"Je te déteste"

55/ i needed you the most

Tori

     J'ouvris les yeux avec difficulté, ma sœur était en panique, ce qui me réveilla définitivement de ma sieste. Remarque, ma sœur avait bien dormi, vu la trace qu'il y avait sur sa joue, vous savez là, ces traces que les draps vous laissent sur la face quand vous n'aviez fait plus qu'un avec eux. Je replonge ma tête dans l'oreiller, j'entendis Naomi brailler comme si c'était la fin du monde, je me suis alors mise sous mon oreiller, voulant empêcher le plus possible que les ondes sonores qui provenaient de cette sorcière atteignent mes pauvres oreilles.

Tout à coup mon cœur loupa un battement, et merde j'avais demandé à Léo de venir à 18h30 quelle idiote! Il doit être en bas entrain de m'attendre je suis sûre! Je soupire bruyamment dans mon matelas ce qui ne manqua pas de m'étouffer. J'étais prête à me lever quand quelqu'un me tira par les jambes comme dans les films d'horreur, cette crainte de laisser sortir ses pieds hors de la couverture par peur qu'on t'attrape, c'est exactement pour ça.

- Sorcière! ai-je grimacé après ma chute.

- Ils sont en bas!

- Quoi?! Oh non je rêve! Pourquoi William nous a pas réveillé? Quel con!

- William n'est toujours pas là!

- Hu? De qui tu parles alors?

- De... de Léo! De maman! Et...

- Merde!

Je me redresse pour descendre les marches quand paf, je me casse la gueule encore une fois et glisse sur les marches à cause de ces foutus chaussettes en laine. Bordel, j'avais fini par atterrir jusqu'en bas. Je me relève délicatement tout en grimaçant, prête à sortir un truc pour me rattraper. Le regard de ma mère, de celui de Léo, de celui de Paul, et de celui de Kent?! étaient braqués sur moi.

- Mayers?! avais-je hurlé amèrement.
J'avais très mal aux fesses, et je crois que cela se voyait sur mon visage.

- C'est ça ta tenue pour le bal ma chérie?

- Je euh... maman! Non! Ne dis pas de bêtise c'est mon pyjama tu vois bien!

- Pour un bal costumé ça l'aurait fait hein Tori!

- Haha... oui Paul...effectivement, dis-je en basculant mon regard sur Léo puis sur Kent puis sur Léo puis sur Kent.

Comment vous dire que c'était le moment le plus gênant de ma vie, avec ma mère qui me regardait avec ce regard "tu ne m'avais pas dis que t'aimais charmer les garçons Victoria", et Paul qui ne savait absolument pas ce qui se passait, et qui se contentait de sourire niaisement.

Génial.

Je rigole nerveusement et puis dirige mon regard sur Léo, qui avait l'air lui aussi gêné.

- Je... je suis désolée Léo pour l'attente je vais me préparer! Je vais faire vite ok!
Il ria de son rire enfantin.

- Si tu veux je peux même t'emmener comme ça, ça me dérangerait toujours pas d'être ton cavalier, lance-t-il en me faisant un clin d'œil, ce qui me fit rougir.