Chapitre 6

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Rebecca sortait de la douche, sourire aux lèvres, se remémorant l'après midi torride qu'elle venait de passer aux bras de son amant.

Son mari ne la touchait plus depuis des mois et une femme avait constamment besoin d'amour et de sexe... de passion, et elle ne s'en privait pas.   

Éric lui reprochait d'être excentrique, égoïste et paresseuse, celui-ci voyait en elle une femme belle et intelligente mais insupportable qui ne savait pas comment mettre ses qualités en valeur.

Elle n'était pas ce genre de femme que son mari voulait qu'elle soit et ne le sera certainement jamais. Ce qui comptait pour elle c'était de conserver son statut de Madame Mac Layens.   

Au tout début de leur rencontre, il y avait entre eux, une passion intense qui malheureusement s'était éteint à petit feu sans laisser place à aucun autre sentiment que l'indifférence. 

Ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre, elle en était consciente, mais pour rien au monde elle ne le quitterait.

Son rêve était devenue réalité, elle vivait dans une grande maison, avait son propre chauffeur, possédait les bijoux et les vêtements les plus coûteux, ne manquait pratiquement de rien.   

Rebecca n'était pas née dans une famille pauvre certe, mais sa famille ne possédait pas assez, elle en voulait plus et c'était en plus grande partie la raison pour laquelle elle s'était mariée aussi jeune.

Malgré que sa famille n'avait pas été des plus riche elle n'a jamais manqué de rien et ses parents, surtout son père se pliait à tous ses caprices. Elle n'avait jamais connu la faim et avait reçu une éducation des plus respectables mais d'une part méprisable.  

Sa mère lui avait appris à ne jamais faire passer les besoins de quiconque avant ses propres besoins, lui faisant croire qu'elle était supérieure aux autres et qu'elle était née pour briller que son but devrait être de trouver un bon mari avec beaucoup d'argent.  

Une belle femme comme elle, était née pour vivre comme une reine, dans le luxe avec un mari riche qui subviendrait à son besoin, elle n'avait pas besoin de travailler et n'avait qu'à claquer du doigt.

À vingt cinq ans, elle était déjà une femme plein osasse, que demander de plus?    Pour elle, l'amour n'était qu'un petit détail, il n'y avait que la passion qui procurait du plaisir , l'amour fait souffrir et rend faible.  Personne n'était plus importante qu'elle dans ce monde et elle ferait tout pour se satisfaire qu'importe les conséquences que cela pourrait avoir sur les autres.

De toute façon, même si personne ne voulait l'admettre, tout le monde agissait pour leur propre compte, et tous ceux qui disent le contraire etaient des hypocrites, et elle était loin d'en être une.   

Elle passait la plupart de ses journées soit dans les studios de beauté, soit avec ses amies qui, étaient aussi égocentriques et prétentieuses qu'elle ou avec un homme, le soir elle était soit dans un club ou au casino.  

Ouvrant l'armoire, elle prit soin de choisir une tenue élégante et décontractée, une robe assez courte qui mettait en valeur sa silhouette fine.

Des demis talons, prit le soin de faire le bon choix pour un sac assortis. Ses copines l'avaient invité à un dîner, entre filles, et elle devait prêter attention à ce qu'elle allait porter, car toutes, voulaient être celle qui portait la plus belle tenue, le sac et les bijoux les plus précieux, c'était comme une sorte de compétition.

Et étant la femme de l'un des plus grands stylistes et chef d'une bijouterie du pays, ce serait honteux qu'une autre femme soit beaucoup plus élégante qu'elle.   Éric ne rentrerait pas avant la nuit, et elle n'était pas le genre de femme à rester cloîtrée sur son lit à se lamenter sur le mépris de son mari.

Il fallait penser à elle, son bonheur avant toute chose. Après s'être vêtue, mit un collier en diamant que lui avait offert son mari, des boucles d'oreilles et un sac assortis, elle sortit retrouvée son chauffeur qui patientait dans la cour.

Laissant un message au gardien, pour prévenir son mari qu'elle ne rentrerait pas avant onze heures.  

***Éric rentra vers neuf heures, épuisé de cette journée fatidique au bureau, épuisé mais heureux d'avoir réussi à inviter Esmeralda à dîner.   

Le gardien l'avait prévenu que sa femme était sortie et ne rentrerait pas avant onze heures, avec un peu de chance il serait déjà endormi. Il se posait souvent la question, pourquoi restait-il marié ? Pourtant rien ne les unissait, mis à part un contrat de mariage, qui à ses yeux ne valait plus rien du tout. Peut-être parce qu'il ne voulait pas tomber sur une autre femme encore plus insupportable que sa femme, au moins, il la connaissait très bien et s'était habitué à ses caprices et son attitude d'excentrique.   Peut-être ne mettait-il pas fin à cette mascarade à cause des ouïes dire... ou tout simplement parce qu'il s'était marié pour la vie.  

À son âge il devrait profiter des bienfaits que l'amour pourrait apporter, l'amour, pensa t-il, existait-il vraiment?  Est-ce qu'un jour il pourrait goûter à ce délice qu'est ce sentiment indéchiffrable? Peut-être que non, il se contentait d'une femme qu'il n'aimait pas et se réfugiait dans son travail. 

Le véritable amour qu'il ait jamais connu était celui qu'il avait pour l'argent, l'argent et le pouvoir, ceux-ci réglaient tout, jamais il n'avait connu de manque sur ce point,  jamais il n'avait connu la faim, et plaignait ses malheureux qui, souvent devait recourir à des insanités afin de gagner leur pain. Il plaignait également ceux qui disaient que l'argent ne faisait pas le bonheur, des balivernes, il considérait cette pensée comme une allégation que les pauvres  ont inventé afin d'excuser leur manque de pouvoir ou leur paresse.  

Il n'y a aucun doute que l'argent n'achète pas tout, et qu'avoir de l'argent ne voulait pas nécessairement dire qu'on est heureux et qu'on ne manque de rien, d'ailleurs lui, manquait d'amour et de bonheur dans sa vie. Mais le manque d'argent ne faisait en aucun cas le bonheur, le manque d'argent rapporte beaucoup plus de malheur que de bonheur.  Ces gens, sans s'en rendre compte ne faisaient que repousser ce bonheur à cause de leurs pensées  infondées.   

Il finit de prendre un bon bain, demanda qu'on lui apporte un sandwich et de l'eau, pour ensuite se coucher tout en pensant à son rendez-vous du lendemain soir, avec cette jolie fille avec qui il comptait se divertir un moment.

La dette de mon père Où les histoires vivent. Découvrez maintenant