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CHAPITRE 8 : EMBUSCADE

Point de vue : Ella

Je me réveille en sursaut. Il y a un de ses boucans. Elio rentre en trombe dans l'infirmerie. Il s'approche de moi avec une arme à la main qu'il tient le long de son corps. Ses yeux ont complètement changé. Ils sont le reflet du diable en personne. Mais je ne sais pas pourquoi je ne ressens rien. Logiquement, je devrai avoir peur de lui mais non. Sans doute parce que cette haine n'est pas adressée à moi. Je suis perdu. Arrivé à mes côtés, il m'attrape par le bras.

- Tu peux courir ?

- Je n'en sais rien.

Je n'en sais rien c'est vrai. Elio me regarde un instant et me tire derrière lui. Il court et j'essaye d'aller à son allure. Dès que l'on sort de la pièce, Elio braque son arme sur tout ce qui bouge. Sa main sur la mienne se resserre et nous continuons à courir vers je ne sais où. Sur le chemin, je vois des hommes par terre, du sang et encore du sang. Mes jambes commencent à me lâcher. J'ai énormément mal.

- Où est Elias ? Je cris pour qu'il m'entende.

Il ne me répond pas. Non à la place il se retourne vers moi. Et moi, qu'est-ce que je fais ? Je fonce sur lui. Cependant quand j'allais reculer pour mettre de la distance entre nous, il m'entoure de son bras qui tenait ma main et tire sur l'ennemi derrière moi. Pourquoi cherche-t-il autant à me protéger ? Peut-être que Elias lui a demandé ? Bon Ella arrête de raconter des conneries et essaye de sauver ton cul qui est en plein milieu d'une fusillade.

Seulement, son corps contre le mien ne me permet pas de réfléchir correctement. Mon cœur s'affole. Mais putain pourquoi il s'affole ? Je ne devrais pas. Mais je ne sais pas pourquoi quelque chose m'attire chez lui. Son bras descend autour de ma taille et il me porte comme si j'étais qu'une simple plume. Mes bras viennent instinctivement entourer son cou. Tout comme mes jambes qui font de même autour de sa taille. Ma tête vient se caler au creux de son cou et je ferme les yeux pour ne pas voir les horreur qui se passe autour de moi.

D'un seul coup, je me sens jeter sur une banquette arrière. Ma tête cogne sur quelque chose ou plutôt quelqu'un. Je rouvre les yeux et vois que c'est Elana. Les douleurs disparaissent et l'euphorie de revoir Elana saine et sauve me submerge. Nous nous jetons toutes les deux dans les bras de l'autre. Notre étreinte me fait un bien fou. Je vois Elio s'assois sur le siège passager et je remarque du coin de l'œil que c'est Diego qui démarre la voiture. Pourquoi il part ? Il manque Elias. Il est hors de question que je parte sans Elias.

- Où est Elias ? Je demande en me détachant d'Elana.

Personne ne me répond. Ҫa m'agace. Je sens que mon sang commence à bouillir dans mon corps. Je fulmine. Ils me regardent à travers le rétroviseur mais ne me répondent pas. Mes poings se referment et je regarde Elio de travers.

- Je vous ai demandé quelque chose et je ne me répéterai pas. Je dis la mâchoire serré.

Toujours rien. Putain ça m'énerve.

- Putain de merde vous allez me répondre ! Je m'énerve cette fois-ci.

- Te callas. (Tu te tais)

- Non pas avant que tu me dises où est Elias. Sinon je saute en marche pour aller le chercher.

- Il est dans la voiture de derrière. Maintenant tu fermes ta gueule jusqu'à ce que je te dise que tu peux parler. Il répond en se retournant et en me fusillant du regard.

Je ne lâche pas son regard. Il est hors de question. J'ai ma fierté les gars. Notre combat visuel est coupé au bout d'une vingtaines de minutes par la porte arrière qui s'ouvre. Elio a tourné le tête vers la personne qui vient d'ouvrir la porte et revient ancrer ses yeux noir dans les miens. 

Rien que pour tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant