62. A love which never fades

4.4K 253 130
                                    




Tori

3 ans plus tard ...

Paris, rue Montmartre.

Dans le cadre de mes études supérieures, j'avais eu la chance de m'envoler loin, c'est ainsi que je finis à Paris, la ville de l'amour disait-on.

Aujourd'hui je devais faire visiter à ma soeur Montmartre. J'aimais Paris, son architecture, et ses monuments, mais je détestais les faire avec ma soeur. Pourquoi ? Car Naomi devait prendre des photos ici et là, Naomi devait faire du shopping ici et là-bas, Naomi devait aller goûter ceci et cela, et tout cela en une journée ! Bref Naomi me fatiguait, j'avais l'impression d'être son assistante à porter tous ses sacs de shopping, et à la prendre en photo à longueur de journée pour son Instagram. Nous étions maintenant ici rue de Montmartre, pour que Naomi se fasse dessiner. Celle-ci s'installa sur le tabouret suivi de William, les deux étaient excités à l'idée de se faire dessiner. William content de voir Naomi si heureuse, lui avait fait un bisou sur le front.

C'est vrai qu'ils venaient souvent me rendre visite, les deux étaient toujours ensemble, et j'étais persuadée qu'ils allaient finir ensemble jusqu'à la fin... Parfois cela m'arrivait de les imaginer avec trois enfants, ou parfois quatre car Naomi refuserait qu'un de ses enfants soit tenu à l'écart. Les voir encore ensemble aujourd'hui me rappelait toujours l'histoire d'amour que j'ai vécu avec Kent Mayers. Ils me rendaient nostalgique de cet amour à chaque fois qu'ils pointaient leurs bouts de leurs nez ici.

S'agissant de Kent Mayers, plus personne n'avait de ses nouvelles, apparement il avait décidé de retourner auprès de son père pour apprendre à gérer l'entreprise de celui-ci. Depuis le mariage de ma mère, je ne l'avais plus revu. Parfois, il m'arrivait de maudire ce jour, car si j'avais su qu'il allait disparaître aussi brusquement, j'aurais peut-être fait les choses autrement... Enfin c'est que je me disais mais je pensais sincèrement regretter de l'avoir perdu. Je m'étais remise de cette rupture amoureuse d'un amour qui n'avait jamais vraiment débuté officiellement, assez lentement. Je m'étais tout simplement un jour, réveillée avec l'idée d'être passée à autre chose. Ce n'était pas son absence qui était le plus douloureux à la fin, mais les bons souvenirs que j'avais avec lui.

Un soir, après le travail au restaurant de l'oncle de Kent, Léo et moi avions décidé de passer la soirée ensemble pour faire un marathon de films. Nous avions 18 ans à cette époque, je n'étais pas totalement guérie de mon histoire avec Kent, mais j'étais capable de ressentir à nouveau des sentiments semblables à l'amour, c'est ce que j'éprouvais pour Léo. Etrangement, je n'avais pas peur de l'aimer. J'étais attachée à lui, je l'appréciais, c'était même au-delà de ça, en y repensant j'étais peut-être tombée amoureuse de lui. C'était un amour différent de celui que j'éprouvais pour Kent, mais ça l'était, de l'amour. Ce soir là nous nous étions embrassés, puis le jour d'après Léo m'avait demandé d'être sa petite copine, j'avais répondu oui. C'était un amour léger, sans prise de tête, j'étais heureuse de me dire que j'avais réussi à aimer à nouveau, que j'avais réussi à vaincre ma peur de l'amour. Tout était facile avec lui, on s'amusait bien, on riait bien. Lorsque je devais partir pour Paris, nous avions décidé de nous nous en arrêter là, ce n'était pas douloureux comme séparation, on en rigolait même. Peut-être qu'au fond nous savions que notre relation n'était qu'un passage dans l'histoire de l'autre. Je pense surtout qu'au fond, nous étions plus qu'amis qu'amoureux. J'avais tout bonnement gardé de bons termes avec lui.

Après Léo, je n'ai plus eu de petits copains. J'avais fait de nouvelle rencontre, mais rencontrer l'amour de ma vie n'était pas ma priorité. M'adapter à un nouveau pays et sa langue, me prenait presque toute ma tête. Je n'avais pas le temps de tomber amoureuse, encore moins d'une personne dont je ne comprenais pas la langue. L'été, pour éviter les touristes je rentrais. Ma mère avait toujours du mal à me laisser repartir le moment venu, elle me disait qu'elle avait venir avec Paul un jour. Bien évidemment ils voyageait partout sauf ici, c'est que Paul n'était pas un grand fan des français.

"Je te déteste"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant