L'EAC est qualifié aux quarts de finale.
Et pas que, c'était une victoire écrasante. Tous les articles des revues sportives ne parlent que de cela depuis le match. Une cohésion irréprochable et un esprit d'équipe incroyable ont charmé tous les amateurs de football, et quand je rejoins Onyankopon le lendemain, je ne manque pas de le féliciter d'avoir joué son rôle de capitaine comme il se doit.
Le restaurant dans lequel nous nous rendions était éloigné de plusieurs kilomètres de l'hôtel où séjourne l'équipe, comme la majorité des joueurs n'ont toujours pas quitté la ville et nous n'avions aucunement envie de partager notre petit moment de sérénité. J'aimais bien le reste de ses camarades -à part l'autre idiot-, bien que je ne les connaisse pas réellement. Mais ils étaient respectueux et passionnés, deux qualités que j'appréciais vraiment.
Le brun avait conduit jusqu'à notre destination et une fois arrivés, il s'était dépêché de venir m'ouvrir la portière en vrai gentleman. En me rendant mon sourire, il tendit un bras que je pris et remis les clés au voiturier. L'établissement était plutôt sophistiqué, avec d'énormes facades beiges divisées par des baies vitrées qui offraient une vue imprenable sur le jardin. Dans ce dernier, plus de fleurs que je ne pouvais nommer radiaient par leurs couleurs. Le printemps approchait à grands pas, et la nature semblait aussi ravie que je l'étais.
Après quelques comparaisons entre ma beauté et celle des fleurs, Onyankopon cessa avec les phrases ringardes, satisfait de m'avoir fait rire. Il m'escorta à l'intérieur et se présenta devant l'hôtesse pour qu'elle puisse nous mener à notre table, située stratégiquement à l'angle de la salle, et entourée de tous côtés par les vitres. L'attente des menus n'ont fu que plus agréable, passée à traquer un écureuil qui n'hésitait pas à se jeter face la première sur la baie, les yeux rivés sur le plat d'une table voisine. Il me rappelait étrangement Sasha.
-"Ça te tente, la salade pêcheur ? Il y'a même des crevettes dedans."proposa t-il avec un sourire en coin.
-"Trés drôle."répliquais sarcastiquement, bien qu'une expression similaire était peinte sur mon visage, "Je préfère éviter. J'ai une faim de loup. Je pense que je vais prendre des pâtes, j'ai entendu dire qu'elles sont très bonnes ici."
-"Tu recherches tous les restaurants où on part au préalable ou quoi ?"
-"Je préfère être préparée."
-"Quoi ? Tu t'es fait trahir par ton enseigne préférée avant ?"
-"On peut dire ça. Trust issues."
Une pensée vacillante me traversa l'esprit en prononçant ces mots : devais-je parler à Onyankopon de Livaï ? À un moment donné, il allait bien falloir que je lui raconte ce qui s'était passé entre nous, l'effet était trop grand pour que je le lui cache. La vraie question était quel instant allait être le plus opportun pour le faire.
Le brun ne me laissa pas patauger trop longtemps dans mes idées, me rappelant vite à l'ordre.
-"Alors, je sais que tes projets se focalisent sur le sport de façon générale, mais si je me rappelle bien, tu travaille beaucoup sur le foot, non ?"
J'hochais la tête positivement.
-"Oui, on peut dire que c'est un peu l'enfant favoris."
-"Ah ! C'est ton sport préféré donc ?"
-"Exact. Je regarde depuis toute petite. J'étais même dans l'équipe féminine de mon lycée." Confiais-je.
-"Sérieusement ?"demande t-il, et la surprise sur son visage était hilarante.
-"Et oui. C'était même Erwin, notre prof de sport. Tu sais, quand il avait arrêté l'entraînement un certain temps."
Avec une expression de choc aussi exagérée que comique, il croisa les bras.
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100 Days 《Livaïxreader》
FanfictionTOME 2 DE "200 DAYS" Si la vie sentimentale de [t/p] est plus aride que le désert du Sahara, elle enchaîne les exploits professionnelles et est au printemps de sa carrière. Chargée de production dans une des sociétés dominantes du marché national et...