Le lendemain matin, vers 9h, au chevet d'Aurore.
William n'avait pas fermé les yeux de la nuit. Après la frayeur qu'elle leur avait fait, il lui avait été impossible de ne pas la surveiller.
Il n'avait pas voulu retourner dans la salle de surveillance. Il avait enfilé une blouse, et s'était assis, près d'elle. Il n'avait pas osé prendre sa main. Il avait les yeux rivés sur sa poitrine à surveiller ses mouvements de respiration. Et quand il ne la regardait pas, il surveillait les moniteurs.
Il était fatigué.Fatigué de ne pas avoir dormi de toute la nuit. Mais il était principalement fatigué moralement. À se poser des questions. Sur ce qui allait se passer. Et si Aurore les quittait ?Qu'allaient-ils devenir ? Comment allaient-ils vivre sans elle ? Comment allait il faire sans elle ? Et Sofia ? Et Manon ?
Il avait mal à la mâchoire à force de serrer des dents pour ne pas pleurer. Il n'avait pas le droit de craquer. Pas le droit de craquer alors que ses deux filles dormaient dans la salle à côté et comptaient sur lui. Pas le droit de craquer alors que sa femme avait fait un énième arrêt cardiaque quelques heures auparavant. Pas le droit de craquer alors qu'elle se battait pour rester avec eux.
Il était encore une fois obnubilé par sa respiration lorsque la porte s'ouvrit.
Il releva le regard et vit que c'était Marianne. Il la salua d'un signe de tête. Elle lui sourit, il la sentit gênée. Elle jeta un œil au dossier d'Aurore et resta au pied du lit, à la regarder également.
« Elle a passé la nuit, c'est une bonne chose ».
« Après m'avoir fait une bonne frayeur... » murmura William.
Un silence s'installa.
« C'est une battante »
« Oui.. elle l'est » conclut William en la regardant avec admiration.
Un autre silence s'installa.
« Vous devriez rentrer chez vous... » William la regarda à deux fois avant qu'elle ne s'explique.
« Vous êtes tellement pâle William. Vous avez pas dormi de la nuit, vous n'avez rien dans l'estomac... Vos filles viennent de se réveiller et elles ne semblent pas mieux que vous ».
« Je n'arriverais pas à dormir »
« Allez prendre une douche, prenez un vrai petit déjeuner et essayez de vous reposer. Prenez soin de vos filles »
William semblait hésiter.
« Je vous promets de prendre soin d'elle. Et à la moindre alerte, je vous appelle dans la seconde. Je vous le promets ».
William capitula et accepta.
« Vous me promettez ? » dit il, en la regardant une dernière fois, vérifiant que tout allait bien.
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Le héros déchu
FanfictionUne femme du passé d'Aurore Jacob revient dans sa vie. Elle lui a promis de l'aider. Et c'est ce qu'elle va faire. Quitte à mettre sa vie en danger. Des rebondissements, de l'amour, de l'amitié, de la vengeance... et surtout, une histoire sur mon c...