61. The end of a teenage love

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Tori 

      C'était le Jour-J, ma mère allait enfin se marier avec Paul. C'était pendant les préparations de leur mariage que je me rendis compte à quel point Paul était le héros de ma mère. Pas dans le sens où il était venu la sauver de son désespoir, car ma mère était une femme forte, et n'avait pas besoin d'un homme pour s'en remettre.  Certes, c'était une femme endeuillée, et en y repensant, elle ne s'était jamais vraiment confiée plus que ça quant à la perte de son grand amour. Elle m'avait l'air d'être une femme forte et réservée puisqu'elle ne montrait jamais réellement ce qu'elle ressentait. Cependant, il nous arrivait parfois avec Naomi de l'entendre pleurer plusieurs heures lorsqu'on passait vers sa chambre. Je lui en avais beaucoup voulu lorsque un jour, elle avait tout simplement arrêté de pleurer, qu'elle avait repris sa vie en main, et qu'elle avait rencontré Paul. Cela était bête, mais j'avais peur que le souvenir de mon père disparaisse à jamais. Nous étions si habituées à notre tristesse que lorsque nous avons vu notre mère en sortir avant nous, ce fut brutal. J'avais fini par l'accepter, Naomi elle, avait du mal. Paul était tout simplement le héros de ma mère dans la mesure où sans effort il lui apportait sa joie du quotidien, il n'avait qu'à sourire à ma mère pour que celle-ci se mette à sourire le plus sincèrement possible. 

Je me suis alors dit en voyant tout cela, qu'en plus d'être forte, ma mère était courageuse. Car elle avait trouvé le courage d'aimer à nouveau. 

Quant à moi, j'avais pris une décision. 

Kent 

Tori m'avait ignoré pendant plusieurs jours, depuis ce jour-là, je ne l'avais pas recroisé de nouveau. Elle ignorait mes messages, et lorsque je venais en face de chez elle, tout le monde me disait de la laisser tranquille, qu'elle devait se reposer, et se remettre les idées en place. Cela me rendait fou, car je ne savais pas ce qu'il se passait dans sa tête. Tout ce que je savais c'était que je l'aimais, et que j'avais terriblement besoin de le lui dire. Il m'arrivait même de le crier en face de chez eux de frustration. Oui j'avais l'air d'un fou. 

Un soir j'étais venu chercher Kayden pour lui annoncer que j'avais retrouvé son frère, même si c'était plutôt lui qui m'avait trouvé. Son frère faisait partie de l'organisation qui détenait Mélina. J'ai appris que c'était grâce à lui que nous nous étions sortis indemne de cette histoire. Cet homme qui se faisait appeler Coste s'assurait de toujours savoir où est-ce que Kayden finissait. Il ne voulait pas le revoir, il ne pouvait pas, il était trop une mauvaise influence pour lui. Alors quand il a su que Kayden s'était fait adopté, il était heureux. Bien sûr il avait fait ses recherches, il l'avait fait suivre pour voir s'il était entre de bonnes mains et il l'était. Coste avait repéré l'entourage de son petit frère et s'était promis de nous garder en sécurité. Alors j'étais parti remercier Kayden, car l'air de rien j'étais en vie grâce à lui. Son frère m'avait donné une lettre à lui remettre, Kayden l'avait lu sous mes yeux, impassible, puis m'a remercié. C'était tout. Ce soir là, Tori nous regardait par la fenêtre, je lui avais fait un coucou lorsque j'ai remarqué sa présence, elle m'avait souri puis avait disparu. 

Aujourd'hui il fallait que je l'attrape et que je lui dise que je l'aimais. Peut-être qu'avec le mariage de sa mère, elle se dirait que l'amour c'était beau et qu'elle voudrait bien se marier avec moi qui sait ? C'est avec enthousiasme que je me dirigeai vers le lieu de la cérémonie. 

***

Elle était là en train d'accueillir tout le monde, souriante. Tori avait changé depuis le premier jour où j'avais posé les yeux sur elle, depuis le premier jour où j'étais tombé amoureux d'elle. Prenant sur moi, je me dirigeai vers Naomi et William qui étaient déjà assis. Je discutai un peu avec eux mais ma tête n'arrêtait pas de se diriger vers Tori. Elle était si belle dans sa robe, et je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que c'était elle la femme de ma vie et personne d'autre. Que j'étais certes, jeune et con, mais que j'étais surtout amoureux de cette Victoria Martens. La femme de ma vie ? Peut-être que je raconte n'importe quoi, mais si elle me laissait ma chance, je la traiterai comme tel, je la voyais déjà ainsi alors je ne demandais que ça, de pouvoir être auprès d'elle. Mon envie de lui parler et de la prendre dans mes bras était si intense que cela me donnait la boule au ventre, elle me manquait, et terriblement. Alors sans réfléchir, je me levai et me dirigeai vers elle, son regard croisa le mien, et elle m'attendit. 

"Je te déteste"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant