Éric faisait les cent pas dans son bureau réfléchissant à la situation dans laquelle il se trouvait à cause de ce foutu braquage , l'enquête menait son cours, il fallait absolument qu'ils mettent la main sur le ou les coupables. Sans quoi il ne serait pas tranquille, car pour arriver à braquer cette bijouterie il aurait fallu des mois de préparation.
Il avait placé un système de sécurité hors pair, comment avaient-ils réussi à entrer ? Quelqu'un à l'intérieur les avait aidé et il fallait découvrir qui était-ce.
Il ferait mieux de ne pas trop s'appuyer sur l'aide de la police pour résoudre cette histoire, Si non il attendrait encore longtemps. Ils avaient visionnés les caméras de surveillance, les voleurs étaient cinq mais leur visage restaient inconnus car ils portaient tous des cagoules, mais grâce à un tatouage se trouvant sur le bras droit de l'un d'entre eux, l'histoire n'était certainement pas loin d'être résolue.
Pour une fois, il ferait confiance aux autorités. Sa secrétaire venait lui annoncer qu'il avait une réunion avec la presse dans l'après midi, ces gens ne ratent pas une seule occasion de fourer leur nez partout, la nouvelle était déjà paru dans le journal avec comme titre « Les événements en Haïti ne cessent de nous surprendre, l'atelier Mc Layens cambriolé, un projet anéanti » Il devinait déjà les questions qu'ils allaient lui poser. « Monsieur Mc Layens comment comptez-vous régler cette situation », «Monsieur Mc Layens, ces bijoux valaient combien en total?, « Monsieur Mc Layens pensez-vous que la police va rattraper ces délinquants » , « Avez-vous une idée de qui ils sont? »
Il détestait ces ébats, les journalistes étaient des casses pieds toujours prêts à te tomber sur le dos à n'importe quelle occasion. Il se contenterait d'être bref.
•••• Esmeralda rentra chez son amie qui venait de lui ouvrir la porte, se laissant tomber sur le canapé, la tête entre les mains, déconcertée. Elle avait une faim de loup et était au bord du gouffre, Corine lui retira une assiette de riz qu'elle engloutit en quelques minutes.
- Je l'ai vu Corine. Lâcha t-elle.
- Mony?? Elle acquiesça, se passant les mains dans les cheveux.
- Mais comment...quand ça ? est-ce qu'elle va bien?
- Corine j'ai si peur pour elle, ce nest qu'une petite fille, je donnerais tout pour la sortir de là ou être à sa place, elle ne mérite pas ça!
- Alors Esmeralda ! Tu sais où elle se trouve ! Il faut avertir les autorités il faut faire quelque chose, Je ne supporterais pas que quelque chose lui arrive, je l'ai vu grandir et...
- On m'a bandé les yeux, j'ignore où cette foutue maison se trouve. Corine je ne sais plus quoi faire.
Elles se tus lorsque Madame Trinity pénétra dans le salon, sans un mot, même pas une salutation, elle s'assied et alluma la télévision. Une conférence de presse était diffusée, Esmeralda tressaillit lorsqu'elle vit Éric derrière l'écran avec sa stature imposante, une chemise noire laissant entrevoir son torse, un pantalon fait sur mesure, une montre qui valait une fortune... un homme qui avait tout pour lui pensa t-elle les yeux emplis d'admiration et d'envie. Corine lui jetait des coups d'œil complices et taquins.
Son cœur fit un bond dans sa poitrine, ses jambes se mirent à trembler, sa respiration montait lorsqu'elle se rendit compte qu'ils parlaient de la bijouterie... la même bijouterie qu'ils avaient cambriolé... il en est donc le propriétaire...
- Seigneur, jusqu'où ce pays va aller ! Se plaignit Madame Trinity devant la nouvelle.
-C'est dure hein, dire que cet argent était destiné à la construction d'une orphelinat. Ajouta Corine sans manquer un mot de ce que disait Éric Mc Layens.
Esmeralda sentait le sol s'ouvrir sous ses pieds, les images devenaient de plus en plus troubles, les sons s'emmêlaient dans sa tête, elle était à deux doigts de perdre connaissance.
- Ces gens sont des sans gênes ma chérie, ils se fichent de savoir à quel point tu as pu travaillé pour obtenir ce que tu as et ils estiment que tu ne le mérite pas, et te dépouillent comme si tu étais la cause de leur malheur .
Corine remarqua le malaise de son amie qui était assise en face d'elle, essayant tant bien que mal de retenir ses larmes pour que madame Trinity ne se doute de rien. Elle lui fit signe de la suivre. Arrivée chez elle, Esmeralda éclata en sanglot devant son amie qui cherchait à comprendre ce qui venait de se passer.
- Esmeralda ? Qu'est-ce qui ne va pas? C'est à cause de Mony c'est ça ?
- Corine, je ... je ne sais plus... on dirait que tout me tombe dessus! Je ne comprend pas pourquoi la vie s'obstine à punir ainsi ! Pourquoi devrais-je payer pour les saloperies de mon père !
- Je te comprends ma belle, je te comprends. Compatit-Elle voulant la prendre dans ses bras, mais celle-ci recula.
- Non tu ne comprends pas, Corine! Cette bijouterie... cette bijouterie...
-La bijouterie de Monsieur Mc Layens ? Demanda t-elle sans comprendre. Oui c'est un malheur, j'ai aussi mal pour lui , mais cet homme est plein osasse, ce n'est pas une grande perte pour lui...
- J'ai participé à ce cambriolage Corine. Dit-elle fixant son amie avec des yeux remplis de larmes, de remords. -Comment? -J'ai été là... j'y ai participé.
- Mais qu'est ce que tu racontes Esmeralda ? comment ça tu as participé au cambriolage !!
-Le lion m'a obligé à le faire... tu te souviens du cambriolage... c'était cette bijouterie... Corine, j'ai cambriolé la bijouterie de cet homme avec lequel j'ai dîné il a quelque jours , cet homme qui est venu chez moi...
- Quoi? S'exclama Corine sans pouvoir y croire. Tu avais finalement fait ce cambriolage Esmeralda ! Et en plus la bijouterie de l'un des plus grands stylistes de cette ville! Son amie s'était mit dans de salles draps, elle était en colère, non pas contre elle mais contre son père qui a été un sale lâche et contre cet homme qui n'est rien de plus qu'un monstre. Comme elle ne disait rien, elle s'approcha puis la prit dans ses bras lui rassurant qu'elle pouvait compter sur elle.
•••• Après la conférence de presse, Éric passa chez lui récupérer quelques affaires, il avait accepté la proposition de son meilleur ami qui était également son associé dans les affaires, d'aller se relaxer un peu à une maison au bord de la plage qu'il avait loué pour deux jours.
C'était samedi et Éric voulait s'éloigner un peu de tout ce pagaille qu'était sa vie, ce cambriolage qui l'avait assommé, sa femme qui devenait de plus en plus insupportable et l'entreprise qui ne lui laissait plus de temps. Il rentrerait le lundi matin. S'échapper de tout ceci était de loin la meilleure chose qu'il pouvait faire, il avait besoin de temps pour réfléchir, deux jours n'étaient sans doute pas suffisants mais c'était quand même mieux que rien.
- On vient de te cambrioler et la première chose que tu fais c'est d'aller en vacances! Tu ne cesseras jamais de me surprendre. Lui reprocha Rebecca qui voulait l'empêcher de partir.
- Je ne pars que deux jours, la police se charge de tout, j'ai besoin de me vider la tête.
- Tu devrais rester ici, les journalistes vont se questionner et...
- Je me fiche de l'opinion de ces imbeciles, Ricardo m'a invité, et ça me ferait du bien... je reviens lundi de très tôt. Ajouta t-il sortant avec sa valise.
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La dette de mon père
Misterio / SuspensoSa petite sœur de huit ans se fait kidnapper alors qu'elles venaient tout juste d'enterrer leur père, laissant derrière lui de nombreuses dettes non accumulées, et ses deux petites filles à la merci de cet homme sans aucune pitié ... Esmeralda devra...