Partie 21 - Dernière partie

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Près de deux semaines plus tard...



Aurore était rentrée chez elle, depuis quelques temps maintenant. Elle avait de suite continué la rééducation. Un kiné venait chez eux tous les deux jours. Puis, lorsqu'elle était plus à l'aise sur ses deux jambes, elle était emmenée directement au cabinet de l'hôpital.

Aurore avait mis toutes ses forces et ses espoirs en sa rééducation, et elle avait fait des progrès admirables dès les premiers jours.


William, Sofia et Manon avaient été les premiers à l'encourager. À la soutenir.


Sa famille avait été sa première force, sa première source d'inspiration.


C'était certainement grâce à eux qu'elle pouvait maintenant se déplacer en béquilles. Elle posait sa jambe au sol, marcher, et commencer maintenant à courir. Et ça, sans l'aide de quoi que ce soit. Mais savoir que des béquilles la soutiendraient durant les longs parcours la rassurées.


Elle avait eu dans un premier temps un mois d'arrêt.


Mais ça, c'était avant l'arrivée du procureur chez elle. Un soir. Alors qu'elle parvenait enfin à vivre normalement, faire la cuisine, et nettoyer sa maison.


C'était William qui avait été lui ouvrir, surpris de voir le grand patron de sa femme devant sa porte. Les filles étaient dans le salon, fiches de cours à la main. Voyant arriver le big boss, elles avaient été chercher leur mère et étaient restées dans la cuisine, souhaitant laisser un peu d'intimité à leur mère. Leur père était resté près de sa femme, inquiet de voir le grand patron débarquer ainsi. Et surtout pour soutenir Aurore. Il ne savait pas à quoi s'attendre mais souhaité être là pour elle.


Oui et peut-être qu'il était devenu un peu sur-protecteur avec Aurore...


Juste un peu.



« Monsieur... que me vaut votre visite à cette heure-ci ? » demanda Aurore, prenant discrètement appui sur son mari, toujours bien droit à ses côtés.


Sébastien réajusta son manteau et ne perdit pas de temps :


« J'ai attentivement lu le rapport de la prise d'otage du commandant Constant, fourni également de vos témoignages, et ceux des autres otages », commença-t-il.


William sentit sa femme se tendre à cette annonce, et reposa tendrement sa main en bas de son dos. Elle s'appuya d'autant plus sur lui mais essaya de ne rien montrer à son supérieur. Elle le laissa continuer :


« Je tenais à saluer votre acte de courage et de bravoure face à ce multi-récidiviste »,


A cette phrase, William sourit. Il était content de savoir que l'acte héroïque de sa femme était jugé à sa juste valeur. Mais bizarrement, il sentit qu'Aurore n'était pas plus enchantée que ça.

Le héros déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant