Louis
Quatre hommes. Quatre traîtres a rajouté à ma liste de victimes. Le plan a fonctionné. J'en garde un pour lui extirpé des informations sur mon connard d'oncle, sous la torture s'il faut, et après je le tuerai comme je la fais avec ses compatriotes.
Mais elle, qu'est ce qu'elle fout là ? A ce moment précis ? Elle ne doit pas travailler le mardi. J'ai vérifié son emploi du temps. Comment je vais la sortir de ma tête si elle est là devant moi en train de se relever pour faire face à cette scène assez chaotique ?
Elle me regarde rapidement avant d'observer les cadavres à terre. Ses yeux s'agrandissent, elle met une main devant sa bouche pour étouffer ses sanglots. Même à la faible lumière du lampadaire j'arrive à voir ses larmes qui s'échappent de ses yeux.
-A la Grange maintenant, ordonne-je en montrant l'agonisant par terre.
Mes hommes s'en occupent suivit de Gabriel. Elise prend son sac en main et se dirige vers moi, ou plutôt le parking. Je m'interpose face à elle. Sans ses talons, je la domine largement. Elle relève ses yeux vers moi et me foudroie de ses iris grises.
-Ca vaut aussi pour toi.
-Laissez-moi passer.
-Non, tu viens avec moi.
-Je ne vais rien dire. Je fermerai ma gueule.
-Ca ne marche pas avec moi ces conneries.
-Dégagez de mon chemin, sinon je crie.
Je laisse échapper un rire.
Clac.
Cette fille vient de me gifler. Elle a osé porter un coup à mon visage. Elle a osé me défier. Je relève la tête et la fusille du regard.
-Très bien.
Je ne lui laisse pas le temps de réagir que j'attrape ses cuisses et la fait passer par-dessus mon épaule. Elle pousse un cri de peur transformé par un cri de douleur.
-Lâche-moi connard. Mon ventre..Dépose-moi par terre. J'en peux plus j'ai trop mal. Aie...Lâche-moi.
Ses pleurs s'intensifient au fur et à mesure que je me rapproche de ma voiture. J'ouvre la portière passagère et la dépose violement sur le siège avant d'ouvrir les pans de son pull. L'entaille s'est réouverte. Le filet de sang coule le long de son ventre. J'attrape dans la boite à gang un mouchoir. J'essuie le sang. Sa peau est gelée. Ses lèvres charnues sont presque violettes. J'incline son fauteuil pour qu'elle soit plus à l'aise et referme rapidement la portière.
J'allume rapidement le contact et met le chauffage à fond. J'enlève ma veste et la lui met sur sa poitrine. Elle ne parle plus, ses yeux sont à moitié clos. Je démarre en trombe pour me faufiler dans les rues désertes de Limoges en prenant la direction de ma maison.
Je jette plusieurs coups d'il furtifs à Elise. Elle presse toujours le mouchoir imbibé de sang sur son ventre. Je lui attrape un autre en jetant le précédent. J'appuie sur son ventre qui se contracte au contact de ma main. Et je la laisse là. Sur son ventre. Sur sa peau lisse, sans aucun défaut. Elise finit par s'endormir, les cheveux devant les yeux. L'affaissement de son ventre du à sa respiration m'apaise.
Et pourtant, je dois oublier cette fille sinon elle finira morte. Il s'en servira contre moi. D'ailleurs il connait déjà son existence.
Soit je la relâche, soit je la protège.
Ca n'aurait pas du se passer comme ça. Elle n'aurait jamais du travailler. Et rien que pour ça, Gérard va en payer le prix dès l'aube.
Je me gare dans mon garage. Elise na pas ouvert un il. Je la porte jusqu'à l'étage où m'attend Gab. Je marche le long du couloir et entre dans une chambre pour la déposer sur le lit.
VOUS LISEZ
Rends moi ma liberté
RomancePlus aucun espoir après une guerre civile. Un gouvernement corrompu par la mafia. Une ville abandonnée entre les mains d'un gang puissant. Deux jeunes adultes détruits par la vie. Louis est le chef du gang les Immortels. Elise essaye de sortir...