"Je te déteste"

41/ disastrous tea

Miller semblait terrifié, cette dame qui apparement était sa mère s'avança vers nous.
Elle avait l'air d'être stable, j'étais plutôt mitigée vu les petites histoires que j'entendais à son sujet durant les repas, je m'étais toujours demandé pourquoi est-ce que ma tante hébergeait Miller, et pourquoi cette dame ne s'occupait pas de son fils. Elle m'a poussé délicatement sur le côté pour pouvoir l'atteindre, elle le prit dans ses bras en caressant sa chevelure. À la vue de cette scène touchante mon coeur s'était juste attendri, et ne voyait aucun danger à que cette femme s'approche de lui. Miller lui était plutôt boulversé de se retrouver dans les bras de sa mère, voyant son malaise je décide de tousser pour le faire sortir de là. Je n'étais pas préparée à recevoir un tel regard sombre de sa mère que mon coeur loupa un battement. 

"Je... je... je m'appelle Tori."
bégayais-je sous la pression

Miller la poussa brusquement et se mit à mes côtés.

- Maman je te présente Tori, une amie.
- Oui haha... je suis Tori.
- J'avais compris, dit-elle en levant les yeux

J'haussai les sourcils ne comprenant pas vraiment dans quel foutoir je m'étais mise encore une fois.

- Que dites-vous de passer à la maison? Allez Miller, tu me manque, rentres à la maison s'il te plait.... c'est cette femme hein! Elle t'éloigne de moi n'est-ce pas?! Je le savais! Je le savais!
- No-no-non! Maman bien sûr que non! Pourquoi est-ce que tu dis ça? Tori et moi serons ravis de passer à la maison.
- Ah? Ah... bo-bon? dis-je en faisant les gros yeux, cette femme avait clairement un soucis dans sa tête
- Oui hein pas vrai Tori... dit-il en me donnant un coup de coude
- Oui! fis-je accompagné d'un sourire forcé

Sa mère sourit, et prit la main de Miller le traînant hors du magasin, je suivis mère et fils me convaincant qu'il n'y avait que moi sur cette foutue terre pour se retrouver dans des situations aussi étrange que celle-ci.

Nous pénétrâmes dans la voiture de sa mère, Miller était à côté d'elle tandis que moi j'étais à l'arrière, il était plutôt confiant donc je me rassurais moi même en regardant ses mimiques. Après un long trajet de 35 minutes, j'aperçois enfin une maison, je regarde derrière, à travers la vitre, et réalise que nous sommes éloignés du voisinage. Je voulus me rassurer grâce au doux visage de Miller mais celui-ci était aussi pâle qu'un cadavre, il avait des sueurs froides sur le front, mon cerveau se mit immédiatement en mode "panique à bord", et je me suis mise à, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, à m'agripper au siège de Miller, donc à lui. C'était hors de question qu'on entre dans cette baraque aussi flippante que ma mère quand elle est énervée, c'est impossible qu'on en ressort en vie surtout avec cette dame dont ma tante essaie d'éloigner Miller. Mais non Tori, tout ira bien il faut relativiser dans la vie, c'est l'occasion de faire de nouvelle rencontre, d'apprendre à connaître d'autre gens et tout le tralala, tout à un commencement, et dans ce cas là on commencera par... bah par la mère de Miller, seigneur protégez-moi. Je lève la tête et je vois par le rétroviseur Miller tout rouge.

- Oh je suis... désolée.
- Non... ce n'est rien... ne t'en fais pas...
- On est arrivé! dit sa mère avec excitation
- Allez viens Tori, descendons.
- Oh? T'es sûr? pour l'amour du ciel dis non
- Oui pourquoi?
- Ah... haha j'arrive alors! cet univers est contre moi

Nous marchons en direction de la maison, je n'arrêtais pas de me retourner sans cesse vers Miller, car j'étais devenue dépendante de chacun de ses mimiques, comme si sa face était un détecteur de danger. La mère de Miller me prit par le bras en me lançant un sourire, j'eue des frissons dans le dos, et crue perdre mon âme. Il fallait que me ressaisisse, car à cet instant je ressemblais à une brebis égarée.
Une fois entrés, Miller et moi décidons de poser nos fesses sur le canapé, mes yeux examinaient l'intérieur de cette maison, et j'en conclu que rien ne clochait, de plus Miller avait l'air plutôt détendu.