« - Mais Kath... Écoute ! Écoute écoute bordel. Tenta de me calmer John en me saisissant les deux bras.Nous étions tout les deux, l'un en face de l'autre, nez à nez, dans la cuisine pendant à peine un petit quart d'heure et nos voix se faisaient clairement et nettement entendre à 5 km de la maison. John était passé un peu plus tôt comme prévu me rendre visite. Cole venait tout juste de me déposer avant de disparaître aussitôt, tel un magicien exécutant son tour, il ne m'avait même pas dit au revoir ni rien du tout en fait.
Et puis zut, c'était pas comme si cela comptait pour moi.
Il était bien préférable, d'ailleurs, que chacun de nous gardait ses distances et que nous restions des voisins respectifs sans plus ni moins.
- Non mais tu t'entends ? Tu prends la défense d'un psycho' qui ne sait même pas sortir deux mots sans frôler la vulgarité. Criai-je presque, interrompant son pseudo 'discours', qui, le connaissant, j'en suis sûre ne se terminera pas de si tôt.
Il me secoua légèrement afin que je prête mûre oreille à ce qu'il avait à me dire, et aussi parce que je lui avais sûrement déchiré les tympans avec mes beuglements persistants.
Oui, en effet des beuglements.
Quand je m'énervais des fois, surtout quand j'avais plusieurs problèmes à la fois comme à cet instant, je devenais hystérique, je piquais des crises pour un rien et mes cris ressemblaient à des ... Beuglements tout court.
- Ce mec est Aaron, c'est l'ennemi numéro un de Cole. Il sait bien que t'es proche de lui, c'est pour ça qu'il ...
- Ho ho ho ! Je t'arrête tout de suite, je ne suis proche de personne. Je le déteste et c'est réciproque. Dis je contente de ma situation avec Cole. Alors je ne vois pas l'intérêt de me chercher.
- Et comment tu explique les photos ? Hein hein ?
- John ne remet pas ce sujet sur table.
- Ouai bref, tout le monde ne connait pas ta version des faits, et crois moi ça a fait le tour des environs pas que le lycée.
Il lâcha sa prise, j'en profitai pour faire les cents pas. Je stressais, et toute cette histoire ne faisait qu'accentuer mon angoisse. Tout cela ne se terminera pas de si tôt, et j'avoue que j'avais peur du prochain coup que me réservait cet homme qui me pourchassait pour Dieu sait quelle raison. Quelqu'un capable de démolir tout ce que j'essayais rudement de maintenir debout en un seul jour et sans merci, peut aller plus loin.
Mais qu'ai je pus faire pour mériter un déséquilibré mentale pareil ?
Je ne savais ni qui il était, ni ce qu'il voulait de moi. Je ne savais rien, et cela me laissait plus désorientée que jamais.
- Faisant le point. Cole t'as prit ton journal, t'es allé le chercher en pleine nuit en t'incrustant clandestinement dans sa chambre avec un simple shorty et un débardeur à trois heure du matin, et on t'as prise en photo. Je suis désolé mais mais tout ceci laisse croire le contraire de ce que tu dis...
- C'est bon n'en rajoute pas une couche avec tes points de vus à la noix.
- ...Bref Hayden a piqué une crise ce qui est tout à fait normal, et il s'est battu lui et Cole pour toi.
- Vu sous cet angle ... Oui.
- Grosso-modo tes preux chevaliers se battent bec et ongles pour toi. Dit il avec une voix féminine sans ne pas achever sa phrase avec un ricanement 'girly'.
J'assénai une tape sur son épaule, il avait la fâcheuse habitude d'emprunter la voix d'une jeune fille de quinze ans en plein fantasme devant son idole. Ce qu'il pouvait me taper sur le système, mais n'empêche que sa compagnie ne m'est point désagréable ou autre, au contraire, je commençais à l'apprécier.
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Role Playing Game
Teen Fiction« Vous est-il déjà arriver d'aimer un fraternel au point de prendre en main une vie qu'il a abandonné ? » C'est ce qu'il m'est arrivé de faire lorsque j'ai perdu ma sœur jumelle. Abigail O'Connell, dix-huit ans, se retrouve seule...