"Je te déteste"

60. partie 2 / a tragic fate

Kent

Ses grands yeux bleus qui étaient autrefois ciel étaient devenus tornade. Elle m'avait reconnu en posant ses yeux tueurs sur moi, celle-ci ria en laissant tomber sa tête en arrière. J'eut le souffle coupé. Ses vêtements paraissaient énormes sur son corps maigre, sa peau autrefois si lisse était recouvert de taches violettes. Ses cheveux étaient en revanche, toujours aussi noir ébène. J'avais un ange de la mort devant moi, un ange qui était prêt à m'aspirer dans un tourbillon de haine. Elle se leva, s'avança sur moi, me tourna autour, comme une bête sauvage qui était prête à m'arracher la chair. Aucun mot ne sorti de ma bouche, ma gorge était nouée si bien nouée que j'en arrêtais de respirer. "Tu es venu me chercher?"

- Oui, répondis-je en avalant ma salive.

- Quel bel effort, on croirait presque que tu ne peux pas te passer de moi, Kent.

- Brad nous a raconté ce qui s'était passé, je suis désolé je n'aurais pas du vous laisser.

- Conneries. Tu as bien fait de rentrer n'est-ce-pas? Pour LA retrouver ELLE.

- Oui, j'ai bien fait, et je ne regrette pas, mais j'aurais pu rentrer avec vous.

- Et tu penses que je t'aurais suivi? Sachant que tu allais pertinemment retrouver ta dul-ci-née.

- Je n'ai jamais voulu te faire souffrir, allez on y va.

- Tu es complètement à côté de la plaque Kent, si tu penses repartir sans finir avec une balle dans la tempe d'ici... tu te trompes.

- J'ai bien réussi à entrer.

- C'est la seule chose que tu réussiras ici.

- Tu as déjà essayé de t'échapper?

- Pleins de fois, j'attends juste mon heure à ce stade.

- T'en veux à ton frère?

- La folie c'est de famille.

- Tu me fais confiance? Je suis certain que les autres vont venir nous chercher.

- Tu es fou, déjà que tu te mets dans un sacré bourbier en venant ici pour me chercher. Mais en plus les autres aussi sont au courant ?!

- Tu étais l'une des nôtres avec ton frère, on voulait pas vous abandonner.

- Tu n'aurais du pas partir ce jour là, tu aurais du tout simplement rester avec nous.

- Tu aimes être là?

- Non. Tu faisais semblant tout ce temps, tu m'as fait croire que tu m'aimais, tu as pris soin de moi. Alors pourquoi avoir voulu arrêter tout ça? Je ne suis que ça pour toi?

- Tu représentes beaucoup pour moi Mélina. Mais tu le savais, tu le savais que je n'étais pas amoureux de moi, mais tu t'accrochais, tu t'accrochais à moi tel une vampire assoiffée d'un amour qui n'a jamais existé.

- Tu penses qu'on pourra refaire semblant un jour, prétendre qu'on s'aime tous les deux...

/jouer la musique en média/

Elle s'accrocha à moi, se faufila dans mes bras. Elle avait accepté son sort depuis longtemps, mais ne voulait seulement pas abandonner. Elle était prête à tout, et encore maintenant, elle forçait les choses en espérant qu'elles aillent dans son sens. Je n'ai pas pu repousser son corps frêle, je n'ai pas pu lui dire quoi que soit. Elle a tout simplement renifler mon odeur, m'a baisé le cou, a pleuré dans mes bras. C'était à se demander si elle n'avait pas exprès de disparaître, de se faire enlever, de se laisser faire, pour espérer me revoir. J'imaginais déjà son sourire diabolique apparaître sur son visage d'ange. Elle releva la tête vers moi cherchant à obtenir une réaction de ma part. Je l'ai entouré de mes bras, pour ensuite lui souffler dans l'oreille qu'elle était injuste, que sa comédie ne marchait plus sur moi, et que je lui en voudrais s'il arrivait quelque chose à Tori. Elle a tout simplement baissé les yeux, soufflé un grand coup avant de faire apparaître un sourire désolé sur son visage.