Rends moi ma liberté

CHAPITRE 8 : TORTURE

Louis

Cette fille me met hors de moi. Comment ose-t-elle me parler ainsi ? Mon sang boue dans mes veines. Je pars vite de cette maison et je vais rejoindre Gabriel à la Grange. De toute façon, elle ne peut pas s'échapper, l'alarme est activée et les caméras contrôlent tout le périmètre du jardin. Aucun risque qu'elle ne s'échappe.

Elle est ma prisonnière et le restera.

Arrivé dans le sous-sol de la Grange, j'entends les gémissements du seul survivant d'entre ces murs. Gabriel le torture. Il aime torturer les gens mais pas les tuer. Contrairement à moi, il a gardé une partie de son humanité en entrant dans la mafia, alors que moi j'ai tout perdu. Mon humanité toute entière est prisonnière entre les mains de Satan et ça me va très bien comme ça.

La torture de Gabriel est douce par rapport à la mienne. Il utilise très peu d'ustensiles, il préfère défigurer avec ses poings. Les coups sont beaucoup plus violents au fur et à mesure de la non-coopération du prisonnier.

-Je prends la relève ! m'exclame-je en entrant dans la cellule.

Gabriel se retourne et me sourit, content de souffler un peu.

-Il ne dit rien, se contente juste de gémir comme un gosse. Heureusement que tu me remplaces parce que ses cris me donnent des pulsions meurtrières.

Il reprend sa veste.

-Défoule-toi bien, mencourage-t-il.

Oh ça j'y compte bien. Je m'empare du couteau qui est dans ma poche et je m'approche doucement de ma cible.

-Au fait, des petits camarades on fini brûlé, ricane-je.

Il se débat sur sa chaise pour éviter ma lame qui se rapproche de plus en plus de ses mains. Je m'empare de ses liens et les lui coupe. Il me regarde avec étonnement. Il souffle de soulagement.

-Oh non, ne souffle pas déjà, j'ai à peine commencé. Oh mais ne t'inquiètes pas je serai très doux, surtout si tu coopères sinon je serai pire que mon bras droit, chuchote-je. Tu crois que tu vas t'en sortir comme ça ? Non je vais te torturer, jusqu'à ce que tu en perds la voix.

J'attrape brusquement ses poignets que j'attache avant de les accrocher à une chaine en hauteur. Je lui arrache son haut pour ainsi dégager son torse.

-A cause de toi, elle aura une cicatrice à vie...

Il me regarde et rigole. Son rire toxique emplit cette pièce puant la sang.

-Et alors ? C'est ta pute ?

-Tu ne crois pas si bien dire, dis-je en plantant dans son ventre ma lame.

Je fais glisser lentement ma lame sur son torse. Il hurle de douleur. Le sang s'empresse de couler. Le sang d'un traître. Une entaille horizontale défigure son ventre.

-Oups, lâche-je. Dommage pour ses abdos. Plus aucune femme ne voudra de toi.

-Et toi alors ? Personne ne veux te toi ! Pas même ton propre oncle !

Je fais glisser ma lame sur son biceps droit. Le sang coule jusqu'à rejoindre l'entaille au ventre.

-Sujet intéressant ! Où est-il ?

-Tu n'es pas si fort que ça Louis ! Tu n'es rien ! Ce n'est pas avec ce petit territoire que tu contrôles que tu vas gagner la guerre qui se propage !

Son biceps gauche subit le même sort.

-Où est-il ? répète-je plus durement.

-Il se cache...souffle-t-il.