CHAPITRE 14 : SOUVENIRS

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Louis

Quand je rentre chez moi, je suis plus qu'énervé. Ces fils de pute veulent me la faire à l'envers. Il faut que je puisse les maîtriser sans que mon oncle intervienne, sinon il me les piquera. Il faut que je trouve rapidement la solution pour l'anéantir et cette solution s'appelle Élise, du moins elle fait partie du plan.
Passant par mon garage, j'entends les bruits de poings étouffés  sur le sac de boxe. Elle doit s'entraîner et tant mieux. Plus vite elle sera en forme, plus vite ma vengeance arrivera.
Je déverrouille le bureau et m'installe confortablement face à l'étendue d'arbres devant moi. Il faut vraiment que je me calme, que cette mitaine de pression redescende.
Comment disait-il pour gérer cette mafia ?
Je n'ai qu'un gang avec un nombre d'hommes pas assez important pour rivaliser avec mon oncle, et mon père une mafia entière avec une influence mondiale et je ne lui arrive même pas à la cheville.

Je tends mon bras pour attraper la bouteille de whisky du bureau.
Pas la peine de prendre un verre.
Je place le goulot à mes lèvres et laisse le liquide ambré couler dans ma trachée. J'étends mes jambes et avale plusieurs gorgées de cet alcool.
Mes pensées vagabondent. Trop de souvenirs se percutent dans mon esprit. Il est constamment assailli par mes souvenirs, ceux avec mes parents, avant leur mort.

« Encore un. Ils ne comprenaient pas. Personne comprenait. Je les avais prévenu, je leur avais dit de ne pas me chercher. Certains l'ont fais. Ils en subissent la conséquence. Visite à l'hosto pour se faire recoudre pour les plus chanceux, pour les moins chanceux : séjours à l'hosto.
Même Gabriel ne peut pas m'arrêter, personne ne le peut alors.
Je pose mes chaussures dans le garage et monte les escaliers en trainant des pieds.
Mon père a du être mis au courant même si la direction ne l'a pas appelé, il a des espions partout.
Ma mère est dans le canapé un livre à la main, un verre de vin blanc dans l'autre.
-Coucou mon chéri ! Ton père t'attend dans son bureau.
Il est au courant. Je rejoins son bureau à l'étage juste en face de leur chambre. Il est affaissé à son bureau, plongé dans les dossiers de la mafia. Ses cheveux noirs sont plaqués contre son crâne, aucune mèches ne dépassent. Il lève la tête vers moi et se débarrasse de ses lunettes en les jetant avant de venir vers moi.
-Je suis au courant. Un de mes contacts m'a appelé. Ça fait le quatrième en un mois. Assis-tou, m'ordonne-t-il.
Je m'assois sur un des sièges en cuir en face de son bureau.
-Je leur avais dit de ne pas me chercher. Ils étaient prévenu !
-Tu te tais. Ce que tu fais est impardonnable ! Tu n'as pas à frapper tes camarades de classes sous prétexte qu'ils te bousculent ! Crie-t-il a travers la pièce.
-Mais ils me font chiés ! Ils sont tous là à se pavaner devant Gab et moi pour intégrer cette mafia, ce monde !
Mon père se rapproche de moi.
-Tu vas me parler autrement gamin ! Je suis certes ton père mais un jour tu seras sous les ordres et je serai alors ton patron ! Donc changes vite de ton avec moi, sinon on va aller régler ça à la Grange !
La Grange, le QG de la mafia française, là où tout nos ennemis sont enfermés, là où il y a les salles de tortures, le stock de drogue. Je n'avais aucune envie d'yettre un pied, du moins pas quand mon père est en colère contre moi.
-Je t'avais dit de les ignorer. Et je te le répète encore : ignore les. Reste avec Gabriel. Et fonde toi dans la masse, bon sang !
-Comment veux-tu que je me fonde dans la masse quand mon père est le chef de cette mafia ! Tout le monde rêve de l'avoir avec eux pour que tu aides leur parent. Et le pire c'est que les filles sont déjà à mes pieds alors que j'ai à peine 13 ans !
-Je t'avais prévenu. Tu savais que ça allait être pénible ! Mais envoyer plus d'une dizaine de personne à l'hôpital n'est pas nécessaire ! Nous t'avons mieux éduqué ta mère et moi. La violence n'est pas une solution, renchérit-il. »

Foutaise ! Il est mort comment ? Dans un putain d'accident qui a fait quatre morts ! La violence est une solution Papa et ton frère s'est s'en servir !
J'ai bu un tiers de la bouteille. L'alcool coule dans mon organisme. Je me sens bien, apaisé. Plus rien ne m'occupe l'esprit.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant