Le matin.
C'était la partie de la journée que j'appréciait le plus. Sentir le vent frais et matinal fouetter mon visage, c'était quelque chose que je vénérais. Et en ce Samedi matin, je m'étais réveillée tôt, laissant derrière moi une Candice endormie tel un ours en hibernation, pour me rendre dans mon endroit préféré. Le petit jardin derrière la maison. Cela faisait cinq minutes que j'étais allongée sur l'herbe, un chocolat chaud près de moi. Mes pensées divaguaient de sujet à l'autre, de personne à l'autre. Je repensai au coup de fil d'hier, c'était étrange.Mais qui ça pouvait bien être?
Cette question raisonnait dans mon esprit depuis hier, je n'avais presque pas dormie de la nuit. Paranoïaque que j'étais, je commençais à m'imaginer mille et un scénario dans la tête.
Et si c'était quelqu'un qui voulait avoir ma peau ? Et si c'était quelqu'un de mon entourage ? Déjà que je ne faisais confiance à personne. Je soufflai un bon coup et décidais de penser à autre chose. À un moment donné mes pensées s'arrêtèrent sur une seule personne.Cole.
Je me demandais ce que j'avais ces temps ci à penser à lui sans arrêt, tellement que j'en avait peur. Peut être parce que je le croisais à plein temps, sa face de chihuahua étais présente n'importe où je me trouvais.
Je mis très vite un terme à ces pensées, jugeant que c'était mieux ainsi pour ma personne. Je profitais des premiers rayons de soleil qui s'abattirent sur moi.
« - Les gens normaux bronzent en été, pas en début d'automne, Tarzan.
Je levais la tête en haut et remarquais que la chambre de Cole donnait même sur le jardin.
- Je vois qu'on a même plus droit à un peu d'intimité. T'es envahissant. Dis je avec une petite pointe d'humour.
- Au moins moi, je ne me faufile pas dans la chambre des gens en pleine nuit. Dit il sèchement avant de claquer la fenêtre.
Uh Oh !
On dirait que ça ne lui avait pas plut que je le traite d'envahissant.
- Non mais t'es lunatique mon pauvre. Dis-je en roulant les yeux. »
Décidément, je ne comprenais et ne comprendrai jamais les garçons. Je décidais de laisser tomber cette réflexion, ne voulant pas me 'casser la tête' à comprendre le pourquoi du comment.
Je jetai un coup d'oeil à sa fenêtre, pour voir s'il m'avait entendu. Mais pour mon plus grand soulagement, non. J'en remerciais Dieu. Même si je lui tenais très souvent tête, je le craignais au fond. Son apparence rude et indifférente, me laissait facilement croire, qu'il pouvait me tuer dans mon sommeil, sans le moindre remords.
Je me relevais en soufflant, me dirigeant vers l'intérieur. Il est incompréhensible, et il réussissait à m'exaspérer en moins de deux secondes. Quand j'eu franchi le pas de la porte, je remarquais plein de vêtements qui jonchaient à même le sol. Partout. Dans les escaliers, le couloir qui menait vers ma chambre. Je continuais mon chemin vers celle ci, et la trouvait sans dessus dessous. Même le petit lustre suspendait quelques hauts. Candice était entrain de fouiller mon dressing, ou plutôt celui de Kath. Je laissais échapper un hoquettement de surprise, ce qui la fit retourner.
« - Candice ! Criai-je hors de moi.
Le bazar me rendait malade.
- Oui? Répondit elle avec une innocence à s'en reprocher de lui avoir crié dessus.
- Tu peux m'expliquer ce que tu fou ? Puis c'est quoi ce bazar ? On dirait qu'un ouragan a frapper pendant mon absence.
- Crois moi c'est pour ton bien. Me rassura t-elle, levant une main pour que je me calme. Elle se leva doucement et vint près de moi. Je croisai les bras sur ma poitrine, impatiente d'entendre ce qu'elle avait à dire.
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Role Playing Game
Teen Fiction« Vous est-il déjà arriver d'aimer un fraternel au point de prendre en main une vie qu'il a abandonné ? » C'est ce qu'il m'est arrivé de faire lorsque j'ai perdu ma sœur jumelle. Abigail O'Connell, dix-huit ans, se retrouve seule...