Chapitre 22 : Kryptonite.

70 7 3
                                    






C'était fou comment une personne pouvait vous plonger en un instant dans l'ultime euphorie...

« - ...sauf si tu préfère être mon plan cul... me ressassai-je. »

... puis vous plonger dans l'extrême désespoir et asthénie mentale la seconde qui suivait. Et ce, en vous faisant tomber aussi bas jusqu'à vous en casser tout les membres.

Pour moi la chute à été périlleuse et funeste.

Il m'avait avertit.

Et j'avais été imprudente.

Maintenant, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Ce dommage a été mérité, ce jeune homme n'était pas fréquentable, il l'avait dit, et là il l'avait démontré.

Ce baisé fougueux avait continuellement venu déranger ma sérénité et quiétude interne, en me projetant des images plus que troublantes et agréables en même temps, me faisant valser dans un petit bonheur. Mais la réalité me rattrapait aussi vite, me faisant repasser en boucle ces propos rudes et sans pitié qui avaient causé mon dommage pernicieux.

Cole a été capable sans peine à me faire nager dans le bonheur pour ensuite me faire aussi mal.

Il était mon kryptonite.


Je rentrais dévastée dans ma chambre, le visage décomposé, je sortis prendre de l'air dans mon balcon, et me laissais ensuite tomber le long du mur. Qu'avais je fais pour mériter ça ?

Il fallait que je me rende à l'évidence, n'importe quelle relation avec Cole était presque impossible.

J'avais été bête de croire que quelque chose pouvait se passer entre nous, surtout qu'il était instable psychiquement.

Je m'étais faite des film beaucoup trop vite, et bien que ce baisé m'avait plonger dans un rêve sans fin, j'avais senti que quelque chose n'allait pas, que c'était beaucoup trop soudain pour que ce soit sincère. Alors, le fait que se soit juste un jeu pour lui était plus crédible, et ne me laissait pas plonger dans l'ombre du doute. C'était facile pour lui de manipuler la gente féminine comme il le souhaitait, et ne trouvant aucune peine à le faire.

Il jouait son play boy, je-m'en-foutiste, n'ayant rien à cirer des sentiments que pouvait éprouver les autres.  

Assise dans la pénombre, seule la lumière des étoiles scintillantes m'éclairait la vue.

L'écho des sonneries persistante de mon téléphone, qui était resté sur mon lit, me dérangèrent, je ne pus me lever pour voir qui s'était, alors je restais là à contempler le vide. Elles devinrent de plus en plus incessante mais je ne bougeais pas pour le moins. Je n'avais aucunement la tête à parler avec quelqu'un. Si quelqu'un me voulait, qu'il vienne toquer à ma porte.

Après de bonnes longes minutes à me lamenter intérieurement sur le courant de ma vie, la sonnerie de la porte d'entrée vint s'imposer à son tour, faisant perturber ma méditation interne, et m'obligeant à grogner de rage.

On avait comme même pas lu dans mes pensées.

Et puis ce que j'avais dis ne tenait pas.

Et puis zut !

Je n'étais pas là.

Rien ne m'obligeait à aller ouvrir une porte pour découvrir un visage familié qui me laissera me déguiser et être contrainte à arborer un air qui était faux.

Les sonneries ne se firent plus entendre, je laissais un souffle de soulagement s'échapper de ma bouche, j'étais de nouveau plongée dans ma tranquillité et solitude accoutumée. Et c'était bien ainsi, qui que ce soit, je n'étais prête à voir personne.

Role Playing GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant