SPACE BUSINESS

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La Société 

Alec venait de raccrocher. Lucas était à ses côtés. Le message avait été enregistré vocalement, depuis l'extérieur du bunker, dans le seul lieu qui captait, grâce à une connexion privée et sécurisée. Ses données étaient passées avant tout par différents points sur le globe avant d'arriver à bon port. Melvin avait reçu pour ordre de ne plus utiliser le brouillage satellite. L'instructeur élite s'était adressé à Tom, toute tenue et toute froideur conservée, en essayant d'aller droit aux buts. Il avait connaissance de toutes les affaires sur le territoire et Lucas, de temps à autre, l'aidait à voir plus clair dans ce puzzle intégral, parfois sans queue ni tête.

A quelques kilomètres seulement du centre-ville barricadé, 14h20.

« Tom, vous arrivez dans une société en partie rachetée par le gouvernement Russe dont le gérant Henrick Platanov fait croupir actuellement son cousin en prison pour des faits qu'il n'a pas commis. L'armée Russe a la main mise sur ces locaux et des présences armées sont possibles. Des brevets, nombreux, ont récemment été rachetée par cette même force militaire. Soyez prudent : n'oubliez pas nos objectifs de négociations. Terminé. »

Infiltré dans la société FuturinSpace lors d'une visite de bon genre dans l'entreprise et au milieu de quelques rares groupes scolaires en excursions, Tom s'avança entre les diverses machines de préparation en accès libre, des astronautes et futurs astronautes. Il tourna la tête à droite puis à gauche et entendit des voix d'enfants résonner ainsi que de grandes questions bien pertinentes. « Est-ce notre futur... ? » se demandait l'un. « Avons-nous encore le temps d'inverser la courbe climatique ? » posait une autre, un peu plus naïve. Et la dernière, qui semblait plus dégourdie que les autres se contenta simplement de demander « Est-ce que tout ces efforts seront suffisants ? ». Tom sourit. Tandis que les écoles étaient présumées fermées et qu'un coup d'état était en œuvre, les voyages scolaires restaient de bon genre ? C'était bien sa seule et unique question. Ces enfants...peut-être qu'ils avaient obtenus des autorisations spéciales ; de celles que justement, Tom n'avait pas pour être présent et de droit sur le site. On lui avait juste fourni l'identité d'un employé en congés maladie ainsi qu'une mine d'informations au sujet du suspect en question, au sujet aussi de la société et des équipes formées. Il connaissait son rôle implicite comme explicite dans ce qu'il nommait une station de pré-vols-patiaux. Le bâtiment était composé de six cubes immenses d'acier, disposés les uns sur les autres, par de belles équations d'architectes et le tout tenait, soit par miracle, soit par sciences. Il n'en savait trop rien mais penchait plus pour la dernière hypothèse. D'après les plans qu'on lui avait fournis, les cubes formaient entre eux un cercle et au beau milieu de cet assemblage futuriste, se trouvait un immense jardin de trois hectares, en partie à découvert et pourtant vitré sur les deux-tiers. Ce jardin était fleurissant toute l'année durant malgré des températures parfois extrêmes, le but de cet endroit était d'expérimenter de nouvelles cultures. Ici, on concevait la botanique et l'agroalimentaire autrement. La serre qui représentait deux petits hectares seulement du site, était équipée d'un chauffage au sol par endroit, par effet de réchauffement du gaz atmosphérique enfoui sous terre, en partie décarbonisé. Elle était également munie de panneaux solaires sur les ailes extérieures et d'un système de cuves d'immersion, qui favorisait l'irrigation par le bas sur quelques centimètres, pour les pots, les plantes et la plupart des variétés. L'eau contenue dans ce grand bassin de rétention se filtrait et se réoxygénait automatiquement toutes les quatre heures. Le tout, immense site de près de trois hectares quasi flottants, était entrecoupés de passerelles en bois qui laissaient clairement entrevoir le futur de nos jardins, en France, comme à l'étranger. Ici et là, il poussait des Amaranthe en séries, rouge, blanche ou hybrides, des aromatiques officinales et comestibles et beaucoup, beaucoup d'aloé Véra, quelques espèces rares directement importées par vols de marchandises depuis les îles Canaries où se trouvait bien entendu l'un des derniers laboratoires au Monde de préservation de la faune et de la flore. Tom connaissait aussi la quantité pharaonique de plantes et d'arbres exotiques ou des Indes importés sur le territoire Russe, tel que le Caoutchouc, composé direct utile à la fabrication du latex, les palmiers dont la sève mixée savamment avec des minéraux de synthèse permettait la soudure, ainsi que quelques tonnes de fibres de noix de coco, récupérées directement sur les zones de réserves (elles aussi devenues rares) et pliées par tonne, servant à l'isolation ( mélangées avec des résines diverses et des fibres de verres) Sur le plan consommation des astronautes et astronomes, tout le public de ces locaux buvait l'une des eaux disponibles, extraite à partir du végétal et qui avait ensuite suivie différents procédés, permettant leur viabilité. Tom avait eu accès aux recherches en cours en termes de nutrition spatiale et il n'en avait pas été le moins choqué de tous. Son coéquipier de sureté, resté en France, n'avait pas non plus caché sa stupeur. Mais Melvin, actuellement, avait d'autres dossiers en cours. Tom, lui, avait pris le temps d'examiner toutes ces données avant de partir.

Rebelles - Les INCOGNITOS - HORS SERIE -Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant