Rien que pour tes yeux

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CHAPITRE 14 : TIJUANA

Point de vue : Elio

Depuis cette nuit-là. Depuis cette nuit où ce cabròn de mercenaire a tenté de l'enlever dans ma propre maison, je ne laisse personnes approcher les filles. Hormis Elias, Estéban, Diego et moi. Je surveille tous mes hommes. Rien ne m'échappe cette fois-ci. À la moindre infraction de leur part et il ne seront plus des nôtres.

Aujourd'hui nous partons au QG principal à Tijuana. Celui pris d'assaut l'autre jour étant le second. Le seul point négatif est qu'on va devoir faire deux aller-retour. Je hais les aller-retour putain.

On va donc partir avec deux Chevrolet Suburban VPAM 7. Ce qui ne passe pas inaperçu. Diego et Estéban vont d'abord partir avec Elana, Jade et Sara par un premier temps. Ensuite, moi et Elias avec Ella et Layana. Et à chaque fois cinq de mes hommes seront dans la deuxième voiture pour couvrir nos arrières.

Quand je sors de mon bureau, je me retrouve nez à nez avec Elias. Depuis cette nuit, il dort encore moins. Déjà qu'il ne dormait pas énormément tout comme moi.

- Les cargaisons viennent d'arriver. Ruben est sur le chemin du QG avec l'argents, l'opium et la marijuana.

- Bien. On part dans dix minutes.

Une fois arrivé au hangar où un jet nous attend, je sors le premier de la voiture et marche sans attendre personnes vers ce jet. Quand je rentre, je pars m'installer sur un siège au fond où mon ordinateur m'attend déjà. Estéban et Diego sont posés avec les filles à l'avant. J'ouvre mon ordinateur et je commence à regarder où nous en sommes sur les comptes de drogue et d'armes. 

Du coin de l'œil, j'aperçois Elias rentrer avec Layana et Ella. Celle-ci à l'air d'être pétrifiée dans les bras d'Elias. Je suis sûr qu'elle serait partis en courant si Elias ne la tenait pas. Estéban s'approche d'eux et enfonce une seringue dans son cou avant qu'elle ne sombre dans un sommeil profond.

Point de vue : Ella

Quand je sors de cette voiture et que je vois un jet, je regarde Elias avec des gros yeux et recule d'un pas. Je déteste les avions, je n'aime pas savoir que mes pieds ne touche pas le sol. On peut dire que j'ai le vertige en quelques sortes. Je ne sais toujours pas comment mon oncle et Elias ont fait pour m'emmener en France il y a cinq ans et je ne veux pas le savoir.

- Elias il est hors de question que je monte dedans.

- Je me doutais que tu allais dire cela. J'aurais dû t'endormir avant de partir.

- Hein ! C'est comme ça que tu as réussi à m'emmener en France il y a cinq ans?

- Oui avec papa on a trouvé que cette solution. Tu n'arrêtais pas de contredire tout ce qu'on te proposait pour le trajet.

- C'est pour cela que je ne me souviens pas comment vous m'y avez emmené ?

- Oui. Bon aller Ella on est avec toi. Tu ne risques rien.

- Et si on se crachait. Et si il y avait des turbulences. Et si...

- Il n'y aura rien Ella ne t'en fait pas. Intervient Layana qui était restée avec nous.

Elias s'approche de moi pour sûrement me prendre dans ses bras avant que je me sauve. Ce que je fais en reculant mais mon dos percute la voiture et je n'ai pas le temps de prendre le large qu'Elias m'attrape. Mon dos se colle à son torse et ses bras bloquent les miens le long de mon corps. Quand il commence à marcher avec Layana vers le jet, je gigote dans tous les sens.

- Elias je t'en supplie. On ne peut pas prendre un autre moyen de transport.

- Ce serait plus dangereux. Celui qui prend le moins de risque est le jet Ella. Tu n'as pas le choix.