Chapitre 3 : Call him narcissist.

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On pénétra dans la salle plongée dans la pénombre, seul l'écran géant éclairait celle-ci.

« - Putain, ça a déjà commencé ! S'exclama Hayden d'un ton assez haut pour déranger plus d'un.

Il récolta comme réponse des "Shut" du public assit. Pour notre rencard, il avait décidé de nous emmener au cinéma.

- Oh c'est bon, concentrez vous plutôt sur votre pop-corn et bouclez la. Dit-Il sur un ton amusé.

Je n'avais pas pu me retenir et lâchais un rire étouffé, ce qui énerva encore plus la salle. Nous nous instalâmes confortablement, mais Hayden n'avait pas pu s'empêcher de causer avec un jeune homme assit à ses côtés, prétextant qu'il voulait juste savoir le synopsis. Et c'était a cet instant qu'on fut éjectés du cinéma pour cause de vacarme infini. Une fois dehors, nous nous regardâmes, et aussitôt s'esclaffâmes de rire.

- Mais qu'est ce qui t'as pris? Lui dis-je entre deux rictus.

- Mais j'ai rien fais. Il avait l'air sympa le mec, et à peine lui ai-je adresser la parole que l'enfoiré a appelé la sécurité. Dit-Il en gardant toujours son sourire amusé. Après un long moment d'amusement Hayden reprit ses souffles et me demanda :

- Je te raccompagne chez toi? 

- Non c'est bon.»  Je regarde ma montre et constate qu'il était 18h, il faut que j'aille travailler, mon service avait déjà commencé.

***

Cela faisait à peut près plus d'une heure que je travaille inlassablement, je prend des commandes, je sers, et ainsi de suite. C'était l'ordre de ma mère, elle m'avait bien éclaircit qu'ils avaient du mal à payer nos frais ces derniers mois, et m'avait ainsi conseillée de chercher du travail. En temps normal, c'est la petite Abigail qui se chargeait de ses tâches, c'était toujours elle qui travaillait dur pour réussir, mais maintenant c'est Kathleen qui se chargera de tout ça, et comme l'a si bien dit ma mère, c'est juste parce qu'il n'y a plus d'Aby.

Il fallait croire que morte ou vivante, je réussissais toujours à me coltiner le travail.

June, une jeune femme qui travaillait avec moi, vint m'informer que c'était mon tour de prendre la commande de la table huit. Sans plus attendre, je me dirigeais vers la table, tête baissée, exténuée, quand je fus arrivée je daignais enfin relever la tête vers mes locuteurs.

« - Bonsoir, puis-je prendre votre commande ? Dis-je aimablement.

Oh.

Devant moi se tenait le Don Juan et ses fidèles accolites.

Bonjour la belle vie.

- Toi. Me dit le beau brun en m'adressant un sourire 2000 watt. Si ses dents étaient des ampoules, il aurait éclairer la ville entière et les alentours sans peine.

- Malheureusement pour toi et heureusement pour moi, je ne suis pas au menu du jour. Dis je froidement sarcastique.

- Donc tu y sera dem...

- Dans t'es rêves. Continuai-je à sa place ne le laissant pas achever sa phrase qui je suis sûre aurait provoquer une fureur en moi.

Il me fixa un moment essayant de me percer. Il croyait vraiment que j'essayais de lui résister. Mais en fait il ne savait pas que je ne pouvais pas le supporter.

Une fois leurs commande servie, je tournais les talons afin de partir, et glissai maladroitement. Un bras me tint de justesse, je relevais la tête et jetai un regard désolé à mon sauveteur, quand j'aperçu son sourire moqueur au coin des lèvres. J'étais rouge de honte.

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