Don't Save Me

PROLOGUE

Originellement, je n'avais pas prévu de prologue mais je me suis dit que ce n'était pas si mal finalement de vous en donner un. J'espère qu'il vous plaira !

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Sur le toit d'un immeuble abandonné se tenaient deux silhouettes se fondant dans la nuit. Elles se faisaient face, faisant régner une tension palpable. Leurs cheveux, ainsi que leurs vêtements, suivaient la force du vent qui soufflait fort ce soir-là.

- Tu m'avais promis de ne jamais disparaitre, dit le premier d'une voix mortellement sérieuse mais d'où perçait une pointe de mélancolie.

- Les gens changent. Ne sois pas stupide pour croire que je tiendrais une promesse d'ado, répondit la deuxième personne, durement.

Le premier s'approcha de quelques pas. Son ennemie ne recula pas, se contentant de soutenir son regard, en le fusillant des yeux.

- Ce n'est pas toi. Qu'as-tu fait de celle que je connaissais ?
- Elle est morte, comme tu l'as souhaité il y a sept ans.

Une bourrasque de vent fit claquer leurs longues vestes. La première, noire avec des inscriptions  brodées dorées, brandissait fièrement le nom du Tokyo Manjikai. La personne qui lui faisait face  en portait une bleu marine avec en lettres argentées "Kyoto Kunai".

Celui aux cheveux blonds ne se laissa pas décontenancer et répliqua :

- Tu m'as promis de ne jamais m'abandonner.

Un rire glacial s'échappa de la poitrine de son interlocutrice :

- Ne déforme pas la réalité. C'est toi qui m'a abandonnée, pas l'inverse. C'est toi qui a brisé notre promesse et qui m'a rendu telle que je suis maintenant. Une misérable. Une moins que rien. Quelqu'un qui ne peut même pas protéger la personne qu'elle aime le plus au monde.

Au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche, elle recula de quelques pas jusqu'à atteindre le rebord de l'immeuble.

- El', qu'est-ce que tu fais ?
- Tu me poses sérieusement la question, railla-t-elle en haussant la voix. Ce que je fais ? (Elle monta sur le rebord et écarta les bras dans une position vulnérable) N'est-ce pas évident, Manjiro ?

Un éclat brilla dans les yeux de ce dernier avant qu'il ne se précipite vers elle. Arrivé à quelques centimètres de son corps, il la tira d'un coup sec, la faisant tomber du rebord et l'éloignant du danger.

- Ne joue pas à ça avec moi, grogna-t-il, les dents serrés, à quelques centimètres de son visage.
- Tu m'as voulue morte il y a sept ans. Je te rends seulement service en finissant le travail, répliqua-t-elle sur le même ton.

Soudain, un sourire sinistre se dessina sur le visage de Mikey.

- Tu veux mourir ? Ne te jette pas du toit. Je vais me faire un plaisir de tuer avec mes propres mains.