28/ butterflies in my fcking stomach

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Tori

On dit souvent qu'une chose en entraîne une autre, la plupart du temps on n'y prête pas attention.. Sauf si cela à un impact dans notre vie. C'est à ce moment qu'on se dit "comment cela a pu arriver". Eh bien...une chose en entraîne une autre...
Cet impact dans ma vie, était celui d'un petit merdeux, nommé Kent.
      Et.. il venait de m'avouer qu'il tenait à moi.

- Je tiens à toi moi aussi.. fin je crois.
Ses paroles venaient de me chambouler, au point où je n'arrivais même plus à le regarder.

- Tu crois?

- J'ai peur de te perdre Kent...

J'avais peur de le perdre, depuis quand?
Il me repoussa délicatement de son étreinte, je le regardais dans le blanc des yeux, après quelques secondes d'hésitation. C'était ridicule pourquoi est-ce que j'avais dit ça. De toute manière, je ne sais jamais m'y prendre avec lui, je ne sais pas faire face à ce genre de chose. Il me regardait abasourdi, les yeux figés sur moi. Je me racle la gorge et détourne mon regard. Pitié ne laisse pas un blanc Kent, réponds quelque chose, je sais pas, dis-moi que t'as envie de faire pipi. Ugh...le silence pesait et Kent était toujours "figé".

- Je.. je rigole hun, dis-je désespérée

- Oh.. d'accord...

Il me sourit, ce qui me choquait. Toujours ce même sourire pourtant...

Je soupire et m'apprête à replacer une mèche derrière mon oreille mais Kent le fit avant moi. Je sursaute et le questionne du regard, il dirige ma tête vers la sienne, d'un mouvement délicat. Je place alors ma main sur la sienne et contemple ses lèvres. Il glisse sa main jusqu'à ma joue tout en se mordant la lèvre. Quand je me retrouve face à lui, noyée dans ses yeux, je ne pense qu'à autre chose que "nous".

Je voulais de ce "nous", je voulais pouvoir faire qu'un avec lui, je voulais qu'on s'appartienne...

"Moi, Tori. J'ai vraiment peur de te perdre."

À chaque syllabe qu'il prononçait, son souffle venait s'écraser contre mes lèvres.

- Si jamais je disparaissais, tu viendras me chercher?

- Je...oui...
Ma voix tremblais, à l'idée que Kent "disparaisse".

Tu crois que oui?

- Non, je suis certaine que oui...

- Alors tu as sûrement peur de me perdre toi aussi, cette idée là lui faisait sourire, il avait l'air satisfait.

Je retire ma main, qui était sur la sienne et enlève la main de Kent qui se trouvait sur ma joue. Il y a cette possibilité de souffrir, c'est une évidence.

J'avais peur.

Peur de ces sensations qui me chatouillaient à chaque fois que j'étais près de lui, peur de ces sentiments qui m'envahissaient  à chaque fois qu'il me souriait.

Pour la première fois j'étais amenée à comprendre l'expression avoir des papillons dans le ventre. Mais n'est-ce pas censé faire plaisir et non peur? Je m'aventurais sur une terre totalement inconnue, ce que j'allais découvrir était loin de ce que j'imaginais, étant enfant. J'ai toujours pensé qu'il suffisait qu'un garçon te demande en mariage pour que tu puisses l'aimer pour toujours, "vous" aimez pour toujours. J'étais qu'une enfant, ignorante, et insouciante. Je m'en foutais quand ma sœur, Naomi, me parlait de ses "amoureux". Bien-sûr je trouvais ça dégoûtant, je courrais vers mon père en lui criant que Naomi était "dégueulasse" quand elle me confiait avoir embrassé sur la joue Tim, son amoureux. Quand j'y repense, je me rends compte que l'amour c'était beaucoup plus facile quand on était petit. Il te sourie, les étoiles pleins les yeux, tu lui souris, et tu vas dire à toutes tes copines que tu penses être amoureuse, en tout cas c'était le cas de Naomi.  Nos sourires étaient tellement innocents, le cœur est pure à cette âge. Des enfants amoureux, c'est toujours drôle n'est-ce pas? On se dit "oh qu'ils sont mignon". Mais on attends juste qu'ils grandissent et qu'ils se prennent des tartes dans la gueule venant de "la vie". En grandissant, j'ai subi les peines de cœur de ma sœur, encore une fois, on constate que c'est grâce à elle que je peux au minimum en parler, de ces petites amourettes d'enfance. Je l'ai vu en colère, frustrée, triste, remontée contre la vie, juste parce qu'un certain garçon avait décidé de rompre avec elle. De toute manière, ma sœur abuse beaucoup, je haïssais le fait qu'elle voulait aimer d'autre garçon que papa. On l'avait lui, son amour, qu'est ce qu'elle pouvait vouloir d'autre? Je me le demandais souvent. Et puis un jour elle m'a simplement dit : "L'amour est incontrôlable". J'étais partie voir ma mère, affolée, par cette idée là. Je lui avais demandé si c'était vrai, elle me l'avait confirmé en ayant, ce sourire qui voulait tout dire, collé aux lèvres. J'étais effrayée d'aimer quelqu'un d'autre que mon père juste parce que l'amour était soit disant incontrôlable.

Contrairement à ma sœur, je ne m'intéressais jamais aux garçons suite aux avertissements de mon père. Mon père me disait  :"les garçons, ne t'en approche pas, ils sont très fort pour te faire mal ici" il prenait ma tête à l'aide de sa main et m'attirait vers lui avant de s'accroupir à ma hauteur, pour ensuite me pointer du doigt mon cœur. "Je sais, Tori, que je ne serai pas le seul garçon dans ta vie, néanmoins je serai et resterai le premier garçon à t'avoir aimé" Je me contentais juste de rire, ne sachant pas ce que cela signifiait. Je n'ai donc jamais éprouvé des sentiments pour un garçon appart pour mon père. Pour moi c'était le seul que je voulais aimer pour toujours, toute mon enfance je craignais qu'un garçon demande ma main, et que mon père ne serait plus le seul garçon dans ma vie. Pourtant papa... tu ne m'avais jamais mentionné le fait qu'un garçon pouvait soigner un cœur... soigner mon cœur. J'ai toujours grandi en étant désintéressée par les garçons, je ne sais pas comment aimer correctement un garçon. John lui, m'attirait énormément, effectivement devenant une adolescente j'ai eu des attirances, mais seulement des attirances. L'Amour, avec un grand "A" me laisse perplexe, qu'est ce que ça veut dire d'abord? L'Amour avec un grand "A".

"Être amoureuse? Qu'est ce que ça fait Naomi?" je lui avait demandé, elle m'avait répondu : "Ça fait des guilis au ventre".

Ces putins de guilis, je les ressens.

"Je te déteste"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant