DEPARTS EN MISSIONS

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Sam s'était retirée des affaires et il ne restait plus qu'Alec, Sandy et deux autres instructeurs dont Quentin, aux commandes de ces nouvelles missions. Après une petite réunion de mise au point entre instructeurs et agents concernés, l'heure était aux départs ; pour les uns en Russie, pour les autres sur les traces de Max et de Maelle, nos deux traîtres en cavales. Alec avait transmis les ordres de la direction via cellulaire « vous passerez dans les locaux de l'infirmerie ». C'était sans nul doute rapport au virus PG1. La recherche interne Incognito avait pu mettre en place un vaccin, obligatoire pour les cas de contaminations tardives. La base française avait fait elle, le pari de vacciner tout le monde sans distinction. Heureusement, Alec était au poste d'injection. Devant l'infirmerie, une file d'attente s'était formée et Alec enchaînait les piqures.

- Tu y vas la première ? Demanda Camille, peu enthousiaste.

- Attends, je préfère qu'il se fasse la main. D'ailleurs, il nous faut un nouveau.

- Tout le monde y passe ? S'interrogea soudain la brune.

- On a tous été exposés à l'exception des derniers arrivants. Ce sont souvent les nouvelles recrues, les plus manipulables. J'aurais bien bizuté quelqu'un, moi. Tu en penses quoi ?

- J'ai mieux, souffla doucement Camille entre ses dents.

Elle désignait du regard la silhouette d'un freluquet qui, le pas secoué et tremblant, s'avançait sur l'allée centrale menant au petit couloir où nous étions. A côtés de nous, des agents plus âgés, des expérimentés, discutaient de l'efficacité d'une telle mesure. Camille fit quelques pas en avant et demanda au groupe :

- Vous êtes vaccinés, non ?

Les quatre agents acquiescèrent.

- Alors merci de déguerpir, on prépare un sale coup.

L'un d'eux se mit à rire, Alec pointa le bout de son nez et les gaillards s'en allèrent vite en râlant. L'instructeur nous fixa ensuite, surpris que personne ne daigne entrer à cet instant précis. Comme il ne se trouvait pas non plus si mauvais que cela, pour s'être lui-même fait une injection au préalable, il s'avança, seringue à la main.

- ...personne ? Je m'améliore, pourtant.

Camille grimaça. Le gringalet arriva à notre hauteur et s'assit sur une chaise. Comme Alec ne l'avait pas vu, en raison de l'obscurité des couloirs, j'en profitai pour lancer :

- Si, si, Alec ! Vincent attend sur la chaise depuis vingt minutes !

- Je viens tout juste d'arriver et j'avais d'ailleurs très peur d'être en retard !

Camille me donna un violent coup de coude. Le pauvre Vincent fixait ses chaussettes rayées et avait bien de la peine à envisager l'idée seule de se lever pour rejoindre la salle de torture. Alec lui fit son plus beau sourire.

- Tu n'es pas en retard, Vincent. Bonne nouvelle ! Mais je te laisse attendre.

Camille sursauta à ces derniers mots. Attendre ? Attendre quoi ? Et qui ?

- Vous êtes vraiment sadiques toutes les deux, entendis-je. Et puis, je ne suis pas stupide.

Oups, le plan avait foiré. L'instructeur nous attrapa toutes les deux par les bras.

- Ne te venge pas, merci d'avance, suppliai-je en traînant les pieds.

L'instructeur amusé changea finalement vite de sujet et s'adressa à la brune.

Rebelles - Les INCOGNITOS - HORS SERIE -Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant