CHAPITRE 20 : LEONARDO

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Elise

Silence total dans l'ascenseur, Gabriel regarde dans le vide fatigué par la route, Sophie tape des messages sur son portable et Louis et moi sommes loin l'un de l'autre exaspérés, surtout moi, par cette situation. Il ne veut pas que je sois avec quelqu'un d'autre que lui dans la chambre pour mieux me surveiller, c'est toujours la même excuse à vrai dire. Et bien entendu, hors de question que j'en ai une pour moi toute seule car le risque de fugue est beaucoup trop important.

La sonnerie de l'ascenseur retentit nous indiquant que nous étions au dernier étage. Chaque sort avec ses valises. Trois portes blanches sont alignées face à moi, tous enfilent leur clé dans la serrure et s'engouffrent dans leur chambre respective. Louis arrive enfin à ouvrir la notre.

La chambre est immense. Un lit deux places, voire plus, orne le centre de la pièce. Derrière lui, des baies vitrées nous amènent à une terrasse donnant vu sur toute la ville. Un petit salon avec un canapé sont dans un coin de cette chambre qui ressemble plus à une suite vu les décorations luxueuses. Je rentre suivant Louis. Il referme la porte à clé. Il me nargue. Il enfile la clé dans sa poche arrière de jean en me regardant droit dans les yeux.

Oui, je ne pourrais pas aller la chercher.

Je m'assois sur le lit. Louis ouvre une fenêtre pour allumer une cigarette. Il est à moitié dehors à moitié à l'intérieur. Je m'allonge sur le lit, épuisée par ce voyage.

-Ne rêves pas trop, Tigresse. Tu dors sur le canapé, bourré il est très confortable.

-Tu parles par expérience ? Parce qu'à mon avis tu n'étais pas bourré mais ivre mort, genre limite coma éthylique, réponds-je en fixant le plafond.

-Ca tombe bien je ne t'ai pas demandé ton avis. Pour ton information, pas la peine d'essayer de fuir, cela causera ta perte, dit-il d'une voix menaçante en écrasant le mégot de sa cigarette.

-La mort est la meilleure solution que de rester ta prisonnière, souffle-je.

-Tâche de rester en vie et de m'aider si tu ne veux pas quelle finisse six pieds sous terre.

Je me relève dun coup guettant un mauvais pressentiment. Toujours adossé contre le mur, Louis sort un papier de sa poche. Il le déplie. C'est une photo. Une belle photo de...

Amanda

Il me fait chanter par rapport à Amanda. Il l'a retrouvé. Enfin, elle ne sait jamais enfuie de notre maison et la connaissant n'a jamais changé ses habitudes. C'est une photo de ma meilleure amie passant l'aspirateur dans le salon avec un casque sur ses oreilles. Elle est observée, même espionnée. Elle est en danger. Et je ne peux pas la contacter ou encore mieux la protéger. Je suis inutile.

A moins de céder à son chantage.

Je m'approche de lui, plus vite que je ne l'aurai cru car aucune parole ne sort de ma bouche. Rien, nada. Une plante verte face à lui.

-Rien à répliquer Tigresse ?

Son ton sarcastique et narcissique me déplaisent, me révoltent. Je nai quune envie : de le gifler. Mais un moindre faux pas de ma part et Amanda se retrouve à la morgue, c'est ce que traduisent les yeux chaleureux du mafieux.

-Tu n'as pas intérêt de lui faire...

-Quoi ? Que veux-tu que je lui fasse ? Peut-être la capturer pour l'enfermer dans une cave enfin de l'affamer, la déshydrater, Louis se penche à mon oreille, et ses seules pensées seront tournées vers la mort. Elle t'en voudra toute sa vie même au-delà de sa mort pour ne pas m'avoir obéit.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant