Partie 10

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« Vous deux, vous faites chier jusqu'au bout !! » s'écria Martin vers Sara et Roxanne.


Il était à présent en train d'ordonner ses équipes de se placer aux endroits stratégiques face au Spoon et tout le monde s'équipait de gilet par balle.


Un peu plus d'1h auparavant, Sara et Roxanne étaient beaucoup trop inquiète ne voyant pas Aurore revenir. Elles avaient donc pris la décision d'avertir Martin de tout ce qu'elle savait. De l'arrivée de Marie à Sète à ce qu'Aurore leur avait dit.


Et à peine avaient-elles fini de lui expliquer, Karim était entré brusquement et avait dit qu'une prise d'otage était en cours au Spoon et que deux coups de fusil avaient été entendus.





Ils étaient à présent devant le Spoon qui lui était complètement barricadé. Ils avaient bouclé tout le périmètre. Ils avaient interrogé Bart et confirmé avec lui le nombre de personnes à l'intérieur. Ils avaient étudié le dossier de Florent Bardot et Marie Lecompte, connaissait l'implication d'Aurore.


L'inquiétude se lisait sur les visages de tous les agents de police à l'extérieur, car le Spoon était touché, des innocents se trouvaient à l'intérieur, et surtout que l'une d'entre eux était en danger. Avec les deux coups de fusil entendus, ils ne savaient pas ce qu'il se passait, et ce qu'il voulait.


Alors la première chose à faire était de contacter l'intérieur du Spoon en appelant directement sur leur ligne directe. Martin n'eut pas le temps d'attendre longtemps.


« Oui allo ? » lui dit une voix très nargueuse.


« Ici le Commandant Constant, brigade de Sète ».


« Le patron de la Capitaine Jacob je suppose... vous souhaitez lui parler ? » Martin fut dérouté de cette requête mais accepta.


« Je suis terriblement désolé mais je crains que notre belle Aurore ne soit pas en mesure de vous parler », le sang de Martin ne fit qu'un tour et demanda des explications. « Même si elle le voulait d'ailleurs... elle ne peut vraiment pas parler », dit il en rigolant.


Martin déglutit. Au vue de la lecture du dossier, de ces antécédents, du tempérament de l'homme, de ses ''exploits'' en prison, et surtout des tirs  entendus, pour lui, il n'y avait aucun doute. Aurore était blessée.


« Qu'est ce que vous lui avez fait ? » exigea Martin.


« Disons qu'elle a une grande gueule et qu'elle devrait apprendre à se taire. Mais bon.. elle a toujours été comme ça, même lorsqu'elle était qu'une jeune flic inexpérimentée. J'ai dû employer la manière forte, mais là... j'en suis pas désolé ». Martin déglutit une nouvelle fois et des sueurs froides apparurent sur son front.


« Quelles sont vos revendications ? »


« J'en ai pas vraiment... A vrai dire, j'ai pas vraiment réfléchi... la vengeance en est une ou pas Commandant ? » et il raccrocha.


Le héros déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant