CHAPITRE 21: MILAN

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Elise

Je ne suis pas seule dans le lit. Je sens une présence juste à côté de moi et au-dessus de ma tête. J'ouvre doucement les yeux. Ce n'est pas vrai. Il ne peut pas me faire ça. Je...non, horreur. Ma bouche n'est qu'à quelques centimètres de son entrejambe. Louis est plié en deux. Tout le haut de son corps est sur les oreillers tandis que ses jambes sont alignées à côté de mon corps. Cette vision m'est en horreur.

Il bande. Jai une érection juste en face de mon visage. Je sursaute face à son érection totalement déplacée.

-Putain, crie-je.

Le visage de Louis se réveille directement suite à mon cri.

-Putain, bougonne-t-il à son tour. Pourquoi tu cries dès le matin ?

-Tu m'as fait peur, essaye-je de me justifier, tu

-Oui, je bande et alors, me coupe-t-il. C'est une réaction normale et va pas croire que tu m'attires.

-Je ne crois rien du tout. Par contre, je crois que tu as la gueule de bois. Ton haleine pue lalcool.

-Sois pas insolente, tigresse.

-Pas insolente, réaliste, précise-je.

Je me couvre avec toute la couverture pour sortir du lit couverte. Mettant mes deux pieds dehors, enroulée dans la couverture, je me lève fusillant Louis du regard. J'en ai marre de ce gars exaspérant. Soudainement et brusquement, il me bascule en arrière sur le lit. Me surplombant, il m'analyse.

-Que fais-tu avec un de mes haut, Elise ?

-J'ai oublié mon pyjama chez toi alors je me suis permise de fouiller ta valise. Après tout, tu as bien fouillé ma chambre, c'est juste partie remise, me justifie-je. Sinon, j'aurai dormir seins à l'air.

-Ca ne m'aurait pas dérangé, souffle-t-il dans mon oreille. Et je parie, vu que tu t'es enroulée dans le drap, que tu es nue dessous. Juste vêtue de tes éternels sous-vêtements noirs

-Tu ne possède pas un super pouvoir pour me déshabiller constamment ? demande-je sarcastiquement pour me mettre à son niveau.

-Ca te plairait ! Avoue-le, je pourrais de voir nue tout le temps, ça t'exciterai ?

-Obsédé, crache-je rouge de colère ou parce quil me fait rougir par ses propos.

-Par toi. Tout le temps.

-Ca explique ton comportement de pervers. Maintenant, lâche-moi et je veux aller me doucher, ordonne-je.

Il ne fait rien préférant m'ignorer. Son poids du corps reste sur le mien. Je sens son érection, sur ma cuisse. Tout mon corps est pris de frissons. Son souffle caresse mon épiderme. Ses yeux s'ancrent encore une fois dans les miens. Dès que nos regards se croisent, ils ne peuvent s'empêcher de se fixer sans qu'aucun de nous ne puissions décrocher l'un de l'autre. Le monde s'arrête à chaque fois, que ses yeux ambrés me fixent, me dévisagent, me déshabillent.

Une attirance, une tension : c'est ce qu'il y a entre nous. Mais la haine surpasse ces deux émotions. Elle est plus forte, plus présente, plus tenace. Jamais elle ne partira, alors peu importe ma colère envers cet être insupportable elle restera.

-Va te doucher. Après nous sortons en ville, alors habille-toi bien, je ne veux pas que tu me fasses honte.

Il se relève, laissant tomber sa chemise aux pieds du lit.

-Tu peux te rhabiller ?

-Mon corps te perturbe, tigresse ? demande-t-il en arquant un sourcil. Tu sais si tu veux ce corps d'apollon, tu n'as qu'à demander.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant