Une heure.
C'est tout le sommeil auquel j'eu droit avant que Lois ne vienne me réveiller.
Et bah ça commence bien.
Je me levais à contrecoeur, me dirigeant vers la porte en traînant les pieds pour faire taire ses coups contre la porte.
Malheureusement, mon collègue était du matin, et malgré notre amitié qui ne datait pas d'hier, il gardait espoir de me convaincre un jour qu'être matinal était une bonne chose. Ce que bien sûr je refusais de croire. En dehors de mes journées de travail où mon réveil devenait mon pire ennemi, il était inconcevable pour moi de ne pas faire une grace matinée.
-"Pas un mot. Tu t'assois et tu attends que je me prépare."lui ordonnais je avant de me diriger vers la salle de bain.
Il prit place dans le salon, retenant avec peine son rire face à ma tête de zombie. Trente minutes plus tard, j'étais enfin assez réveillé pour enfiler ma tenue et entreprendre de me maquiller. Je n'avais pas le droit d'apparaître en public avec des cernes ou un teint blafard, auquel cas on devinerait que je suis une humaine comme les autres qui est souvent exténuée, et pas un robot.
La douce odeur du café titilla mes narines quand Lois vint poser une tasse assez grande pour que sa seule vue me réveille sous mon nez. Près d'elle, mon petit-déjeuner idéal : céréales, croissant et un bol de fruits.
-"Je t'ai déjà dit que je t'aime ?"
-"Pas vraiment. Même qu'avant que tu n'ouvres la porte ce matin, j'aurais juré t'avoir entendu planifier mon meurtre."
-"Et bien tu pourrais éviter de venir utiliser ma porte comme tambour à cinq heures du matin."
-"C'est toi qui voulait qu'on prenne ce projet coûte que coûte. J'y peux rien si on va bosser avec des sportifs."
-"C'est des poules à ce stage. On doit les rejoindre quand ?"
-"Vers neuf heures."
-"Et tu es venu me réveiller quatre heures à l'avance ?!"
-"On ne va pas prendre le bus avec eux, mais plutôt les rejoindre dans leur hôtel, donc on va devoir se coltiner au moins deux heures de route."
Je ne dis rien, sachant pourquoi il cherchait à passer aussi peu de temps que possible avec eux. Éventuellement, on allait devoir évoquer le sujet à nouveau dans la voiture, mais je préférais retarder ce moment.
En fin de compte, mon ami me surprit en n'essayant à aucune occasion de me dissuader. Le pauvre devait en avoir marre d'essayer de me convaincre en vain. Ainsi, le trajet se déroula aussi bien que possible. Entre deux chansons, j'appelais l'équipe pour coordonner notre avancée et il se chargeait de vérifier qu'on n'était pas trop éloignés de notre chemin. Avec nos sens de l'orientation plus pourris l'un que l'autre, ce n'était pas gagné.
-"Alors, tu as pris ta décision concernant Esme ?"
Si son petit frère Harold avait depuis longtemps passé la bague au doigt de Sam, Lois était plus réticent. Pas par manque d'amour, mais plutôt par peur de ne pas lui donner tout le temps qu'elle méritait. Notre travail prenait beaucoup de temps, et avec chaque jour, il grignotait plus de parts de notre vie. Au début, c'était purement professionnel et nous étions parvenus sans mal à dissocier travail et vie personnelle, mais avec notre popularité qui ne cessait de grandir, le taux horaire que notre boulot consumait grandissait, et garder nos relations privées s'apparentait à une fantaisie.
-"Je ne sais pas si je suis prêt à lui faire subir le calvaire des caméras et des flashs, mais j'ai envie de l'avoir à mes côtés jusqu'à la fin de mes jours. Peut-être que c'est égoïste de ma part, mais je ne pense pas pouvoir me passer d'elle. Je l'ai dans la peau. Et pourtant je... j'ai peur que ça ne ruine tout pour nous. Tu la connais, elle n'aime pas la vie des célébrités. Même les soirées, il n'y assiste que pour me soutenir."
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100 Days 《Livaïxreader》
FanfictionTOME 2 DE "200 DAYS" Si la vie sentimentale de [t/p] est plus aride que le désert du Sahara, elle enchaîne les exploits professionnelles et est au printemps de sa carrière. Chargée de production dans une des sociétés dominantes du marché national et...