Hanji me lance un regard incertain, la buée de son café embrumant ses lunettes et masquant par instants ses yeux. Je déteste ce silence inconfortable, ponctué de conversations forcées et de blagues épuisées. Je sais que je suis majoritairement responsable de cela et qu’Hanji est prête à faire comme si de rien n’était si je lui semblais le vouloir, mais c’était trop demandé.
Je ne pouvais pas lui pardonner.
Mais même cette part de rancœur qui me grignotait l’âme ne tenait pas face à l’affection que je lui portait. Si ça avait été quelqu’un d’autre, si une autre amie avait préféré rester neutre et parfois même défendre Livaï, alors qui sait si j’aurais pu oublier et renouer avec elle comme avant, mais pas Hanji. Pas quand elle était mon ancre et mon plus gros soutien, avant de me laisser affronter la tempête dans laquelle m’avait balancé l’aveu du brun presque seule.
-"Alors… Comme ça vous travaillez ensemble maintenant ?"
Je savais que ça allait arriver, mais j’ai essayé de reporter cette conversation autant que possible. Elle allait me dire que c’était un signe, que je devais peut-être l’écouter et lui parler, j’allais m’énerver, quitter le café, et on allait se réconcilier pour de faux par messages alors qu’elle allait me promettre de ne jamais reparler de lui.
-"Oui. Malheureusement. On retourne même dans quelques jours à notre ancienne ville, redécouvrir son « passé », comme si je ne savais pas suffisamment quel type d’enfoiré il était."
Et le mécanisme s’enclencha. Elle se mordit la lèvre, tira sur ses manches, réajusta ses lunettes puis soupira et explosa.
-"Alors écoutes, et ne t’énerve pas s’il te plaît ! Tu ne penses pas que c’est un signe ? Que tu devrais l’écouter et lui parler de-"
Je reposais mon verre brutalement sur la table et elle s’arrêta, comprenant que je n’étais absolument pas d’humeur.
-"Mais de quoi veux-tu que je lui parle puta*n ?! Il me dit qu’il m’a trompé, ne cherche plus à me contacter, et la prochaine fois que j’entends parler de lui, j’apprends qu’il n’en a visiblement rien à foutre de moi ou de ce que j’endure au lycée à cause de lui! Il ne s’est pas excusé Hanji. C’était la moindre des choses à faire mais monsieur a préféré revenir des années après, débarquer comme une fleur et bousiller mes rendez-vous car apparemment personne d’autre que lui n’a le droit de me briser le cœur !"
Elle se tut un instant, buvant de fausses gorgées d’une tasse que je savais vide.
-"Et tu comptes faire comment pour votre voyage ?"
Pour une fois qu’elle n’insiste pas.
-"Je ne sais vraiment pas. On devait y passer une seule journée initialement, mais il a dit préférer étaler ça sur deux jours pour avoir le temps de s’entraîner et faire je ne sais quoi."
-"Et cet Onyankopon alors ?"
Je souris presque timidement. Le feeling passait vraiment bien entre nous et on semblait être sur la même longueur d’onde.
-"Tu sais que je suis un peu méfiante mais honnêtement, il a l’air d’être un type bien et il me plaît beaucoup, mais avec la champions league et le tournage aucun de nous n’a le temps. Une fois que la phase des poules sera finie et qu’on pourra se voir hors du boulot, on verra."
-"Raconte-moi ce premier rendez-vous alors ! Car même si shorty a voulu ajouté son grain de sel on dirait que ça s’est bien passé."
Je me réfugiais dans cette opportunité de papoter entre filles. Elle gloussa quand je lui parlais des fleurs et fit mine de fondre quand je lui relatais sa galanterie lors du rendez-vous. D’énormes sourires étaient dessinés sur nos visages à la fin de notre petit café et je sentis notre complicité revenir un peu. On se fit la bise et après une étreinte rapide, elle courut rejoindre le chauffeur qui l’attendait depuis une bonne heure et qu’elle avait oublié. Une Hanji ponctuelle ne serait pas la même que celle que j’ai connu.
Je sortis mon téléphone pour appeler un taxi et vit un message du même homme duquel nous discutions. Il me demandait comment s’était déroulée ma journée et je lui répondis avant de ranger le cellulaire. A peine l’avais-je mis dans ma poche qu’il vibra, et deux notifications apparurent l’une après l’autre. Alors que je croyais qu’Onyankopon avait répondu vite, je constatais avec dépit que c’était complètement l’opposée.
Le premier message provenait du même numéro qui n’arrêtait pas d’apparaître sur mon écran ces derniers jours. Je savais qu’il devait s’ennuyer s’il avait décidé de revenir me parler, mais tout de même.
Alors ma belle, tu m’ignores ou quoi ?
Je roulais des yeux en soufflant un grand coup et balayais la notification pour la supprimer. D'abord Livaï et maintenant lui... Mais bon, le connaissant, il allait finir par s’en lasser.
La seconde notification venait de Sasha, et ses mots n’auguraient rien de bon.
Ce n’est pas un grand site, mais je voulais quand même te tenir au courant pour que tu fasses attention avant que ça ne dégénère.
[t/p] [t/n] et Livaï Ackerman, histoire de boulot ou de cœur ?
Aperçus en rentrant ensemble à leur hôtel, les deux célébrités semblent avoir passé la soirée ensemble. Dîner de travail ? Soirée en ville ? Rendez-vous aux chandelles ? On vous dit tout !
Et merde.
Hello guys !
Avant de parler de ce chapitre ou du prochain, il y'a bien plus important à traiter. N'oubliez pas de parler de la Palestine, du Congo, du Soudan, des Ouïghours et de tous les peuples ravagés. Ne fermez pas les yeux. Renseignez vous, regardez les vidéos et les images qui ressortent de ces pays et soyez la voix de ces personnes qui ont tant crié sans réponse. Partagez, apprenez et parlez en autour de vous autant que possible.
Après ça, dire quoi que ce soit sur un chapitre ou une fanfiction semble futile, alors je vais me contenter de vous remerciez pour votre soutien. Je vous aime beaucoup, et je vous remercie tous énormément.
~Caporal Neko
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100 Days 《Livaïxreader》
FanficTOME 2 DE "200 DAYS" Si la vie sentimentale de [t/p] est plus aride que le désert du Sahara, elle enchaîne les exploits professionnelles et est au printemps de sa carrière. Chargée de production dans une des sociétés dominantes du marché national et...