La dette de mon père

Chapitre 24

- Alors comme ça tu comptais t'enfuir avec la petite ? Lui dit l'homme qui pointait encore son
pistolet vers elles.

- Je t'en prie laisse nous partir , et personne ne saura que tu m'as aidé , je t'en prie ... regarde la elle risque de mourir ici. Supplia t-elle espérant le toucher .

Celui-ci se contenta de rire puis dit :

- Tu veux ma mort ou quoi? T'es idiote ou quoi ! Comment est-ce que t'as pu venir ici ? Tu t'es jetée dans la gueule du lion ma belle et j'en suis désolé pour toi...

- Je sais que si tu es ici ... si tu fais tout ça , c'est parce que tu y es obligé , je suis certaine que tu n'aurais jamais voulu être ici ... à faire du mal à une petite fille innocente... je suis sûre qu'au fond de toi tu as un bon cœur ... tu peux nous aider je t'en supplie.

- J'aurais bien aimé , mais le lion a déjà été prévenu et il est en chemin... ici il y a des caméras ma petite... il fallait bien y penser avant de venir

Un autre homme rentra , la bouscula et emmena  Mony. Celui avec qui elle parlait reçu un coup de téléphone, ensuite la prit par le bras pour l'emmener aussi.

- Ne m'oblige pas à te faire de mal, tiens toi bien. Lui intima t-il

- Où est-ce qu'on a emmené ma sœur ?
Il ne répondit rien , descendit avec elle dans un sous sol, s'arrêta devant une porte coulissante qu'il ouvrit et la poussa à l'intérieur pour ensuite la refermer.

Il neigeait à l'intérieur de cette chambre , elle se précipita vers la porte frappant de toutes ses forces en criant... elle ne portait qu'un jean et un décolleté... cette chambre faisait au moins 10°C , elle était bien dans une chambre froide .

Elle se recroquevilla dans un coin, des frissons commençaient à parcourir tous ses membres . Allait-elle mourir ici ? De froid et seule? Sans avoir réussi à sauver Mony ?
Pourvu qu'elle aille bien pria t-elle en commençant à claquer des dents, elle tremblait et avait froid, un froid qu'elle n'avait jamais connu.

Elle se souvenait d'avoir lu quelque part que, Lorsqu'une personne est exposée au froid trop longtemps, son corps peut devenir incapable de garder une température adéquate pour bien fonctionner. Si sa température buccale descend en dessous de 35 °C, la personne est en hypothermie. Elle n'avait aucune chance de survivre ici...

Les minutes s'écroulaient et elle avait soif , ses membres devenaient frêles, ces lèvres sèches .
Elle se rendit compte qu'elle perdait ses forces cares mots sortaient faiblement de sa bouche, essayant d'appeler à l'aide.

Se sentant confuse et désorientée, elle sentait qu'elle allait perdre connaissance.

La température avait augmentée à l'intérieur d'un coup. Mais son corps avait déjà été exposé bien longtemps, elle tremblait encore et frissonnait.

La porte s'ouvrît et quelqu'un s'approcha d'elle. Elle avait du mal à ouvrir les yeux mais su tout de suite qu'il s'agissait du lion.  Celui-ci lui jeta une couverture, qu'elle attrapa, essayant de se réchauffer le plus possible .  

- Alors comme ça tu as eu le culot de venir ici ? J'avoue que tu m'impressionnes petite.  

- Ma... soeur... je ... je veux la voir . Balbutia t-elle en claquant encore des dents.  

- Tu as signé toi même son arrêt de mort, mais ne t'en fais pas elle n'a pas souffert .  Celle-ci leva la tête pour lui fusiller du regard. 

- Non, vous n'avez pas fait ça !  

- Tu m'y as obligé ... d'ailleurs je n'avais plus aucune raison de la garder ici et toi aussi...j'aurais dû me débarrasser de vous depuis longtemps.  

Ignorant d'où provenait cette force qui l'a permise de se lever et de foncer sur lui, en criant, Lui lançant des coups de poings, et des coups de pieds. Celui-ci tomba au sol, son canifs glissa de l'autre côté sans qu'il s'en rende compte.  

Il se releva, lui donna une gifle qui la renversa à son tour au sol, elle en profita pour attraper le canifs qu'elle rangea discrètement dans son jean. Elle se sentait désormais vide, sans aucun but, sans raison de vivre , la seule chose qui lui restait à faire était de le buter.  

- Je vais te tuer je te le jure ! Ma sœur ne t'avais rien fait ! Espèce de monstre ! Je te hais.  - Non mais votre père, si. Cet imbécile m'a volé la femme que j'ai aimé, la seule femme que j'ai jamais aimé de toute ma vie... oui il est mort mais je n'ai pas eu la chance de lui faire payer... je n'ai pas eu le privilège de le buter moi même, il est mort lors d'une fusillade... dit-il lâchant un sourire puis ajouta. Il s'en est tiré, mais ses filles devaient alors payer à sa place ... eh oui je me suis vengé, j'ai détruit vos vies et j'en suis satisfait, tu ne me sers plus à rien !  

- Je vais te tuer ! Répéta t-elle encore, l'air d'une furie, les yeux rage et de haine. Celui-ci fit signe à un de ses hommes qui rentra :  

- Emmène cette pétasse dans une chambre , elle mérite que je la dompte un peu... je veux m'amuser avant de te buter.  

Éric se tourmentait dans son lit ne cessant de penser à Esmeralda, il aurait quand même dû lui accorder le bénéfice du doute. « Putain! Comme elle a souffert! Et seule... » 

Il se rappela de cette nuit où il est aller la voir dans cette chambre, cette nuit où il l'avait complètement humilié, même là elle ne lui a rien dit à propos de sa sœur, elle a préféré se taire.  

Il se demanda s'il aurait été capable de passer sa vie avec elle, tout en sachant qu'elle a été une... le mot était lourd.

Pour un homme c'est humiliant de savoir que la femme qu'il aime a été celle de quelqu'un d'autre ou plutôt de plusieurs autres, bien qu'il sache qu'elle a été obligé, oui elle y a été obligée, ce n'était qu'une victime . 

Son histoire avec Esmeralda n'est pas encore terminée, il le sentait. Demain sera un grand jour, le lion tombera et elle sera libre ainsi que sa petite sœur qu'il avait déjà hâte de rencontrer. 

Il avait été un lâche toute sa vie, mais cette fois, il voulait se battre, se battre pour la vie qu'il désire avoir, avec celle qu'il veut vraiment.  

Esmeralda ne pouvait plus tenir tant elle avait froid, on l'avait amené dans une chambre comme l'avait ordonné le lion, lorsque celui-ci rentra à l'intérieur, il ferma la porte. 

- Comme tu m'excites quand tu trembles comme ça ! Dit-il en la déshabillant des yeux.  

Elle garda le silence. 

- Ce serait un péché de devoir te tuer sans goûter à ce corps, non ?  

Il s'approcha de sa nuque, celle-ci sentit son souffle chaud sur sa peau, ce qui la dégoûta du plus haut point. Elle devait trouver un moyen de le tuer une bonne fois pour toute.