Chapitre 6 : Action!

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La sonnerie est pour certains l'annonce de liberté, pour d'autres relaxation, mais pour moi, cela représentait le début de mon jeu. De mon rôle. Je me démenais à bien jouer, à paraître comme ma soeur. Et le pire était de devoir marcher tel une diva devant la moitiée de l'école avec des machins à torture collés aux pieds. Fréquenter des gens dont je n'ai aucune relation avec. Un petit ami dont j'étais loin d'être amoureuse. Tout cela rimait dans ma conscience avec "Faux".

Ce n'était pas moi, et la seule chose qui me motivait était ma soeur.

Je devais aussi faire face à l'hypocrisie réciproque des gens qui m'entouraient. Des fois quelques uns venaient me faire la bise sans trop savoir pourquoi, ni être sincères. Quant à moi, je tâchai juste de garder le sourire bien fixé.

La seule personne qui ne me traitait pas ainsi était Candice. Au delà de ce que son apparence pouvait bien laisser paraître, c'est à dire son maquillage bien détaillé et fini, sa posture de mannequins, elle était quelqu'un dont la présence me faisait sentir plus à l'aise, peut être parce que je la connaissais bien avant.

En tout cas je l'en remerciais intérieurement.

Cette fois ci, je me dirigeais seule vers la cafétéria, avec seul un livre comme compagnon. Je n'avais aucune envie de parler à qui que ce soit. Assise, je ne m'empêchai de regarder les gens présents qui venaient de remplir la salle. J'aperçu Cole et ses compagnons, il leur murmure quelque chose à l'oreille, puis disparaît de son côté, il allait sûrement voir une de ses conquêtes, et Dieu sait ce qu'ils feront.

Eurk.

Je reportai mon attention vers mon livre qui était caché par un magazine afin de ne pas paraître sous ma vrai nature. Et qui était nettement plus intéressant que cette horde de crétins, qui pensaient à pratiquement les même choses, futiles et sans intérêt.

Vous pouvez penser que j'ai des problèmes avec ce monde, mais je ne dis que ce que je pense.

Ce qui m'énervait le plus, c'était que dans ce lycée, si tu n'étais pas mince, populaire et jolie, tu sera tout de suite rejetée, et peut être même classé avec la catégorie "ringards", à qui personne n'adresse la parole, juste en cas de besoin, bien sûre. Tout ça était dirigé par des idéologies néfastes insérées par notre chère société.

La société excellait dans la manipulation de nos cerveaux, nous imposant une "norme corporelle spécifique" que tout le monde devait respecter, sinon on risquait d'être marginalisé.

J'étais plongée dans mes pensées, quand quelqu'un vint s'asseoir à ma table, fermant avec lui mon "magazine". J'étais démasquée.

« - Alors comme ça Lilipucia est une grosse tête ? Dit il d'un ton très amusé.

Cette voix n'appartenait qu'à une seule et même personne.

- Mathias, ça fait plaisir de te revoir, aussi chiant que jamais.

- Vois tu c'est en quelque sorte ma spécialité. Ascquiesca t-il fière de lui.

Je roulais les yeux amusée, mon regard tomba nez à nez avec celui de Cole. Durant un instant, plus rien ne comptait, plus personne n'existait, il n'y avait que lui, et il me fixait aussi. La scène de la chambre m'apparu devant les yeux, et je détournai aussitôt le regard. Oui, j'en avais encore honte.

- Et bien, on dirait qu'il te tape dans l'oeil. Déclara un Mathias dont j'avais oublié l'existence.

- Hein ? Mais qu'est ce que tu raconte ? Il ne me plaît pas...

- Juste assez pour le dévorer du regard. Dit il en lâchant un rictus.

- Mais je l'ai pas ...

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