PROLOGUE

483 30 1
                                    

Elle est là. Devant moi, en train de slalomer entre les tables pour servir les boissons aux consommateurs. Devant moi, ses longues jambes musclées presque nues à cause de la mini-jupe qu'elle porte, me rendent hypnotisées par cette femme. Uniforme de travail, sûrement. Cette fille est magnifique. Tous les hommes de ce bar ne se privent pas de la regarder avec insistance voir avec vulgarité. Et ça, ça me met en colère.

Je la veux pour moi. Rien qu'à moi. Je veux qu'elle m'appartienne.

Son corps attire les regards haineux des femmes qui essayent à tout prix de ramener un homme chez elles, pour la nuit. Mais cette fille attire les regards à elle seule. Son corps est atypique des autres serveuses qui sont grandes, fines, avec des seins débordant de leur haut et des fesses tellement bombées que la jupe ne les recouvre pas entièrement. Non elle, elle est parfaite, ses jambes musclées et sa posture dégage toute sa prestance, son aura. Et le pire dans ce corps, ce sont ses yeux. Ses yeux d'un gris tellement puissant que n'importe qui pourrait mourir sur place en les regardant trop, en plongeant son regard dans le sien. Elle est la glace, le froid.

Moi, je ne sombrai pas dans son regard. Je ne tomberai pas dans ce piège que tant d'homme tombe, les rendant vulnérables, faibles et à la merci d'une femme. Mais avec elle, c'est différent.

Je la veux. Je la désire. Je veux la goûter. Rien que pour moi et pour une nuit. Sans attaches. Sans attentes.

J'avale mon whisky d'une traite pour me calmer, pour éviter d'enfoncer mon poing dans la gueule de tous ses hommes qui bavent devant son décolleté, pour éviter de leur tirer une balle dans les couilles. Je me lève sous le regard interrogateur de mon meilleur ami et bras droit, Gabriel. Je remets ma veste de costume noir. Je jette sur la table quelques billets et je pars de ce bar très prisé, comme tous les vendredis soir, de Limoges.

Contrairement à elle, je suis le feu, le chaud. Et je l'aurais, elle, dans mes filets. De toute façon je fais ce que je veux, je contrôle toute cette ville et ses alentours.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant