poussa sur le sofa brusquement, sans plus attendre il défit la braguette de son pantalon.

- Je veux te faire l'amour ce soir je sais que tu le veux aussi, et tu vas voir que jamais ton mari n'arrivera à te faire ressentir ce que moi je te fais ressentir ...

••••
Quand Esmeralda arriva dans le hangar, elle trouva le Lion au téléphone, patienta une demie heure avant que celui-ci lui prêta attention.
Elle lui reprocha d'être un homme sans cœur , et lui ordonna de lui rendre sa maison, ce qui le fit rire.

- Cette maison m'appartient petite, tu crois quoi ? Que je vais te laisser dormir tranquille, tout en sachant que tu me dois autant d'argent ! Et que tu ne fais aucun effort pour me rembourser ! On dirait que tu ne tiens pas tant que ça à ta sœur, je ferais mieux de vous éliminer vite fait bien fait...

- Comment pouvez-vous dire ça ! J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé de faire jusqu'à voler, me prostituer ! Je suis même à la rue ! J'ai coupé les ponts avec ma meilleure amie et l'homme que j'aimais ! Tout ça parce que vous m'y avez obligé !

Sans rien dire, il baissa les yeux sur son ordinateur, rien que de se retrouver dans ce bureau l'agaçait, cet endroit qui sentait le mal dans tous ses recoins. Elle demanda à voir Mony, celui-ci ne dit toujours rien, les yeux dans son ordinateur. Esmeralda s'impatienta, Dieu qu'elle avait envie de lui foutre une baffe. De l'assommer là et d'en finir une bonne fois...

Après quelques minutes d'attente, il fit appeler l'un de ses hommes qu'il ordonna de l'emmener voir sa sœur.

Mony dormait à point fermé lorsqu'elle rentra dans la chambre, celle-ci avait maigri et semblait ne plus avoir la forme, son cœur se serra de la voir ainsi. Il n'y avait aucun doute qu'elle se faisait droguée...

Même si cela lui coûterait la vie , elle devait la faire sortir d'ici. Ses yeux parcouraient la fenêtre encore une fois, et réfléchissait à comment elle pourrait briser la vitre sans que personne ne puisse entendre.

Il lui fallait un plan bien spécifique pour y arriver, pour ça elle devait à tout prix demander de l'aide, la seule personne qui lui vint à l'esprit fut Corine, mais une partie d'elle ne voulait pas la mettre en danger ...

Comme dictée par une force invisible, celle-ci sortit son portable de sa poche puis monta sur localisation et bam l'adresse s'affichait en grande lettre... pourquoi n'y avait-elle pas pensé bien avant ? Elles étaient à seulement 22 minutes du hangar ... sans plus tarder elle sauvegarda l'adresse sur son bloc note et dans sa mémoire au cas où, car cette rue n'était pas du tout difficile d'accès, et dire qu'elle se croyait dans un trou perdu au milieu de nulle part, c'était le signe qu'elle attendait tant.

Mony se réveilla, le regard innocent et perdu dans celui d'Esmeralda qui venait la serrer dans ses bras.

Esmeralda se contentait de lui raconter une histoire, consciente que celle-ci ne l'écoutait pas, elle avait l'esprit ailleurs, sa petite sœur avait l'air d'une morte vivante. Les larmes coula sur ses joues, et se rendit compte que la petite était proche de la mort... son poux était faible, elle avait besoin de soin en urgence... Elle se précipita vers la porte criant de toutes ses forces que sa petite sœur avait besoin d'aide.

- Arrête de crier comme ça mademoiselle ! Lui intima l'un des hommes qui était de garde.

- Mony a besoin d'un médecin ! S'il vous plaît, elle va très mal !

- Rien ne va arriver à la petite, ce sont les effets de la drogue...

Avant même que celui-ci acheva sa phrase celle ci bondit à son cou énervée sans cesser de crier .

- Comment osez vous droguer une enfant ! Elle va mourir appelez un médecin tout de suite !

Sur ce , elle reçu une gifle qui la fit taire net.

La dette de mon père Où les histoires vivent. Découvrez maintenant