Je zigzaguais entre les couloirs mes livres entre les mains; les rumeurs s'étaient estompées. Les gens ne cherchait que divertissement, et étaient même prêt à pimenter un peu les histoires afin de les rendre plus à leurs goûts. Certaines personnes méritaient même d'être scénaristes en chef chez Netflix, tellement elles avaient ce don d'inventer l'inimaginable.Bien qu'ils auraient voulus d'avantage rajouter un peu de poivre dans la soupe, le petit incident qui m'avait englobé, moi et Cole, avait mit terme définitif à tout bavardage à ce sujet. Lui, ayant menacé que s'il entendait quiconque reparler de se sujet, lui ferait sa fête, et moi, qui avais sans aucune once de morale, frappée Mandy, lui déformant presque le nez.
Cette histoire, m'avait tournée suffisamment la tête. Malgré la dissipation ascendante du problème, je constatais toujours du mépris dans les yeux, de certaines personnes, lorsque je passais près d'un groupe de gens. Je commençais à me dire que c'était peut être mon attitude Abigailique qui ne faisait que remuer plus le couteau dans la plaie. Si c'était Kath, elle aurait gérée la situation sans problème, avec assurance et une confiance colossale.
Et c'était ce que j'allais faire désormais.
A la vue d'une fille qui me lançait des regards noirs, j'émis un geste de main afin de remettre ma chevelure en arrière avec une allure digne de Mila Kunnis. Dorénavant, je n'allais plus me soucier de ce que pouvait bien penser les gens. J'entrepris, pour la première fois, d'arborer la démarche superficielle de Kath. Après avoir mis mes livres dans mon casier, je traçais ma route vers la cafétéria, en empruntant le couloir principale. Je sentais les regards se poser sur moi, au fur et à mesure que je me déhanchais au rythme de mes pieds, j'avais l'impression de défiler pour la fashion week. Ce n'était qu'ainsi que j'allais montrer qui gouvernait et à qui ils s'adressaient, que Kath avait toujours été comme ça, et que ce n'était pas prêt de changer.
Sur mon chemin, j'avais bousculée quelqu'un, je me retournais pour voir que c'était Kevin l'intello, un... un ancien visage qui m'était très familié, il a été mon ami l'année dernière, on passait du temps quand on avait se ressenti de n'avoir personne à nos côtés. Il m'avait manqué, mais je ne devais rien montrer. La tristesse me submergea et prit le contrôle sur mes autres émotions.
A part lui et Cléo, mon ancienne meilleure amie, qui avait déménagée après ma "mort", je n'avait personne à qui parler, je traînais toujours avec eux.
Je voulais le serrer dans mes bras et lui dire que c'était moi, Aby. Mais il était de mon devoir de tirer un trait sur mes anciennes relations. Sentant une boule se former au creux de la gorge. Je pris sur moi même et l'aidais à ramasser ses livres.
« - Pardon, je suis vraiment désolée. Lui murmurais-je.
Son regard s'illumina et un sourire s'afficha instantanément sur son visage.
- Kath O'Connelle m'as demandée pardon ! S'exclama t-il.
Ma soeur n'était pas un monstre quand même, mais c'était du Kevin tout craché, il s'excitait pour un rien, surtout quand quelqu'un d'inhabituel lui portait attention.
Cela me lâcha un sourire. Il se leva tout content et continua de répéter sa phrase précédente. Il pouvait sembler bizarre parfois. Mais il était très attachant quand on commençait à le connaitre mieux.
Je me relevais à mon tour et remarquais une personne, dont je ne voulais pour rien au monde croiser le regard, guetter mes moindres gestes. Cole était adossé contre les casiers, à quelques pattés de moi, il me fixait, les mains dans ses poches, sa chevelure décoiffée, et sa barbe qui commençait à pousser confirmait parfaitement son air désintéressé. Nous nous regardâmes un long moment.
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Role Playing Game
Teen Fiction« Vous est-il déjà arriver d'aimer un fraternel au point de prendre en main une vie qu'il a abandonné ? » C'est ce qu'il m'est arrivé de faire lorsque j'ai perdu ma sœur jumelle. Abigail O'Connell, dix-huit ans, se retrouve seule...