CHAPITRE 17 : FRIENDS

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Elise

J'ouvre doucement mes yeux à cause de la luminosité dans ma chambre. J'aperçois les pieds du fauteuil près de mon lit.

Normalement, ce meuble est placé face à la fenêtre.

Deux longues jambes sont étendues, recouvertes d'un bas de jogging noir. Mes yeux continuent de remonter sur ce corps, jusqu'au visage de Louis. Il dort. Les traits de son visage sont détendus. Sa tête est appuyée contre la traverse. Il est paisible. Ce visage n'est pas du tout le même que celui d'hier. La menace, la colère ont disparu pour laisser place à la tranquillité. Mes yeux continuent leur exploration. La veste qu'il porte laisse entrevoir des traces noires sur son pectoral gauche.

Je n'y avais même pas fais attention hier.

C'est normal, mes yeux étaient tellement brouillés à cause de l'eau et de mes larmes que je ne distinguais que les voix. J'essaye de m'extirper du lit. Mes membres me font mal.

A cause de tes conneries j'ai des courbatures.

Je me lève sans faire de bruit. Aucune envie de le réveiller et de mattirer ses foudres. J'enfile le pull que Sophie a posé au bout du lit hier soir. A pas de loup, je me dirige vers la porte entrouverte. Du bruit provenant de la cuisine parvient jusquà moi. Je longe le couloir, pieds nus.

Gabriel en jogging lui aussi est de dos face à la plaque de cuisson. Il fait sauter des crêpes tout en chantonnant.

-Je croyais que les mafieux ne chanter pas.

Il sursaute faisant tomber la poêle. Un bruit assourdissant résonne dans toute la cuisine.

-Déjà debout ! s'exclame-t-il en me voyant. Je ne te croyais pas si matinale, Elise.

-Il est neuf du matin.

-Justement avec la raclée qu'il t'a mise hier, je t'aurai pensé du style marmotte. Allez assieds-toi, j'ai fait des crêpes.

Je m'installe face à l'assiette qu'il me prépare.

-Tiens gronchon est réveillé !

-Ta gueule, renchérit Louis en entrant dans la cuisine.

Je ne bouge pas, paralysée par sa venue si soudaine. Il ouvre un placard pour attraper une plaquette de médicament.

-Prends ça, dit-il en me déposant un cachet face à moi et en remplissant mon verre d'eau. C'est pour les courbatures.

Il savait. Il ne dormait pas complètement. Il m'a laissé l'observer, le détailler dans les moindres détails.

Gabriel lui tend une tasse fumante. Il la saisit et se retourne sortant de la pièce.

Me laissant enfin respirer.

-Et voilà pour toi : un chocolat chaud pour te réchauffer !

Je porte à mes lèvres la tasse fumante. Le goût du chocolat me revigore.

-Il est délicieux, dis-je à Gabriel.

-Merci !

Des pas retentissent dans les escaliers.

Il revient.

Habillé dun costume noir, un casque de moto en main, il repose la tasse dans lévier.

-Gabriel tu es de corvée. Je vais à la Grange.

Gabriel acquiesce alors que je reste la tête plongée dans l'assiette pour éviter tout contact avec mon geôlier. 

-Ne t'inquiètes pas on va bien s'amuser ! rigole Gab en commençant la vaisselle.

-Ouais

Il quitte la pièce et claque la porte dentrée nous laissant seuls, dans un silence pesant.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant