Chapitre 23

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Éric avait enfin eu le courage de demander le divorce , et comme il s'y attendait Rebecca s'y opposait mais elle n'avait pas le choix car celui-ci avait fini par découvrir sa petite liaison avec Anderson, ça avait été l'opportunité parfaite pour lui de se séparer une bonne fois pour toute .

Pour une fois il avait fait preuve de courage, il mènerait désormais une vie de célibataire endurcie, et se consacrera uniquement à son entreprise. Son seul regret était de ne pas avoir eu d'enfants, un garçon ou une fille qui lui adoucirait la vie mais il était encore jeune, si la vie le gardait toujours en vie , il ne tardera pas à en avoir un.

Ses pensées s'arrêtaient sur Esmeralda, ils auraient eu une belle histoire, si celle-ci n'avait pas chercher à se jouer de lui. Elle occupait encore ses pensées aujourd'hui et avait du mal à s'en défaire, Esmeralda avait apporté l'étincelle qui manquait à sa vie depuis tant d'années , il était tombé amoureux.

Corine l'avait appelé cet après-midi pour lui raconter encore des âneries. Qu'est-ce qu'elle cherchait avec ces histoires à dormir debout? qu'elle le veuille ou non, son amie ira en prison... qu'importe les sentiments qu'il éprouvait, il ne s'y opposerait pas si des preuves apparaissaient à son encontre.

Il allait prendre une douche lorsque la domestique vint lui annoncer que l'inspecteur l'attendait au salon. À cette heure ci? S'étonna t-il en enfilant un t-shirt.

- Inspecteur ! Avez-vous des nouvelles pour moi ? Questionna t-il en s'asseyant .

- On a obtenu un mandat de perquisition contre le lion, le jeune homme a tout raconté , on a aussi d'autres preuves qui montrent clairement que tous ces jeunes travaillent pour cet homme contre leur gré .

- Contre leur gré ? Attendez cet homme est le commanditaire du cambriolage ?

- Exacte. Le lion a un passé pas très claire, il ne se doute pas qu'on le tient.

- Attendez... et la fille dont vous m'avez parlé ? Demanda t-il se rappelant de l'histoire que lui avait raconté Corine à propos de la capture de sa petite sœur, et de la conversation qu'ils avaient eu quelques heures avant. Vous avez dit que ces jeunes travaillaient contre leur gré pour cet homme .

- C'est exacte... et le témoignage de cette fille nous sera également d'une grande aide, on raconte que sa petite sœur a disparue sans laisser de trace , elle n'est jamais venue signaler sa disparition...

- Et vous pensez que le lion retient cette petite ?

- C'est une possibilité, ou bien la grande sœur est impliquée dans sa disparition, il faut évoquer toutes les possibilités.

Alors Corine n'a pas menti.

- Inspecteur , cette fille est en danger! Sa sœur aussi... se hâta t-il de dire, maintenant inquiet.

- Vous connaissez cette fille ? Savez vous où elle se trouve Eric ?

- Il n'y a pas longtemps j'ai su que le lion gardait sa petite sœur enfermée, et il se servait d'elle pour obliger Esmeralda à faire tout ce qu'il demande...

- Alors vous savez où elle est ?

- Je connais quelqu'un qui le sait.

Sans plus tarder il téléphona à Corine qui se précipita chez lui une demi heure après à bout de nerfs, inquiète du danger que courait son amie.

N'ayant aucune idée de l'endroit où se trouvait Esmeralda, la colère s'empara d'elle et se mit à insulter Eric qui ne dit rien lui aussi inquiet.

- Si vous m'aviez cru dès le début, elle n'aurait certainement pas eu le temps de se jeter dans la gueule du loup ! Lui reprocha t-elle, se fichant de la présence de l'inspecteur.

- Racontez nous tout ce que vous savez sur cet homme nommé le lion. Lui demanda l'inspecteur gentiment.

Elle s'asseyait et racontait toute l'histoire, tout ce qu'elle savait du lion et tout ce qu'avait dû enduré son amie à cause de lui.

- J'ai un mauvais pressentiment inspecteur s'il vous plaît, il faut la retrouver !

- Dès demain on pourra se rendre au hangar, et chez lui chercher des preuves, on a un mandat de perquisition.

- Demain vous dites ! Mais c'est quoi votre travail au juste ! S'énerva t-elle en se levant d'un bond . Ma meilleure amie et sa sœur est certainement en train de mourir et vous me dites que vous allez perquisitionner demain ?

- Mademoiselle il y a une procédure à suivre...

- Bon sang! Lâcha t-elle. Éric on doit faire quelque chose, elle est partie avec la ferme intention de sauver Mony... si cet homme l'attrape je n'arrive même pas à imaginer ce qu'il est capable de lui faire!

- Peut-être qu'elle y est arrivée, et que demain elle t'appelleras pour te dire où elle est, restons positifs ... rien ne lui est arrivée ... je ne me le pardonnerais pas.

Il espérait qu'Esmeralda soit parvenue à s'enfuir avec sa sœur, et qu'elle donne signe de vie. Car il avait la ferme intention de tout arranger avec elle, de repartir de zéro , il ressentait quelque chose de spécial pour cette fille, aujourd'hui qu'il a découvert la vérité, il ressentait un profond admiration pour elle. Rares sont des femmes aussi courageuses.

Lui même avait été lâche , il n'avait pas eu le courage de se battre pour aller plus loin , se battre pour elle. Le plus facile avait été de se faufiler, pourtant il aurait pu la croire , il aurait pu chercher à savoir... et la soutenir, l'aider à s'en sortir , il avait le bras long pour ça ... mais oui il avait été beaucoup trop lâche .

La vie ne lui avait pas appris à se battre par amour, il se battait pour lui même , pour ses affaires , pour sa réputation et son futur mais jamais par amour ou pour l'amour, jamais il ne pensait à son présent... oui il y avait pensé une fois et ça avait été avec Esmeralda, il avait vécu ces moments avec hargne, totalement, avec passion... il avait découvert comment savourer le présent était bon, sans penser à sa réputation, à son mariage, à ce que penseraient les autres, à la déception... et c'est pour cela que cette fille était spéciale, parce qu'elle lui avait fait ressentir le bonheur du moment présent.

Lorsqu'il se coucha plus tard dans son lit, il réalisa que Rebecca ne lui manquait pas , et que ce sentiment de solitude était tout ce qu'il avait toujours désiré, il respirait la paix, l'air frais et allégé.

Dieu pourquoi n'avait-il pas pris cette décision plus tôt ? Cette sensation de plénitude, il ferma les yeux un instant pour penser à ce qu'il ressentait à cet instant.

Il était comme sorti d'une prison, ce sentiment de libération, de soulagement et de satisfaction qui s'emparait de lui. Il se rendit compte que la vie était bien trop courte pour la gaspiller avec des gens qui n'en valaient pas la peine, des gens qui n'apportaient rien de bon ou de positif.

La dette de mon père Où les histoires vivent. Découvrez maintenant