CHAPITRE 3 : JE LA VEUX

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Louis

-C'était qui cette fille ? me demande Gabriel.

-Personne, mens-je.

-Tu te fous de moi ? Tu la bouffais du regard et tu fusillais n'importe qui, qui la regardait d'un peu trop près.

-Une simple serveuse qui travaille dans ce bar. Elle n'est rien pour moi et ne sera jamais rien.

-Mais bien sûr !

-Fermes là avant que je te jette de cette voiture, le menace-je.

J'ouvre le portail pour accéder à ma propriété. Je fais un dérapage pour stopper la voiture. Hugo est à l'entrée de chez moi. C'est un homme un peu plus âgé que moi et Gabriel. Il est venu rejoindre mon gang quittant alors la mafia française.

-Louis je voulais te voir pour discuter de la transaction de tout à l'heure, m'annonce-t-il.

-Et tu crois que c'est le moment de faire ça à une heure du matin ? réplique Gabriel.

-Ben c'est-à-dire que David est sur le même coup que nous. Il propose des tarifs plus intéressants à tes clients pour que tu les perdes.

-Rentre, ordonne-je énervé rien qu'à l'entente de ce nom.

Nous nous dirigeons dans mon bureau à létage.

-Explique.

-Comme tu le sais les ordres viennent de lui mais il ne se montre pas. Je l'ai entendu dire quand j'étais dans un bar, des membres de sa mafia en discutaient. Je ne sais pas s'ils m'ont vu mais moi j'ai tout entendu. Il veut te faire couler et reprendre les hommes qu'il a perdu. Il t'en veut énormément et de monter ton propre gang a envenimé la situation.

-C'est moi qui ai envenimé la situation ! m'énerve-je. Tu veux que je te refasse l'histoire Hugo ? Qui a volé qui et quoi ? Je veux récupérer ce qui m'est dû ! Je suis légitime car c'est mon héritage.

-Oui je sais mais tu as attisé sa colère ! Il veut te voir mort ! Louis, mort.

-J'avais raison, interviens Gabriel.

- Oh toi, tu ne la ramène pas !

-Ce que je sais c'est qu'il ne veut pas te tuer tout de suite. Il veut à mon avis de faire souffrir je pense. Comment ? Je ne sais pas. Tu sais très bien que c'est lui qui a toutes les cartes en mains ! On est ses futures victimes si tu continues tes investissements dans les mêmes domaines que lui ! continue Hugo.

-Je n'arrêterai rien ! crie-je. Je veux qu'il souffre et je veux le voir mourir entre mes mains. Je vais démonter un à un ses trafics

-Et comment tu vas faire ça ? hurle Gabriel à travers la pièce. Le gang est en infériorité par rapport à lui ! Il contrôle toute la France avec ses trafics.

-Et moi je contrôle cette ville et sa région. J'ai des contacts de partout ! S'il rentre sur mon territoire, il est mort.

-Certes mais une guerre éclatera et nous sommes perdants d'avance !

-Et le problème c'est que ses hommes sont déjà là. Ils trainent en ville depuis un mois. A tous les coups, ils font des repérages pour leur trafic et pour te voler tes clients.

Ils essayent de me résonner mais rien y fait. Mon désir de vengeance est plus fort que tout. Je me lève de mon fauteuil et pars de cette pièce rempli d'abrutis qui ne comprennent rien. J'ouvre une autre pièce, ma pièce préférée de cette baraque, c'était aussi celle de mon père avant : la salle de jeux avec un immense bar qui longe un mur. J'ouvre le placard, là où il cachait ses bouteilles les plus précieuses pour pas que je les consomme quand je faisais des soirées. Trop tard. Il ne pourra jamais profiter de son whisky. Je m'empare dune bouteille, je laisse le verre de côté pour boire directement à la bouteille. Le liquide ambré coule à l'intérieur de moi pour m'apaiser. J'ouvre le balcon et allume une cigarette. Le meilleur mélange : alcool et nicotine. Il manque juste une chose, du sang. J'ai envie de faire couler du sang, beaucoup de sang après ce que je viens d'apprendre. Ce connard va me déclarer la guerre à coup sûr. Ces hommes trainent dans ma ville, ils prennent des repères, il faut que je les fasse capturer. Avoir des otages c'est aussi avoir des personnes que l'ont peu torturé, donc du sang. Et là ma soif de sang est immense. Ce n'est pas mes parents qui m'ont appris tout ça au contraire c'est leur mort. Leur mort nourrit ma haine et ma vengeance. Je suis devenu un monstre depuis un an et je suis fier de ce que je suis.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant